Le ministère de l'Agriculture et du développement rural a démenti, en bloc, avant-hier jeudi, les informations relayées sur les réseaux sociaux et les déclarations faites sur des chaînes médiatiques, dénuées de fondement, au sujet d'une lenteur enregistrée par l'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), dans l'approvisionnement du marché national en légumineuses et qui risquerait de durer quelques mois. « L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC), importateur exclusif des légumes secs et du riz, dispose d'un stock suffisant de ces produits pour satisfaire, aisément, les besoins du marché national », a assuré, avant-hier jeudi, le département de Mohamed Abdelhafidh Henni dans un communiqué. Ces informations relayées sur les réseaux sociaux et les déclarations faites sur des chaînes médiatiques, dénuées de fondement, participent, a poursuivi la même source, à générer un climat de pression intolérable parmi nos concitoyens. « L'OAIC, importateur exclusif des légumineuses et du riz, est à même de répondre aisément, de par ses capacités et ses moyens opérationnels, à l'ensemble des demandes en ces produits à l'échelle nationale », précise le ministère de l'Agriculture et du Développement rural dans son communiqué. L'OAIC, fait savoir la même source, dispose de quantités considérables et suffisantes de légumineuses et de riz (stocks de régulation et de sécurité). Rappelant que les produits en question sont emballés et floqués de la marque de l'OAIC ou de la Coopérative des céréales et des légumes secs (CCLS), et proposés en packs de différents volumes (à partir de 1 kg) et à des prix raisonnables. Soulignant que la vente de ces produits est libre pour les opérateurs économiques, les industriels (publics et privés), les grossistes, les détaillants et les restaurants collectifs. « La vente intervient sur demande auprès de l'OAIC », a précisé la même source. A la mi-février dernière, l'Association des banques et des établissements financiers (ABEF) a informé les banques que le ministère du Commerce et de la Promotion des Exportations, a donné l'exclusivité d'importation de légumes secs et du riz à L'Office algérien interprofessionnel des céréales (OAIC) et interdit leur importation par d'autres opérateurs. Et ce, a noté l'ABEF, que ce soit pour la revente en l'état ou pour usage propre. L'objectif visé étant d'empêcher les importations anarchiques qui se font au détriment de la production nationale, et portent tort aux producteurs qui ont fait des efforts pour offrir une production à la fois de qualité et suffisante pour répondre aux besoins du marché, notamment en pois chiche et en lentilles Les banques, a fait savoir l'ABEF dans sa note, sont appelées à prendre les mesures nécessaires afin de rendre effective cette décision. Rappelant que cette mesure vient en droite ligne d'une décision prise par le président Abdelmadjid Tebboune en avril 2022, confiant à l'OAIC la charge de l'importation des légumes secs. A la même période, le chef de l'Etat avait ordonné, lors d'un Conseil des ministres, l'augmentation du prix d'achat des légumineuses suivant les propositions du gouvernement, de 3 000 DA pour les haricots et les lentilles et de 2 000 DA pour les pois chiches, et ce, afin d'encourager les agriculteurs, en plus de diverses incitations, notamment un soutien sous forme de prêts, d'engrais et d'autres avantages. L'Etat a mis en place un dispositif de soutien et d'appui à la production des légumes secs, tout comme pour d'autres produits stratégiques, à l'instar des céréales et du lait. Pour les produits alimentaires sensibles importés (comme les légumes secs et le riz), l'OAIC dispose d'une connaissance du marché international dont il suit de près l'évolution pour fournir aux responsables algériens concernés, les données qui leur permettent de prendre les mesures pour protéger les intérêts nationaux et le pouvoir d'achat des Algériens.