Le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Mohamed Abdelhafid Henni, a souligné, avant-hier samedi à Médéa, la volonté des hautes autorités du pays à accompagner les opérateurs de la filière céréaliculture et à aider les céréaliculteurs impactés par le manque de pluviométrie. « Les exploitants agricoles dont les parcelles de céréaliculture ont été sinistrées suite à la sécheresse vont bénéficier d'indemnisation en nature, dans les meilleurs délais, de façon à ce qu'ils puissent compenser les pertes subies et préparer dans de meilleures conditions la prochaine campagne labours-semailles », a-t-il indiqué lors de son déplacement à la coopérative de céréales et de légumes secs (CCLS) de Berrouaghia. Les céréaliculteurs ayant subi des pertes dans leur production en raison de la baisse de la pluviométrie, a poursuivi Mohamed Abdelhafidh Henni, recevront également des quantités de semences et d'engrais en compensation de ces pertes. Faisant savoir que son département ministériel a recensé la totalité des exploitants, ouvrant droit à cette indemnisation et que leurs dossiers seront pris en charge, dans les meilleurs délais. « D'autres formes d'indemnisation sont actuellement à l'étude et portent sur le financement des opérations d'emblavement, le rééchelonnement des crédits contractés par les céréaliculteurs qui ont subi des pertes ou le report des créances », a-t-il dit. Faisant remarquer que toutes ces questions ont fait l'objet de propositions et transmises au Gouvernement pour examen. Les stocks actuels de semences de céréales, a observé l'hôte de la wilaya de Médéa, ont atteint un niveau satisfaisant et que ce volet ne prête à aucune inquiétude. Annonçant, à l'occasion, la mobilisation, pour la prochaine campagne labours-semailles, de plus de cinq (5) millions de quintaux de semences. Sur un autre registre, le ministre de l'Agriculture et du Développement rural, a souligné la nécessité d'aller vers un système d'exploitation agricole, de référence, permettant de relever le défi de la sécurité alimentaire et de participer à l'essor économique du pays. « Une révision du mode d'organisation et de fonctionnement des fermes-pilotes créées à partir du milieu des années 80 est devenu indispensable, voire, vital, eu égard au contexte économique mondial actuel », a estimé Mohamed Abdelhafidh Henni. Faisant part, en outre, des efforts entrepris pour le renforcement du partenariat public-privé dans différents segments de l'activité agricole, dans le but d'optimiser le potentiel agricole existant. S'exprimant en marge d'une visite d'inspection d'une exploitation agricole spécialisée dans l'arboriculture située dans la commune de Benchicao, le ministre de l'Agriculture a également insisté sur l'impératif d'introduire des changements dans le mode d'organisation, de gestion et de fonctionnement de ces exploitations agricoles, en préparant, a-t-il poursuivi, les conditions de leur passage vers des exploitations, de référence moderne et performante, et, en mesure surtout d'apporter une plus-value au secteur agricole et à l'économie du pays. « Le passage à ce nouveau mode de gestion est la solution idoine pour assurer une relance de productivité des exploitations », a fait savoir le ministre de l'Agriculture. A l'entame de sa visite à l'unité d'intervention de la Protection civile d'Ouzera, à l'Est de Médéa, pour s'enquérir du dispositif local de lutte contre les incendies de forêts, le ministre de l'Agriculture a insisté sur la nécessité du maintien d'un niveau de vigilance permanent durant toute la période de grandes chaleurs afin de préserver le patrimoine forestier et éviter d'éventuelles pertes humaines. « Nous devons rester constamment en alerte et en mesure d'agir rapidement face à des risques potentiels de départs de feux », a-t-il indiqué. Assurant que le dispositif national de lutte contre les incendies de forêts a permis de limiter jusqu'à présent les pertes en couvert forestier et à protéger les riverains des zones forestières, le ministre a fait remarquer que l'action, coordonnée, des différentes parties impliquées dans ce dispositif a évité au pays d'enregistrer des pertes aussi importantes que celles recensées en 2021, avec la destruction de plus de cent mille hectares de couvert végétal et forestier, et 27.000 hectares, l'année d'après, grâce à une bonne préparation et la mobilisation d'importants moyens logistiques et humains.