La réunion périodique de concertation des ministres arabes des Affaires étrangères tenue dimanche à Tripoli a été l'occasion pour les représentants de l'ONU et de l'Union africaine de renouveler leur soutien à la démarche tendant à assurer le retour à la stabilité de la Libye qui connait une situation de crise depuis plus de dix ans après l'assassinat de Mouammar El Gueddafi, suite à l'intervention de l'OTAN dans ce pays. «J'appelle toutes les parties internationales, y compris les pays voisins de la Libye, à unir leur parole et à renforcer leur soutien à la Libye afin d'aider le pays à sortir de cette crise prolongée», a déclaré le représentant spécial du Secrétaire général des Nations unies pour la Libye, Abdoulaye Bathily, dans un tweet, peu après sa participation à la réunion consultative des ministres arabes des Affaires étrangères. Il estime que «les Libyens ont la volonté de dépasser la crise». La preuve selon lui : «Il y a plus d'un an, plus de 2,8 millions de Libyens se sont inscrits sur les listes électorales». Cela indique, d'après Abdoulaye Bathily, «la volonté et la détermination des Libyens à choisir leurs représentants, à restaurer la légitimité de leurs institutions et à ouvrir la voie à la stabilité à travers un processus politique démocratique». Il a appelé, à ce sujet, «toutes les parties libyennes à travailler ensemble pour trouver des moyens de surmonter leurs différences afin que la Libye puisse – une fois de plus – jouer son rôle de premier plan en tant que pays afro-arabe, en tant que partie du bassin méditerranéen et en tant que membre actif de la famille des Nations unies». De son côté, la représentante spéciale du président de la Commission de l'Union africaine en Libye et chef du bureau de communication, Wahida al – Ayyari, a salué, dimanche, la tenue de la conférence consultative des ministres des Affaires étrangères arabes à Tripoli, notant que cela constitue un soutien pour la stabilité de la Libye, selon l'agence de presse libyenne (WAL). La même source a indiqué que Wahida Al-Ayyari a confirmé que la réunion de Tripoli «réfute le stéréotype que les médias donnent sur la Libye en tant que pays de conflits, et confirme qu'elle s'est transformée en un Etat qui accueille des conférences internationales et des réunions régionales.» «Al -Ayyari a souligné la nécessité de démarche de réconciliation de l'UA avec le Conseil présidentiel libyen, en rappelant la réunion préparatoire tenue à Tripoli, il y a environ une semaine, en vue de la tenue du collecteur de la Conférence nationale pour la réconciliation entre les partis libyennes. Elle a souligné «l'importance du début de réconciliation en Libye», soulignant que «l'UA n'a pas de préférence entre les élections et la réconciliation, étant des exigences complémentaires». Al -Ayyari a déclaré que le but de la réconciliation et des élections est de «rassembler les Libyens sur une parole commune et un objectif, qui est de construire une Libye et de laisser les conflits, et les différences de côté dans la perspective de l'unité nationale». L. A.