A propos de l'agression de l'entité sioniste à but génocidaire contre la population de Ghaza et de la Cisjordanie en Palestine occupée, le Premier ministre, Aïmene Benabderrahmane, a insisté hier mardi au Centre international de conférences Abdelatif-Rahal, à Alger, sur le droit du peuple palestinien à exercer ses droits fondamentaux inaliénables. L'ouverture des travaux de la 71e session ordinaire de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples (CAFDHP), a souligné les événements douloureux sans précédent que vit le monde et les violations flagrantes de tous les droits de l'Homme, des traités et des résolutions internationales en Palestine, avec l'application du deux poids deux mesures, en totale contradiction avec les valeurs humaines et les principes partagés par l'ensemble de l'humanité, consacrés par les chartes internationales et régionales des droits de l'Homme pour tous les êtres humains, sans exception ni discrimination aucune». «L'Algérie, qui suit les graves développements en Palestine occupée, insiste sur le droit du peuple palestinien à exercer ses droits fondamentaux inaliénables notamment à la vie, à la santé, à la sécurité, à la paix, mais aussi celui des enfants palestiniens de vivre pleinement leur enfance conformément aux conventions et traités internationaux», a-t-il soutenu. A la même occasion, il a fait observer que «l'accueil par l'Algérie de cet événement africain important dans le domaine des droits de l'Homme, avec l'aval du président de la République, M. Abdelmadjid Tebboune, reflète en réalité l'importance accordée par notre pays aux droits de l'Homme, et aux actions visant à leur protection et à leur promotion, ainsi qu'à l'intérêt accordé à la dimension africaine». Il a relevé, à ce propos, que les efforts de l'Algérie visant à défendre ces valeurs dans les différents fora continentaux et internationaux, «lui ont valu la considération de la communauté internationale, et traduit l'élection de l'Algérie en qualité de membre non-permanent au Conseil de sécurité pour un mandat de deux ans, ainsi que sa réélection pour un nouveau mandat au Conseil des droits de l'Homme pour la période 2023-2025, outre le renouvellement de son mandat à la CAFDHP pour la période 2024-2030». «Partant de son rôle pionnier en Afrique, l'Algérie est soucieuse de défendre les causes et les intérêts de ce continent, d'instaurer les principes du vivre ensemble en paix et de défendre les droits des peuples, notamment le droit à l'autodétermination», a poursuivi le Premier ministre. Il a évoqué, dans ce cadre, la contribution de la Cour africaine des droits de l'Homme et des peuples à la défense de ces droits et son soutien aux causes justes du continent africain, affirmant que l'Histoire retiendra «son courage judiciaire et son humanité dans ce domaine, notamment à la lumière de l'inaction d'autres tribunes». Il a également mis en avant l'expérience algérienne considérée comme pionnière sur les plans régional et international, qui avait été renforcée à la faveur des importantes réformes consacrées par la Constitution du 1er novembre 2020 et concrétisées à travers une batterie de textes législatifs et de nouveaux mécanismes institutionnels mis en place. Ces initiatives, poursuit le Premier ministre, ont consolidé la conformité de notre système avec les conventions régionales et internationales relatives aux droits de l'Homme, ainsi que les pratiques en vigueur dans ce domaine dont l'Algérie a été à l'avant-garde. A ce propos, le Premier ministre a cité l'amendement constitutionnel de 2020, qui a «conféré une impulsion nouvelle aux efforts de l'Algérie visant à consacrer les droits fondamentaux individuels et collectifs, les libertés publiques, à consolider l'indépendance du pouvoir judiciaire et la séparation des pouvoirs, à appuyer les autorités de contrôle, outre la promotion de la liberté d'opinion, d'expression, de la presse, de manifestation pacifique et d'association, en plus de renforcer l'égalité homme-femme devant la loi (…)». Le Premier ministre a affirmé que l'Algérie «est présente en force dans les tribunes onusiennes et régionales, de par son apport, sa concertation et sa coopération, avec le respect et l'engagement aux chartes parmi ses lois internes», soulignant que l'Algérie a procédé à l'adoption d'une démarche fondée sur les droits de l'Homme, notamment socio-économiques et culturels, à la lumière du programme de l'action onusienne à l'horizon 2030 sur la réalisation des objectifs du développement durable (ODD).