Le président palestinien, Mahmoud Abbas, a appelé à un sommet arabe d'urgence, en vue de mettre un terme aux bombardements aériens, maritimes et d'artillerie sionistes, toujours en cours, contre les Palestiniens en Cisjordanie occupée et à Ghaza qui fait face à une situation «de plus en plus désespérée», exhortant les dirigeants «à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre aux Palestiniens de rester sur leur terre». «J'appelle les frères et les dirigeants arabes à tenir un sommet arabe d'urgence pour mettre un terme à l'agression (sioniste) contre les Palestiniens à Ghaza et en Cisjordanie occupée et à faire tout ce qui est en leur pouvoir pour permettre aux Palestiniens de rester sur leur terre», a-t-il indiqué samedi soir au cours d'une réunion du Comité exécutif de l'Organisation de libération de la Palestine. «Le peuple palestinien ne peut plus se taire face aux massacres des enfants palestiniens, au bombardement d'hôpitaux (…) et une punition collective», a ajouté M. Abbas, rappelant que l'entité sioniste «ne veut plus écouter la voix de la raison ni celle de la communauté internationale d'ailleurs, qui a adopté en vain une résolution en faveur d'une trêve humanitaire à Ghaza», assiégée depuis 16 ans. Selon les autorités sanitaires palestiniennes, 7.955 Palestiniens, majoritairement des civils, sont tombés en martyrs dans les bombardements sionistes incessants contre Ghaza, dont 3.195 enfants et 1.863 femmes, et 114 autres en Cisjordanie occupée, tandis que plus de 1.500 Palestiniens ont été arrêtés par les forces d'occupation. En outre, plus de 1.600 corps de martyrs sont toujours sous les décombres au 23e jour des agressions contre le peuple palestinien. Crimes «horribles» et «ignobles» à l'encontre du peuple palestinien Dénonçant l'intensification de l'agression sioniste, le secrétaire général de l'ONU, Antonio Guterres, s'est dit alarmé, lors d'une visite au Népal dimanche, face à une situation «de plus en plus désespérée» à Ghaza, alors que «plus de deux millions de personnes, qui n'ont nulle part où aller en toute sécurité, sont privées des éléments essentiels à la vie – nourriture, eau, abri et soins médicaux – pendant qu'elles sont soumises à des bombardements incessants». Réitérant son appel à un «cessez-le-feu humanitaire immédiat» dans la bande de Ghaza, le chef de l'ONU a réclamé «l'acheminement d'une aide humanitaire soutenue à une échelle qui réponde aux besoins de la population» du territoire palestinien. Pour sa part, le Secrétaire général de la Ligue arabe, Ahmed Aboul Gheit, a affirmé que l'occupant sioniste «s'adonnait à une véritable politique de la terre brûlée», soulignant que la destruction à Ghaza traduit la volonté de l'entité sioniste «de réduire à néant la ville, dans l'ultime but de rendre les lieux invivables et de liquider la cause palestinienne». Les crimes de guerre contre les Palestiniens ne cessent de susciter des réactions à l'échelle internationale, mobilisant des manifestations dans plusieurs capitales du monde pour exiger la fin des massacres et agressions sionistes barbares, outre les condamnations de ces crimes de guerre par des dirigeants, qui affirment que l'entité sioniste «a franchi toutes les lignes rouges». Dans ce sillage, le chef de la diplomatie européenne, Josep Borrell, a appelé, samedi, à une «trêve humanitaire» dans la bande de Ghaza, qualifiant la nouvelle escalade de l'armée sioniste de «violation du droit international». Le Centre palestinien des droits de l'Homme (PCHR) a, lui, dénoncé le génocide et les crimes «horribles» et «ignobles» commis contre le peuple palestinien, tandis que l'ambassadeur de l'Etat de Palestine en Algérie, Fayez Abu Aita, a affirmé que l'entité sioniste visait, à travers ses crimes incessants à Ghaza, à «déplacer le peuple palestinien de ses terres».