C'est terminé pour l'entraîneur de la JS Kabylie Youcef Bouzidi. Le football est ainsi fait. A la Fédération algérienne de football d'inclure dans sa modernisation des clauses qui protégeraient les entraîneurs nationaux. Remercié pour insuffisance technique, après avoir enregistré sa première défaite face à Khenchela ce week-end. Il joue une mi-temps, la seconde il l'a ratée et s'en va Il était tout heureux d'avoir sauvé ce club de la relégation. Aujourd'hui, il y a des heureux, et il y a aussi ceux qui s'inquiètent pour l'avenir de la JSK qui pourrait, selon quelques supporters, tomber entre les mains de ceux qui n'attendent que ça, Un fervent supporter que nous avons eu au téléphone n'est pas surpris par le départ de l'entraîneur : «Tout a été mis à sa disposition pour préparer une équipe type de ce club. Je vous confirme que rien n'a été négligé, mais il n'a pas réussi. Il fallait éviter la catastrophe, on verra, peut-être que Amrani sera sollicité, il reviendra et prendra sa revanche sur ceux qui doutent de ses compétences, j'espère que l'ex-entraîneur trouvera vite un club». La technologie et les supporters S'il est vrai que son bilan n'était surtout pas celui attendu. Quatre points en trois rencontres, c'est franchement peu en ce début d'exercice. Il y a de quoi susciter des réactions de la part de ceux qui voudraient que la machine à produire des buts ne s'arrête pas et le mieux est de prendre de l'avance plutôt que de tomber entre les mains de la calculatrice. En attendant que ce soit chez les Kabyles ou chez d'autres clubs, la technologie est au secours des supporters qui la sollicitent pour rester en relation. C'est ce que fait savoir la procédure enclenchée. Bouzidi n'a pas convaincu, et la rue a vite pris position, «il doit partir» mais pas seulement lui, «il faut qu'ils partent», le ton monte dans un clan alors que d'autres auraient souhaité temporiser et voir ce qui se passera ce week-end face à l'USM Alger. Qui n'a pas joué le jeu ? «Parlons chiffres d'abord. La saison dernière avec l'entraîneur Belge José Riga, les Canaris n'avaient récolté lors des huit journées que six petits points (1 ramené d'El-Bayadh, un nouveau promu, 1 autre point à domicile contre l'USMK puis un dernier de Biskra ainsi qu'une victoire de Chelghoum Laïd, un des trois relégués) se faisant battre consécutivement par l'ASO Chlef, et surtout à domicile contre le CS Constantine, l'ES Sétif et la JS Saoura)». Sur cette fiche technique, on remarquera que ce technicien se classe premier, il a pris le train sans avoir dans le wagon les meilleurs joueurs recrutés par Yarichene. Une nouvelle page commence Après le brouillard, un éclaircissement illumine quelques espoirs, l'équipage quitte l'appareil et un autre s'installe avec un plan de vol prometteur qu'il estime être la meilleur pour aborder la nouvelle saison pour se frayer un chemin vers le sommet tant souhaité par ce club. «Recruter des vedettes ne semble pas être la priorité des nouveaux dirigeants. Djamel Menad, Brahim Zafour, Youcef Bouzidi et le président Achour Cheloul avaient d'autres orientations», estime un confrère. Mobilis, tel un spot publicitaire, peut tout faire, il suffit de le solliciter. Sauf que sur le terrain, le sauveur du club croit à des joueurs qui mouillent leur maillot, et non pas en fonction du salaire. Et aujourd'hui, Cheloul semble être dépassé, il ne peut résister à cette saison, dit-on, et comme preuve, son équipe a été battu à Khenchela par l'équipe locale. La valse des entraîneurs vient donc de s'enrichir avec le départ de Bouzidi. Quatre entraîneurs quittent leurs clubs respectifs avant même le coup d'envoi du championnat et dont un en pleine saison, d'autres sont sur la sellette, au moindre faux pas c'est le changement. MCO : même Bouakaz s'en est allé Le premier acte qui n'a pas duré plus de trois fut enregistré à l'Ouest, ou Moez Bouakaz démissionne de son poste d'entraîneur du MC Oran. Motif : des joueurs ont refusé de s'entraîner pour des salaires impayés. «Bouakaz a préféré jeter l'éponge avant même d'avoir pu diriger une seule séance d'entraînement.» Abdelkader Amrani quitte pour un motif surprenant, Dumas en poste Le second acte est exceptionnel, jamais enregistré dans les annales du football national. Abdelkader Amrani, l'entraîneur en chef de l'Entente sportive de Sétif (ESS), le seul entraîneur algérien ayant remporté cinq Coupes d'Algérie en 1998, 2005, 2015, 2019 et 2023 avec le WA Tlemcen, l'ASO Chlef (2 fois), s'en va après une histoire que seul lui peut détailler. On évoque une clause du règlement intérieur du club comme principale cause de cette rupture. La direction de l'Entente lui trouve rapidement un remplaçant, un certain Frank Dumas, qui n'a pas hésité à répondre favorablement ! Le PAC aussi Le troisième acte intéresse Nadhir Leknaoui qui est remercié ce mercredi 13 septembre. Alors que le Paradou AC venait alors tout juste de sauver sa peau de la trappe change d'entraîneur, le technicien français, Corentin Martins s'installe aux commandes.