L'Algérie et la Chine entretiennent des relations amicales particulièrement étroites, solides et de longue date qui ont conduit, ces dernières années, à une coopération pragmatique et fructueuse. La visite d'Etat de cinq jours du président de la République, Abdelmadjid Tebboune en Chine, à l'invitation du Président chinois Xi Jinping, s'est soldée par la signature de 19 accords et mémorandums d'entente dans plusieurs secteurs (industrie manufacturière, les nouvelles technologies, les transports et l'agriculture), valorisés à 36 milliards de dollars. C'est le montant que va investir la Chine en Algérie, selon le chef de l'Etat. Il a défendu, à l'occasion, l'attractivité du marché national auprès des entreprises chinoises et la pertinence de la stratégie nationale de la relance économique auprès de son homologue chinois, aussi favorable à la redynamisation et au renforcement de la coopération bilatérale entre les deux pays respectifs. Ils ont longuement discuté des mécanismes de renforcement des relations bilatérales et se sont mis d'accord sur la construction de nouveaux circuits de coopération. Dans un message lu en son nom par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'Etranger, Ahmed Attaf, lors de la tenue du forum d'affaires algéro-chinois, à Pékin, mercredi dernier, le Président Tebboune a assuré que « la voie est ouverte en Algérie devant tous les hommes d'affaires chinois pour le partenariat et l'investissement dans tous les secteurs », affirmant que « l'Algérie dispose aujourd'hui de plusieurs atouts et avantages qui font d'elle une destination d'investissement prometteuse dans des domaines vitaux ». De son côté, la Chine encouragerait, selon le Président Xi Jinping, les entreprises chinoises à s'implanter en Algérie qui a une importance stratégique pour la Chine qui dépend particulièrement de sa position géostratégique dans la région et de sa proximité avec l'Europe. L'adhésion de l'Algérie au groupe des Brics (Brésil, Russie, Inde, Chine et Afrique du Sud) était, également, au menu des échanges entre les deux Présidents. La Chine s'est dite prête à accueillir l'Algérie aux Brics, tenant compte des développements réalisés, ces dernières années, par le pays dans divers domaines grâce à la mise en œuvre d'un programme national de réforme globale. Des résultats encourageants, selon le chef de l'Etat qui a plaidé, lors de cette visite qui a une signification économique marquée, compte tenu du nombre important d'entreprises algériennes présentes au Forum d'affaires algéro-chinois, pour « un partenariat économique stratégique et global ». Un partenariat plus élargi Les deux pays ont convenu d'étendre, dans ce cadre, leur coopération dans le secteur pétrochimique, des infrastructures, de l'énergie nucléaire et des énergies renouvelables à travers des investissements profitables à tous basés sur la compétitivité. L'objectif de cette visite d'Etat est de resserrer davantage le partenariat stratégique à travers le renforcement et le développement de nouveaux projets d'investissements en Algérie dans d'autres domaines qu'énergétique. La délégation ministérielle qui accompagnait le chef de l'Etat a souligné lors du forum d'affaires algéro-chinois l'importance de renforcer et de diversifier la coopération économique, industrielle et commerciale algéro-chinoises. Lors de son intervention au cours dudit forum, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab a affirmé que « tous les indicateurs économiques actuels érigent l'Algérie en marché important et pays stratégique pour les investisseurs », mettant en avant « la stabilité économique, l'infrastructure moderne répondant aux normes internationales, et les stratégies sectorielles ambitieuses de l'Algérie, outre le coût de production concurrentiel et les ressources humaines qualifiées ». Il a qualifié le partenariat entre le groupe Sonatrach et de nombreuses sociétés chinoises de « fructueux ». De son côté, le ministre de la Poste et des Télécommunications, Karim Bibi Triki, a assuré que « l'Algérie était déterminée à jouer un rôle central en matière des TIC au niveau régional et aspirait à le faire en partenariat avec la Chine ». Sur le plan commercial, les deux pays ont affiché leur volonté d'augmenter et de diversifier les échanges commerciaux, notamment, du côté chinois, qui s'engage à faciliter l'accès du produit algérien sur son marché. C'est ce qu'a affirmé le ministre du Commerce et de la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, annonçant que les deux pays « ont convenu de définir la liste des produits nationaux à exporter vers la Chine, dont des produits agricoles, pharmaceutiques, des matériaux de construction et des produits transformés dérivés des hydrocarbures ». En conclusion, la visite du Président Tebboune en Chine, une première depuis 2013, intervenant dans contexte international complexe et différent, confirme la volonté de l'Algérie à mettre en œuvre sa nouvelle configuration économique, comptant sur le soutien de ses partenaires stratégiques, la Chine et la Russie.