L'économie algérienne montrent des signaux positifs, devenue plus blindée face à une conjoncture internationale délicate et incertaine.Affichant une légère baisse en 2023, l'inflation devrait poursuivre sa décrue en 2024, tandis que la croissance économique du pays est amenée à s'améliorer et à se renforcer davantage grâce aux solutions mises en place par l'Etat visant à raviver et diversifier l'activité économique nationale. Ainsi, les prévisions économiques de l'Algérie pour 2024-2025 se révèlent, selon la Banque mondiale (BM), assez optimistes, avertissant, toutefois, contre l'impact négatif de la vulnérabilité climatique du pays et des fluctuations des prix du pétrole sur sa stabilité macroéconomique à l'avenir. Les solutions adoptées par l'Etat devraient ainsi contribuer plus au renforcement et à la consolidation de ses bases macroéconomiques, à l'amélioration de ses capacités de production et de rendement des secteurs productifs, de la résilience et de l'adaptabilité de l'économie nationale face aux chocs économiques exogènes. Il est à retenir, par ailleurs, que malgré les tumultes mondiaux, le pays a réussi à assurer sa stabilité macroéconomique et à soutenir, par conséquent, son développement socio-économique et se concentrer de plus en plus sur les défis internes. L'objectif est de développer le marché intérieur (finances, gestion, investissement…) et d'améliorer la production nationale dans les secteurs productifs hors hydrocarbures, notamment, du secteur agricole qui continue de jouer son rôle central dans l'économie nationale, permettant au pays d'assurer progressivement sa sécurité alimentaire. Cependant, l'amélioration des réserves de change du pays (85 milliards de dollars en 2023) s'explique, particulièrement, par la hausse des exportations et des cours des hydrocarbures. «Les prix élevés du pétrole et du gaz ont permis d'améliorer sensiblement les soldes extérieurs et budgétaires. Après une chute du PIB de 5,1 % en 2020, la production d'hydrocarbures a retrouvé son niveau de 2019 en 2021». Ce secteur joue toujours un rôle pilier dans l'économie pourrait mettre en péril la stabilité financière et économique du pays, selon la BM qui a réaffirmé, dans son dernier rapport de suivi de la situation économique : «Poursuivre l'effort de diversification (Automne 2023)», publié, ces jours-ci, l'impératif d'accélérer des réformes structurelles et la diversification de l'économie nationale. Pour que l'économie soit plus résiliente, il est nécessaire, souligna-t-elle dans son analyse, de «poursuivre les réformes visant à encourager l'investissement du secteur privé, la croissance et la diversification», soulignant «la nécessité d'améliorer durablement les équilibres macroéconomiques». «La production hors hydrocarbures s'est redressé en 2022. Malgré cette reprise en niveau, le PIB n'a pas encore retrouvé sa trajectoire d'avant la pandémie», a souligné la BM, alertant sur «les risques émanant des fluctuations des prix du pétrole» qui s'accentuent depuis quel-ques mois en raison des crises géopolitiques en Europe, mais aussi au Moyen-Orient, depuis plusieurs semaines. La Banque mondiale met également en garde contre l'impact des changements climatiques de l'économie du pays. «Au-delà de la sensibilité aux hydrocarbures, les phénomènes naturels extrêmes dans la région et l'expérience de l'Algérie soulignent les risques qu'elles font peser sur la croissance et le développement» affirmant que «comme les autres pays d'Afrique du Nord, l'Algérie est exposée à plusieurs risques climatiques et géologiques, tels que les inondations, les séismes et les sécheresses ». Le pays doit adapter ses solutions à ces changements afin de minimiser les pertes et soutenir la dynamique de production des secteurs productifs à travers le renforcement de l'investissement et la consommation. La BM a mis en avant la nécessité d'accélérer les réformes structurelles et financières en vue de rebâtir un modèle économique plus inclusif, résilient et surtout diversifié. Appuyer et assurer le développement socio-économique, par conséquent, du PIB du pays. Pour les analystes de la BM «la croissance du PIB devrait être plus forte en 2024 et 2025, grâce à la reprise de la production agricole et de la production de pétrole brut à la suite de celle des quotas de l'Opep», tandis que «l'inflation devrait diminuer progressivement en 2024 et 2025, à mesure que la pluviométrie retrouve un niveau normal, que la croissance de la masse monétaire, celle des dépenses publiques et celle des prix alimentaires à l'importation s'atténue, et en raison de l'effet différé de l'appréciation du dinar». En conclusion, la BM table sur l'amélioration des indicateurs macroéconomique de l'Algérie en 2024, malgré un contexte économique mondial morose.