Le coup d'envoi du programme national de renforcement des capacités de stockage des céréales a été donné, avant-hier samedi depuis la wilaya d'Aïn Defla, par le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni. La capacité devrait atteindre 9 millions de tonnes avant fin 2025, et ce, dans le cadre de la mise en œuvre des instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, visant le développement du secteur de l'agriculture. C'était dans le cadre de sa visite de travail à la wilaya d'Ain Defla que le ministre Henni a fait état du lancement de la réalisation de 350 centres de proximité de stockage de céréales à l'échelle nationale, d'une capacité de 50.000 à 70.000 quintaux, de 36 silos de stockage de céréales d'une capacité de 250.000 quintaux par unité de stockage, en sus de la relance de 16 silos, gelés depuis 2016, portant la capacité nationale de stockage des céréales à 9 millions de tonnes avant fin 2025. Tout en précisant qu'il s'agit d'«un des plus importants programmes lancés par l'Etat depuis l'indépendance», en application des instructions du président de la République. M. Henni a affirmé que ce programme permettra «d'optimaliser l'exploitation des capacités de production des céréales et des légumineuses, et d'en assurer un stockage rapide». En ce qui concerne la filière céréale, M. Henni a indiqué que son secteur avait arrêté un programme horizon 2025 visant à étendre les superficies irriguées dans les wilayas du Sud à un million d'hectares afin d'atteindre l'autosuffisance en blé dur et de réduire de 50% la facture d'importation du blé tendre. Le ministre a également posé la première pierre du projet de réalisation d'un complexe stratégique de stockage de céréales d'une capacité de 200.000 quintaux dans la commune d'El Attaf, récemment dégelée. La wilaya d'Ain Defla a bénéficié, dans le cadre de ce programme, de 11 centres de stockage de céréales. Dans le cadre de sa visite, le ministre de l'Agriculture a présidé le lancement de la plate-forme numérique dédiée au suivi «quotidien et en temps réel» de la distribution du lait subventionné à travers toutes les unités de vente au détail. Le ministre a suivi un exposé détaillé au niveau de la laiterie Arib, concernant la plate-forme numérique placée sous la supervision du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, et dédiée au «suivi de la distribution du lait subventionné en ce qui concerne l'approvisionnement des laiteries publiques et privées en matières premières par le biais de l'Office national interprofessionnel du lait (ONIL)». S'exprimant au terme de cet exposé, M. Henni a souligné que cette plate-forme est «un véritable support à la prise de décision en temps opportun», affirmant que cette réalisation «permettra de suivre le quota mensuel des producteurs de lait, la quantité quotidienne produite de lait par unité de production, le quota quotidien de lait subventionné pour chaque distributeur, ainsi que le quota quotidien de lait pasteurisé et subventionné en sachets pour chaque détaillant». La numérisation est à même de faciliter la collecte «en temps réel des informations sur le réseau de distribution et permettra aux services concernés d'intervenir si nécessaire pour opérer des modifications», a-t-il expliqué. Et de rappeler que la numérisation de la filière lait passait par trois étapes. La première, précise M. Henni, consiste en la numérisation de l'approvisionnement en matière première de 118 laiteries publiques et privées conventionnées avec l'ONIL, en collaboration avec les ministères de l'Intérieur et du Commerce. La deuxième étape concerne la numérisation du réseau de distribution par le ministère du Commerce et de la Promotion des exportations en collaboration avec les ministères de l'Agriculture et de l'Intérieur, a-t-il poursuivi. Quant à la troisième étape, M. Henni a fait état d'une opération-pilote pour la numérisation en temps réel, par les distributeurs et commerçants de vente en détail, des chargements quotidiens. L'opération sera généralisée au niveau national le dernier trimestre de l'année en cours, et ce, après l'approbation des services de régulation et de contrôle relevant du ministère du Commerce et de la Promotion des exportations, a fait savoir M. Henni.