Le Gouvernement a décidé de réorganiser le commerce extérieur afin de créer de la valeur ajoutée à travers l'encadrement strict de l'activité d'importation et la promotion de celle des exportations, notamment hors hydrocarbures. Cette stratégie a encore porté ses fruits. L'excédent commercial enregistré au cours des quatre premiers mois 2023 confirme la dynamique de croissance de ce secteur. Lors de son intervention devant la Commission des affaires économiques, du développement, de l'industrie, du commerce et de la planification à l'Assemblée Populaire Nationale (APN), avant-hier, le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, a indiqué que «la balance commerciale de l'Algérie a enregistré un excédent de 3,5 milliards de dollars», mettant en avant les politiques et mesures flexibles du Gouvernement en faveur des entreprises qui ont réussi en quelques mois à élargir leurs marchés d'exportation. Les mesures de facilitation prises par les pouvoirs publics pour encadrer ce secteur ont permis de «réduire le nombre d'importateurs de 42.805» à 14.641 et d'«augmenter le nombre d'exportateurs effectifs à 1.628 opérateurs actuellement contre 475 en 2010». Les opérations d'épuration amorcées par le secteur de l'économie, ont permis, selon le ministre de «réduire le nombre d'importateurs de 42.805 à 14.641», et d'augmenter, en parallèle, «le nombre d'exportateurs effectifs à 1.628 opérateurs actuellement contre 475 en 2010», expliquant cette amélioration par les mesures prises par les pouvoirs publics en matière de facilitation des exportations. Les restrictions décidées par l'Etat sur certains produits de consommation, notamment, fabriqués localement, ont contribué à la relance de la production nationale et au renforcement des exportations hors-hydrocarbures. Les chiffres du ministre à l'appui : «La valeur des importations de la période allant de janvier à avril de l'année en cours a atteint 13,89 milliards de dollars et celle des exportations 17,39 milliards de dollars durant la même période, soit un excédent de 3,5 milliards de dollars», a-t-il détaillé. Les exportations hors hydrocarbures ont atteint 1,7 milliard de dollars au cours des quatre premiers mois de l'année 2023», a-t-il ajouté, réaffirmant l'intérêt particulier par son département au développement du commerce extérieur à travers la facilitation des opérations d'exportation et l'accompagnement des exportateurs pour booster le volume et la valeur des exportations, et encourager leur diversification. «Le secteur s'emploie à augmenter ce chiffre et réaliser l'objectif tracé par le président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, soit 13 milliards de dollars à la fin de 2023», a-t-il assuré, insistant sur l'impératif de s'adapter à l'évolution permanente du commerce international. Pour réguler le marché des importations, M. Zitouni a insisté sur «l'importance de la numérisation de l'opération de suivi sur le terrain des prix de marchandises importées et de leur disponibilité sur le marché national pour prendre des mesures préventives visant à contenir toute perturbation éventuelle sur le marché, en sus de l'accélération du traitement des dossiers d'importation pour réduire la durée de séjour des conteneurs dans les zones sous contrôle des douanes pour éviter des taxes supplémentaires en devises». Retirer les licences d'importations non-exploitées La régulation des prix et des importations dans le pays demeure problématique. Les importateurs et la lenteur administrative sont pointés du doigt. Le ministre a fait une mise au point sur ce sujet, menaçant de retirer les licences d'importation aux importateurs qui «refusent d'approvisionner le marché dans un délai maximum d'un mois». «Une décision a été prise de valider ces autorisations pour une durée d'un mois à compter de la date de leur réception et règlement, après quoi elles sont considérées comme nulles pour être retirées et accordées à un autre opérateur», a-t-il indiqué, hier, expliquant que «cette décision a été prise parce que les licences d'importation accordées aux importateurs et aux opérateurs économiques n'ont pas été exploitées». L'objectif de cette restriction est d'exploiter, dans les délais fixées, les licences d'importation et «mettre fin à la pénurie et la spéculation sur les prix». «Cette question provoque une pénurie sur le marché, comme cela s'est produit avec les préparations pour nourrissons, malgré l'octroi de licences d'importation à 9 opérateurs», a-t-il regretté.