La moyenne de l'augmentation des prix des produits alimentaires et des services incluant ceux subventionnés par l'Etat a atteint 9,7% en juillet a indiqué, avant-hier, le ministre des Finances, Laaziz Faid, affirmant que depuis le mois de mai dernier l'indice des prix à la consommation a connu «une baisse mensuelle successive».Un chiffre notable puisqu'il est bien meilleur que celui enregistré avant le mois de mai passé, mais relativement haut. Pour faire baisser davantage les prix et par conséquent l'inflation, le Gouvernement est déterminé à poursuivre ses efforts pour réduire la hausse des produits dans l'alimentation, les services et l'industrie. Renforcer la production nationale et réduire la dépendance du pays à l'importation. Selon les projections du projet de loi de Finances rectificatives (PLFR) 2023, le taux de l'inflation serait d'ici la fin de l'année à 7,5% en baisse continu, selon le ministre et, ce grâce «aux mesures prises par les autorités publiques, notamment en assurant l'abondance des matières premières, la régulation et la subvention des prix». Ces mesures permettront de faire baisser davantage le rythme de l'inflation et le ramener à un niveau plus bas. L'inflation en Algérie est plutôt importée et amplifiée par le comportement inconscient et «malhonnête» de certaines parties et la difficulté d'approvisionnement en certaines matières premières à l'international depuis le début de la guerre en Ukraine. On peut déduire que l'origine de l'inflation en Algérie est plutôt issue de l'offre. Pour renforcer l'offre et s'attaquer, dans le même temps, à l'inflation, les autorités nationales ont pris une série de mesures dont «l'augmentation de la capacité d'approvisionnement en produits alimentaires et agricoles, contrôle et subvention des prix des produits de consommation de base à travers une révision à la baisse du taux des droits douaniers», selon M. Faid expliquant que «la composition du panier du consommateur algérien, constitué de plusieurs produits et services subventionnés, a été prise en compte». Autre mesure prise pour contenir l'inflation, la promotion de la production nationale, notamment, des produits affectés par l'inflation, et la régulation des prix des produits de premières nécessités pour barrer la route aux spéculateurs qui profitent du contexte inflationniste afin d'augmenter le prix des produits de manière excessive. C'était le cas des produits céréaliers, des légumineuses, des viandes rouges et blanches et des œufs... qui connaissent une pression inflationniste inédite, ce qui a incité les pouvoirs publics à intervenir et à agir rapidement pour stabiliser les prix et calmer la colère des consommateurs. Ils ont décidé de plafonner les prix qui devraient, désormais, être affichés sur les emballages des produits de première nécessité. Une démarche nécessaire pour informer le consommateur du prix réel du produit et le laisser comparer les offres dans les commerces. En plus de réorganiser les réseaux de distributions des produits de base, le Gouvernement surveille de plus près les opérations d'importation pour prévenir els risques de surfacturation et la manipulation du prix final de la vente de produits de base. L'Algérie mise sur le développement de la production nationale dans divers domaines pour réduire sa dépendance à l'importation et limiter cette opération uniquement aux produits non produits localement. La restriction des importations a permis au pays d'économiser des dizaines de milliards de dollars et d'encourager l'investissement. Evoquant les efforts des pouvoirs publics visant la rationalisation des importations, M. Faid a affirmé que ces efforts «ont permis de réduire les importations de près de 60 milliards de dollars en 2014 à moins de 39 milliards de dollars en 2022». Les autorités ont procédé, en parallèle au dégel de 782 projets d'investissement à travers le territoire national avec des autorisations d'engagement d'une valeur de 1.172 milliards DA». Le ministre des Finances a réitéré la détermination du Gouvernement à soutenir l'investissement et l'entreprise nationale à travers le territoire national, annonçant l'ouverture dans les wilayas nouvellement créées, des agences bancaires et l'accélération de la digitalisation des administrations fiscales dont «le nombre des services fiscaux dotés de ce système a atteint au total 62 dont 41 centres d'impôts et 20 centres d'impôts de proximité en sus de la Direction des grandes entreprises (DGE)», a-t-il détaillé.