Le sujet du déploiement des troupes françaises au Niger ne sera discuté qu'à la demande du président Mohamed Bazoum, a déclaré le président français Emmanuel Macron lors d'une conférence de presse lors du sommet du G20 à New Delhi. « Nous ne reconnaissons aucune légitimité aux déclarations des putschistes », a déclaré M. Macron, demandant « la libération du président Bazoum et la restauration de l'ordre constitutionnel ». « Si nous redéployons quoi que ce soit, je ne le ferai qu'à la demande du président Bazoum et en coordination avec lui », a-t-il souligné. Le président français a également souligné que les troupes françaises étaient présentes au Niger à la demande des autorités légitimes du pays et avaient atteint une réduction significative du nombre d'attentats terroristes. Pour rappel, Le Monde se référant à ses sources a rapporté le 5 septembre que la France avait commencé des pourparlers sur la possibilité de retirer une partie de ses troupes déployées au Niger. En cela, ni le nombre de personnels concernés ni les délais n'ont été précisés. Le journal a expliqué que « certaines unités pourraient être redéployées dans la région, notamment au Tchad voisin, ou être directement rapatriées à Paris ». Fin juillet, un groupe d'officiers militaires de la Garde présidentielle s'est mutiné au Niger et a annoncé la destitution du président Mohamed Bazoum. Le Conseil national pour la sauvegarde de la patrie (CNSP), dirigé par le commandant de la Garde présidentielle Abdourahamane Tchiani, a été formé pour gouverner le pays. Les dirigeants des pays membres de la Communauté économique des Etats de l'Afrique de l'Ouest (Cédéao) ont imposé de lourdes sanctions aux rebelles et ont exigé qu'ils libèrent M. Bazoum, menaçant de recourir à la force. Début août, on a appris que les rebelles qui ont pris le pouvoir au Niger avaient dénoncé les accords militaires avec la France concernant le déploiement de militaires français, en exigeant le retrait du contingent. La France ne reconnaît pas ces demandes car les accords sur le déploiement des militaires ont été conclus avec les anciennes autorités du Niger, que Paris reconnaît comme les seules légitimes.n