L'Algérie qui ambitionne fortement au développement de son secteur du tourisme, à travers les réalisations de grands projets touristiques du premier plan et la revalorisation de son parc naturel de premier ordre, a toutes les commodités nécessaires pour devenir une destination, voire une attraction touristique mondiale. La tournée d'avant-hier d'Aimene Benabderrahmane effectuée au Salon d'Alger vise à encourager les acteurs algériens et étrangers à promouvoir la destination de l'Algérie nouvelle à travers une stratégie bien définie et raffinée. Honorée par la présence du Premier ministre Aimene Benabderrahmane, la 22e édition du Salon international du tourisme et des voyages (SITEV), cet événement touristique phare organisé chaque année en Algérie, a été officiellement ouvert, avant-hier, au Palais des expositions, Pins Maritime à Alger, drainant 250 exposants, dont 30 étrangers. Coïncidant, cette année, avec le début de la saison du tourisme saharien (d'octobre 2023 jusqu'à mai 2024), la 22e édition du SITEV est tombée à point nommé, une occasion pour les 250 participants de faire la promotion de la destination Algérie. Présent à cet événement au côté du ministre du Tourisme, le Chef du Gouvernement, Aimene Benabderrahmane, a affirmé que le tourisme en Algérie « connaît un saut qualitatif, qu'il convient de promouvoir », précise le Premier ministre, tout en indiquant que «plus de 1,6 million de touristes étrangers ont visité l'Algérie cette année, soit un million de touristes de plus par rapport à 2022 », a révélé Aimene Benabderrahmane. Donnant le coup d'envoi de la 22e édition du SITEV, Aimene Benabderrahmane a déclaré que «malgré ce saut qualitatif, nous sommes encore loin d'atteindre les objectifs escomptés », a-t-il reconnu, soulignant que l'Etat «a pris toutes les mesures nécessaires en matière d'investissement pour faciliter l'acte touristique et les circuits touristiques proposés par le ministère de tutelle (plus de 300) dans différents types de tourisme au profit des touristes et des investisseurs », a-t-il dit. Estimant que les atouts touristiques de l'Algérie «ne sont pas encore optimisés », le Chef du Gouvernement a insisté sur « la nécessité de faire la promotion de ces mesures prises dans le cadre de la destination de l'Algérie nouvelle 2030 », relève-t-il devant les participants locaux et étrangers. Abordant le tourisme intérieur, le Premier ministre a affirmé qu'il s'agissait d'« un défi que nous devons tous relever, car il constitue l'un des principaux vecteurs de la diversification de l'économie nationale», insistant sur «le tourisme thermal dans plusieurs régions du pays, dont Guelma, Khenchela et Sétif », qui peut, a-t-il dit, «attirer plus de 12 millions de touristes ». Lors de ses échanges avec le responsable d'un établissement touristique national, le Premier ministre a indiqué que l'Algérie «dispose actuellement de 249 zones d'aménagement touristique », ajoutant que «le Gouvernement a approuvé plus de 73 schémas d'aménagement touristique, offrant aux investisseurs plus de 1.400 assiettes foncières ». Evoquant la qualité des prestations dans le domaine touristique, Aimene Benabderrahmane parait intransigeant sur cette question : «C'est un objectif qui commence à se concrétiser, comme en témoigne l'affluence des estivants algériens au niveau des structures et établissements hôteliers touristiques algériens», a-t-il estimé. L'AAPI et les 129 projets touristiques annoncés Participant en grande pompe à la 22e édition du SITEV, l'Agence algérienne de promotion de l'investissement (AAPI) a dressé avant-hier et à cette occasion, le bilan de ses activités sur les dix derniers mois, à travers un communiqué rendu public le jour même de l'ouverture du SITEV, en annonçant que le nombre de projets touristiques inscrits, depuis le 1er novembre 2022 au 31 août 2023, a atteint les 129 projets d'investissement, d'un coût global dépassant les 63,7 mds DA, tout en ajoutant que ces projets devront créer quelques 5.724 postes d'emploi directs. Ces projets concernent, pour la plupart, relève l'AAPI, des activités hôtelières au nombre de 63 projets d'un coût de 36 mds DA (48,8%) et devant créer 2.400 postes de travail, selon le même communiqué. Selon les chiffres fournis par ladite Agence, il s'agit également des activités de loisirs où sont inscrits 22 projets, de 16 projets de réalisation de complexes et villages touristiques, de complexes sportifs avec 10 projets au total, de plaisance en mer (6 projets), des activités thermales (4), des parcs aquatiques (3) en plus de restaurants et d'agences de voyages. Dans son communiqué d'avant-hier, l'AAPI a qualifié le tourisme d'un des plus importants secteurs en termes d'attractivité pour les investisseurs, les étrangers notamment, ajoutant que plusieurs dossiers de complexes touristiques étaient «en cours d'examen et de maturation» à son niveau. Ces projets sont à même de contribuer grandement à la relance du tourisme en Algérie, à la création d'une plus-value pour l'économie nationale et à l'augmentation du taux d'emploi, lit-on encore dans le communiqué. L'AAPI a, également, annoncé plusieurs projets en cours d'exécution lancés dans le cadre de l'ancien code d'investissement, des projets que «l'Agence veut accompagner jusqu'à leur entrée en exploitation, en leur accordant de nouveaux avantages pour une année supplémentaire à titre exceptionnel, à conditions que ces derniers s'engagent à accélérer les travaux de réalisation», ajoute la même source. Elle a réaffirmé œuvrer, dans le cadre de sa gestion future de l'immobilier touristique, sa volonté de promouvoir l'investissement dans le secteur du tourisme et de communiquer plus efficacement sur les opportunités que propose l'Algérie sur «l'espace d'informations », en cours d'élaboration au niveau de la plateforme numérique dédiée aux investisseurs Air Algérie et la grande conquête du monde En plus de l'ouverture de plusieurs nouvelles lignes raccordant les villes algériennes avec d'autres capitales étrangères, notamment et récemment Alger-Johannesburg (Afrique du Sud) et Alger-Addis-Abeba (Ethiopie), la Compagnie aérienne nationale, Air Algérie, compte et prévoit à la fois renforcer le secteur du tourisme du pays en œuvrant davantage à la promotion de la destination algérienne, et en élargissant son champ d'activités, sa flotte et ses capacités aériennes. Cela s'est traduit, comme l'a confirmé avant-hier et en marge de l'ouverture du SITEV, le porte-parole de la compagnie aérienne, Amine Andaloussi, qui a annoncé que la compagnie aérienne nationale Air Algérie prévoit d'ouvrir trois nouvelles lignes directes depuis la France vers des villes du Sud de l'Algérie, notamment l'ouverture d'une ligne directe Paris-Tamanrasset, Marseille-Djanet et Marseille-Tamanrasset. En recevant le Chef du Gouvernement au niveau du stand réservé à la compagnie Air Algérie, le porte-parole de la Compagnie nationale a passé en relief, devant Aimene Benabderrahmane, toutes les nouvelles mesures prises par l'Etat visant à la promotion du tourisme au pays, notamment et concernant la facilitation des procédures de visa pour les touristes étranger avec l'instauration du visa à l'arrivée, en outre, l'ouverture de 9 nouvelles lignes raccordant Alger avec plusieurs capitales africaines dans un rythme de 23 vols par semaine. Devant le Chef du Gouvernement, le représentant de la Compagnie nationale a fait savoir qu'«à la faveur des mesures de facilitation des procédures de visa pour les touristes étranger avec l'instauration du visa dès l'arrivée à l'Aéroport ou Port, et en plus de l'ouverture d'une nouvelle ligne directe Paris-Djanet lancée l'année dernière, nous avons enregistré une forte demande sur les lignes directes France – Sud Algérie», dira le représentant d'Air Algérie au Premier ministre. Poursuivant de rendre le bilan des activités d'Air Algérie, le porte-parole de ladite compagnie nationale a précisé au Premier ministre qu'Air Algérie opère, actuellement, 9 lignes vers plusieurs capitales africaines avec 23 vols par semaine, tout en faisant savoir que la dixième ligne sera lancée dans un délai de quinze jours au maximum, soit le 12 octobre prochain et reliera Alger et Douala, la capitale du Cameroun. En réplique à cet exposé du représentant d'Air Algérie et en s'adressant à lui et à travers ce dernier, l'ensemble des personnels de la Compagnie nationale, le Premier ministre a estimé qu'Air Algérie est «le porte-drapeau et la vitrine de l'Algérie à l'étranger», tout en mettant en évidence, lors de cette occasion, les grands efforts élaborés par l'Etat pour l'accompagnement du renouvellement de la flotte de la compagnie aérienne à travers «l'acquisition de nouveaux avions», a estimé le Chef du Gouvernement devant le stand d'Air Algérie. «Le hub d'Alger doit être une réalité. L'Algérie s'ouvre sur le monde et Air Algérie doit faire de l'Aéroport d'Alger un hub : de l'Afrique vers l'Europe, de l'Afrique vers l'Asie... etc.», a ajouté le Premier ministre devant le porte-parole d'Air Algérie, tout en convoquant les lignes directes Alger-Pékin (Chine) et Alger-Ottawa (Canada) «utilisées par d'autres pays africains. Il ne faut pas oublier que l'espace aérien algérien est le plus grand en Afrique et l'aéroport de Tamanrasset deviendra également un hub en Afrique», a considéré Aimene Benabderrahmane devant le responsable à Air Algérie. Mieux, le Chef du Gouvernement a indiqué que «le nombre de voyageurs via l'aéroport international d'Alger atteindra 9,5 millions en 2024. Actuellement, on est à 6 millions de voyageurs par an», a-t-il précisé, en ajoutant que «nous ambitionnons d'atteindre 9,5 millions de voyageurs et plus», souligna Aimene Benabderrahmane. Pour le Premier ministre, le défi actuel d'Air Algérie reste l'Amérique, où les regards sont braqués vers New York (Etats-Unis) et Caracas (Venezuela) après, rappelle-t-il, l'ouverture des lignes vers des destinations africaines telles qu'Addis-Abeba et Johannesburg, a indiqué Aimene Benabderrahmane.
