Une ann�e s�est �coul�e depuis l�agression isra�lienne sur le peuple palestinien. Le monde entier a suivi en direct le massacre de Ghaza, et le sentiment qu�il y a eu un crime de guerre, voire un g�nocide contre l�humanit� est partag� par l�ensemble de la communaut� internationale. Mais qu�a-t-on fait depuis ? Entre le silence l�che des uns et la politique du deux poids deux mesures des autres, Isra�l demeure une entit� au-dessus de la loi internationale. Mehdi Mehenni � Alger (Le Soir) � Pour ma�tre Gilles Devers, avocat � Lyon et initiateur de la requ�te aupr�s de la Cour p�nale internationale (CPI), sur les crimes commis par Isra�l en Palestine � une requ�te soutenue par 3 000 organisations � travers le monde et une centaine d�avocats � qui �tait invit� hier, au centre de presse d� El Moudjahid, tant que la Palestine n�est pas reconnue comme Etat, la CPI ne peut pas ouvrir une enqu�te sur le massacre de Ghaza. La Cour p�nale internationale �tant �galement une institution juridique n�e d�un accord ou trait� �tabli entre Etats, dont les Etats-Unis et l�entit� sioniste, reste inefficace. D�autant plus qu�Isra�l n�a pas ratifi� le trait� et que la Palestine ne peut pas le faire, d�s lors qu�elle n�est pas consid�r�e comme Etat. Devant ce blocage juridique, instaur� volontairement dans les statuts de la CPI, pour qu�il n�y ait pas de repr�sailles juridiques contre les USA et Isra�l, la seule solution envisageable demeure aux yeux de Gilles Devers de saisir la chambre pr�liminaire de la CPI, d�s lors que le procureur g�n�ral ne peut pas ouvrir le dossier. Il y a �galement un autre probl�me qui se pose et qui ne plaide pas en faveur de la cause palestinienne. C�est la non-adh�sion des pays arabo-musulmans � la CPI, ce qui rend les chances de voir la Palestine reconqu�rir ses droits tr�s r�duites. �Si les 50 pays arabomusulmans qui existent � travers le monde avaient adh�r� � la CPI, ils auraient pu exercer une pression sur cette institution juridique. D�autant plus que si un pays arabe porte plainte contre Isra�l pour crime de guerre, le procureur g�n�ral de la CPI sera oblig� d�ouvrir une enqu�te�, a expliqu� ma�tre Gilles Devers. Par ailleurs, l�avocat s�est montr� tr�s inquiet par rapport � la libert� cultuelle en Palestine, soulignant qu�il ne demeure aucun minaret debout � Ghaza, l�exploitation ill�gale des ressources naturelles palestiniennes, l�implantation de la population juive dans les territoires occup�s et la construction de colonies et autres projets. Sur cette question, il a soulign� que les entreprises internationales charg�es de suivre des chantiers dans les territoires palestiniens occup�s n�ont pas � tirer profit du crime. �L�ann�e 2010, c�est le grand rendez-vous avec ceux qui tirent profit de cette situation conflictuelle �, a-t-il enfin indiqu�.