Le Président Abdelmadjid Tebboune s'est adressé à tous les hommes libres du monde, les juristes arabes et les instances et organisations internationales, les appelant à intenter une action judiciaire devant la Cour pénale internationale (CPI) et les organisations internationales de défense des droits de l'Homme, contre les violations de l'entité sioniste commises à l'encontre du peuple palestinien pendant des décennies.Dans une allocution lors de l'ouverture de l'année judiciaire 2023-2024 qu'il a présidée au siège de la Cour suprême, le Président Tebboune a précisé que «cette démarche est le moyen de mettre fin à l'impunité dont jouit l'occupation sioniste qui dure depuis des décennies», ajoutant qu'elle «constitue un refuge pour les frères palestiniens en vue de recouvrer leur droit à l'établissement de leur Etat indépendant, avec Al-Qods comme capitale». Le président de la République a, par ailleurs, fustigé «le silence de la communauté internationale face aux massacres quotidiens» perpétrés contre le peuple palestinien assiégé, en flagrante violation des règles du droit international humanitaire, d'autant que ces massacres constituent un génocide contre un peuple occupé, a-t-il dit. Dimanche dernier, depuis Djelfa, dans une allocution prononcée lors d'une rencontre avec la société civile, le Président Tebboune a affirmé que l'agression menée par l'occupation sioniste contre les habitants de la bande de Ghaza en Palestine est «un crime de guerre», soulignant que «les Palestiniens ne sont pas des terroristes car ils défendent leur pays et leurs droits». Après avoir rappelé que les Algériens avaient également été qualifiés de terroristes lorsqu'ils défendaient leur terre contre la colonisation française, le président de la République a cité la réplique du chahid Larbi Ben M'hidi en réponse aux Français qui accusaient les moudjahidine de commettre des actes terroristes à travers les bombes dissimulées dans les couffins : «Donnez-nous vos avions et nous vous donnerons nos couffins». Le 9 octobre, le Président Tebboune avait réitéré au Président palestinien, Mahmoud Abbas, «l'entière solidarité de l'Algérie, peuple et gouvernement, avec le peuple palestinien frère», soulignant que «ces développements rappellent à tous que la paix juste et globale en tant qu'option stratégique ne peut se concrétiser que par l'établissement d'un Etat palestinien indépendant souverain avec Al Qods comme capitale conformément à la légalité internationale et à l'initiative de paix arabe». Rappelons que ce jeudi, une plainte sera déposée devant la CPI contre les crimes de l'entité sioniste à Ghaza par un panel de barreaux de plusieurs pays, dont l'Algérie, des représentants de la société civile et des ONG, a annoncé l'avocat français Gilles Devers qui a indiqué que le but est «de pousser la CPI à appliquer le droit international face à la puissance des armes et de l'argent». «Cette plainte a pour but de demander, d'une part, au procureur de la CPI d'user des prérogatives de son instance, afin d'imposer le droit international et celui des minorités face à la puissance des armes et de l'argent qui est en train de commettre un véritable génocide contre les Palestiniens, et d'autre part, de dire aux Palestiniens qu'ils ne sont pas seuls face à la barbarie» des sionistes, a précisé l'avocat dans une déclaration à l'APS, notant que de telles démarches ont déjà fait bouger la CPI concernant d'autres conflits dans d'autres régions. Selon Me Devers, «les initiateurs de cette démarche ont tenu compte de plusieurs paramètres pour rédiger cette plainte, dont les définitions légales du concept de ''génocide'' et de ''jurisprudence''». Précisant qu'il y a deux types de génocide, à savoir le génocide par extermination (liquidation physique et immédiate) et celui qui consiste à briser les conditions de vie des personnes avec un discours deshumanisant, l'avocat a indiqué que les initiateurs de cette plainte ont centré leur plaidoyer sur la deuxième définition. Soulignant que «les Palestiniens ont le droit de se défendre», l'avocat Gilles Devers a noté que l'entité sioniste «est hors-la-loi sur toute la ligne, et ce dès le début». Pour le juriste, l'entité sioniste ne fait actuellement à Ghaza «que reprendre ses vieux crimes et défiance pour la légalité internationale», rappelant qu'en 1948 déjà, elle avait chassé quelque 750.000 Palestiniens de leurs terres. Lakhdar A. Voir sur Internet