En 2024, le Gouvernement s'engage à poursuivre le déploiement de plusieurs mesures visant à soutenir le pouvoir d'achat des Algériens et à stimuler l'investissement productif, ce qui signifie, globalement, une augmentation importante des dépenses budgétaires en 2024. La priorité est de lutter contre l'inflation, de préserver le pouvoir d'achat des Algériens, et stimuler l'investissement tout en tenant compte des équilibres financiers. A noter que le PLF 2024 s'inscrit, encore, dans un contexte économique toujours tendu, marqué par des incertitudes géopolitiques majeures, qui résultent notamment de la guerre russo-ukrainienne et israélo- palestinienne. Et pour réduire l'impact de ces crises multidimensionnelles, devenues quasiment permanentes depuis 2020, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune a ordonné à l'Exécutif de mettre en place des modalités permettant de revaloriser les aides de solidarité de l'Etat en vue de soutenir les ménages aux revenus les plus modestes. La bonne nouvelle, c'est qu'il n'y aura pas de hausse ou de nouvelles taxes en 2024, bien au contraire, le chef de l'Etat a ordonné la suppression de la taxe sur l'activité professionnelle (TAP). Le PLF 2024 approuvé, mercredi dernier, par le Conseil des ministres lors de sa réunion «exceptionnelle» sous la présidence du président de la République, affirme l'engagement de l'Etat à maintenir sa politique sociale tout en cherchant à équilibrer les finances publiques sans impacter les acteurs économiques (entreprises et investisseurs). Le PLF 2024 met en place une série de mesures visant à soutenir le pouvoir d'achat des citoyens, les salariés et les producteurs avicoles, d'une part. D'autre part, il prévoit plusieurs dispositions supposées soutenir le tissu économique et le développement social à travers le renforcement de l'investissement national en vue de créer de la richesse, des emplois et renforcer les revenus de l'Etat. Le Président Tebboune s'est d'ailleurs félicité, selon le communiqué de la Présidence, «des différentes mesures prises, à l'origine de l'amélioration des revenus de l'Etat, en dépit de la hausse des dépenses, du fait de l'incidence financière induite par les augmentations salariales décidées récemment, l'exonération de la Taxe sur la valeur ajoutée (TVA) et le soutien au pouvoir d'achat». Il a, également, assuré qu'«aucune nouvelle taxe susceptible de constituer une charge pour le citoyen n'a été prévue au titre du projet de loi de Finances pour l'exercice 2024», bien au contraire, l'Exécutif est appelé à réduire «au maximum la taxe sur la valeur ajoutée (TVA) pour la production avicole et l'application de la même procédure aux denrées alimentaires importées de manière générale». Cette décision contribuerait à lutter contre la hausse des prix qui touche, particulièrement, les produits importés. De quoi rassurer les citoyens à faibles revenu durement touchés par l'inflation. Autre bonne nouvelle pour les salariés de la Fonction publique confirmée lors de cette réunion du Conseil des ministres consacrée à l'examen du PLF 2024 : ils devraient bénéficier «des augmentations jusqu'à 47% en 2024, tout en comptabilisant l'incidence financière résultant de la révision des statuts des secteurs de la Santé, de l'Education et de l'Enseignement supérieur», explique le même texte. Autre point important évoqué dans le PLF 2024, la réalisation «de 250.000 nouveaux logements dont 100.000 logements sociaux locatifs et 150.000 d'aides à l'habitat rural, au titre de l'engagement du Président concernant la réalisation d'un million de logements entre 2020 et 2024», précise la même source. Le président de la République réaffirme encore une fois son attachement au caractère social de l'Etat en tentant de maintenir la stabilité sociale, à stimuler l'investissement et à accélérer la mise en œuvre des réformes financières. Pour ce qui est du soutien au développement du tissu économique, le chef de l'Etat souligné «la nécessité de consolider la volonté de réforme pour qu'elle soit exhaustive et efficace dans divers secteurs», ordonnant au Gouvernement de réviser «la condition de contracter des crédits pour englober les parties bâties et non pas les terrains», insistant sur «l'amélioration du rendement fiscal par l'accélération et la généralisation du système de numérisation, de manière à consacrer la véritable justice sociale entre l'ensemble des contribuables». «Réviser et actualiser progressivement le système comptable en vue de réaliser la cohésion et la transparence totale dans les transactions et les données financières». Ce sont les grandes lignes du PLF 2024.