Quatrième force économique en Afrique, l'Algérie a réussi à franchir les obstacles les plus ardus et à redresser ses finances et son économie, malgré les difficultés conjoncturelles. Dans un contexte international tendu marqué par la « politique des sanctions unilatérales » qui affectent le commerce et les échanges entre les pays, et surtout la sphère des produits alimentaires, en perturbant fortement les paiements transfrontaliers, le Conseil de sécurité de l'ONU a tenu jeudi 3 août un débat public « Famine et insécurité alimentaire mondiale engendrée par les conflits », événement phare de la présidence américaine du Conseil pour le mois d'août. Au cours de ce débat, le Représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies, l'ambassadeur Amar Bendjama, a plaidé en faveur de l'autosuffisance des pays en développement pour assurer la sécurité alimentaire mondiale. Amar Bendjama a notamment indiqué que l'Algérie n'a ménagé aucun effort pour soutenir ses voisins, notamment ceux du Sahel, et leur fournir l'aide alimentaire et sanitaire nécessaire, en vue de leur permettre de faire face aux conséquences des conflits internes et de catastrophes naturelles. On sait que l'Algérie a fait parvenir des centaines de tonnes de denrées alimentaires, notamment au Mali et au Niger. Par ailleurs, à travers la décision d'injecter un montant d'un milliard de dollars dans le budget de l'Agence algérienne de Coopération internationale pour la solidarité et le développement, créée en 2020 pour « le développement et la fraternité » en Afrique, l'Algérie contribue à la lutte contre la pauvreté et son expression dramatique : la famine. De la même façon, contrairement à d'autres pays étrangers au continent africain, l'Algérie fait tout pour que la paix règne en Afrique, car c'est la condition indispensable au développement économique et social et à l'éradication des conditions qui entraînent des situations de famine. Dans ce sens, l'ambassadeur Amar Bendjama a plaidé en faveur d'une approche holistique et intégrée qui mobilise les efforts de toutes les parties prenantes pour la mise en place de systèmes alimentaires résilients. A ce titre, le Représentant permanent de l'Algérie à l'ONU a appelé à un financement durable, au transfert de technologie et au renforcement des capacités des pays en développement, notamment en Afrique, pour leur permettre de mettre en oeuvre le Programme 2030 pour le Développement Durable. Avant l'ouverture de ce débat public, présidé par le Secrétaire d'Etat américain, M. Antony J. Blinken, le Conseil de sécurité a adopté, à l'unanimité, une déclaration présidentielle relative à « L'insécurité alimentaire mondiale induite par la famine et les conflits ». Aux termes de cette déclaration, le Conseil de sécurité a fait part de son inquiétude quant à l'insuffisance de l'aide humanitaire et du financement au développement qui limitent les efforts pour lutter contre l'insécurité alimentaire et la menace de famine induites par les conflits et a appelé au traitement, conformément du droit international, des causes profondes des conflits. Pour les spécialistes, le moyen le plus efficace de prévenir la faim et la famine dans les zones de conflit est d'œuvrer à la paix. À cet égard, ils estiment que le Conseil de sécurité doit jouer un rôle plus efficace dans la lutte contre les causes profondes des conflits. En clair : l'ONU doit adopter une approche globale pour promouvoir une paix et un développement durables et lutter contre l'insécurité alimentaire. Pour l'Algérie, la priorité actuelle est dans la réalisation de l'autosuffisance alimentaire, notamment en créant les conditions idoines à l'augmentation de la production nationale en récoltes stratégiques.