D'autres modes de financement de projet existent, mais peu connus du grand public ou des porteurs de projets, à l'instar, du financement participatif (de foule), appelé communément, le «crowdfunding». Ce dernier permet de mettre en contact des investisseurs, entrepreneurs et des porteurs de projet en contact via une plate-forme numérique. Le porteur de projet qui ne possède pas de fonds nécessaires pour lancer son projet doit convaincre un investisseur ou entreprise afin de placer de l'argent dans son projet, mais pas sans risque, comme tout investissement. Un moyen de financement très intéressant pour les jeunes entrepreneurs souhaitant investir dans des projets créatifs ou innovants (Start-up). Le législateur a élaboré un projet de loi pour sécuriser l'exercice du crowdfunding, notamment, les utilisateurs de cette plate-forme. «Le projet de texte de loi régissant le mode de financement participatif ''crowdfunding'' a été finalisé et transmis au ministère des Finances», a indiqué, à ce sujet, avant-hier, à Alger le secrétaire général de la Commission d'organisation des opérations de Bourse (COSOB), Brahim Mihoubi, en marge d'une conférence intitulée «Gouvernance d'entreprise et ingénierie financière». «Dans le cadre du crowdfunding, le promoteur relie les souscripteurs aux chefs de projet à travers une plate-forme comprenant les appels de fonds et de l'autre côté le promoteur d'un projet qui présente un minimum d'informations sur son projet», a-t-il expliqué, précisant, par ailleurs que «ce promoteur devra être agréé par l'autorité du marché concernant les obligations portées par le futur texte réglementaire». Avant de recourir à ce financement participatif, les promoteurs ou les investisseurs ou entreprises doivent évaluer le risque de perte partielle ou totale de son investissement. Il faut bien se renseigner sur ce mode de financement et c'est ce que le législateur a défini en effet le ''crowdfunding''. Il y a lieu de noter qu'il existe plusieurs sortes de plateforme du financement participatif ou du ''crowdfunding'', qui est une vieille pratique qui s'est développée avec l'arrivée d'internet. «Ce mode de financement a pour objectif de relier les souscripteurs d'une certaine catégorie, notamment les particuliers, et le promoteur d'un projet pour financer des projets ou des start-ups en phase de démarrage, notamment artistiques ou culturels et dont le montant n'est pas conséquent», a indiqué le secrétaire général de la COSOB, expliquant que, dans le cadre de ce projet de loi finalisé, il existe «un deuxième mode de financement, généralement destiné aux PME», et concerne «les organismes de placement collectif à risque (OPCR)». «Ce nouveau financement est destiné à prendre des participations dans les PME avec une certaine prise de risque. Il concerne surtout les investisseurs qualifiés, c'est-à-dire aguerris à la prise de risque et non aux particuliers», a-t-il précisé. Il a mis en avant l'importance de diversifier les modes de financement des projets pour encourager l'investissement.