Alors que le génocide perpétré par l'armée d'occupation à Ghaza est à son 61e jour, les appels à la fin de l'agression sioniste se multipliaient lundi, notamment avec le nombre croissant des martyrs palestiniens parmi la population civile, en particulier les enfants.Depuis la reprise de l'agression sioniste vendredi, après sept jours de trêve, l'aviation de guerre sioniste pilonne intensément le sud de la bande de Ghaza, notamment Khan Younes et Rafah, faisant de très nombreux martyrs et blessés parmi les habitants de cette région et les civils venus s'y réfugier, pris au piège dans un périmètre de plus en plus restreint. Des frappes sionistes lundi contre deux écoles abritant des déplacés palestiniens a fait une cinquantaine de martyrs et des blessés. Les combats entre la résistance palestinienne et l'armée d'occupation faisaient en outre rage dans la ville de Ghaza, dans le nord, visée par de nombreuses frappes aériennes sionistes. Alors que la plupart des hôpitaux du nord sont hors service, ceux du sud sont plongés dans le chaos, débordés par l'arrivée massive de blessés, sans électricité, leurs réserves de carburant pour faire tourner les générateurs étant presque à sec. En Cisjordanie occupée, les forces sionistes ont lancé tôt lundi des opérations dans différents secteurs, notamment à Jénine, où une trentaine de véhicules militaires ont été déployés. Deux Palestiniens sont tombés en martyrs dans un raid sioniste à Qalqiliya, dans le nord de la Cisjordanie occupée. La présidente du Comité international de la Croix-Rouge (CICR), Mirjana Spoljaric, arrivée lundi à Ghaza, a dénoncé sur le réseau social X les souffrances «intolérables» de la population. «Je réitère notre appel urgent pour que les civils soient protégés conformément aux lois de la guerre et que l'aide puisse entrer sans entrave», a-t-elle écrit. De son côté, le porte-parole du Fonds des Nations unies pour l'enfance (Unicef), James Elder, a indiqué que «le pire bombardement se déroule actuellement dans le sud de la bande de Ghaza et nous constatons un énorme impact sur les enfants». «Nous avons un dernier avertissement pour sauver les enfants de Ghaza et notre conscience collective», a-t-il ajouté. Dans un autre message publié samedi, la directrice générale de l'Unicef, Catherine Russell, avait écrit que «les enfants de Ghaza ont besoin d'un cessez-le-feu humanitaire permanent», ajoutant que «pendant 7 jours, il y a eu une lueur d'espoir pour les enfants au milieu de cet horrible cauchemar à Ghaza». En outre, l'ONG Save the Children a averti que plus d'un million d'enfants de la bande de Ghaza se retrouvent sans aucun endroit sûr où aller et risquent d'être tués par l'armée d'occupation sioniste, notamment à Khan Younes, une ville du sud de Ghaza où les forces sionistes avaient auparavant demandé à la population palestinienne de se réinstaller, avant de commencer à la bombarder. L'ONG a appelé les dirigeants du monde à « obtenir un cessez-le-feu dès maintenant. Chaque heure sans cela, davantage d'enfants paieront le prix d'une politique brisée, avec leur vie et leur avenir. D'ici là, il n'y a aucun endroit sûr à Ghaza». De même, le Haut-commissaire des Nations unies aux droits de l'Homme, Volker Türk, a appelé à la fin de l'agression sioniste à Ghaza et à la reprise du dialogue, soulignant que sans accès à l'aide humanitaire, la région est confrontée à de graves pénuries de nourriture et de produits de base. «Faire taire les armes et reprendre le dialogue», a déclaré Volker Türk, ajoutant que «plus de violence n'est pas la solution» et que cela «n'apportera ni la paix ni la sécurité». Pour sa part, le président de l'Etat de la Palestine, Mahmoud Abbas, a souligné, lors d'un entretien téléphonique avec la vice-présidente américaine, Kamala Harris, «la nécessité de mettre fin immédiatement à l'agression (sioniste) contre le peuple palestinien dans la bande de Ghaza». Par ailleurs, M. Abbas a assuré Kamala Harris «de sa volonté d'œuvrer à la mise en œuvre d'une solution à deux Etats fondée sur des résolutions de légitimité internationale, à commencer par l'adhésion de l'Etat de Palestine à l'ONU à part entière par une décision du Conseil de sécurité, en convoquant une conférence internationale de paix pour fournir des garanties internationales et un calendrier de mise en œuvre». Dans ce contexte, il a souligné que «la paix et la sécurité peuvent être obtenues en mettant fin à l'occupation (sioniste) de l'ensemble du territoire de l'Etat de Palestine le long des lignes de 1967» et «en réglant le problème des réfugiés et de leur retour conformément à la résolution 194». Son Premier ministre, Muhammad Shtayyeh, a, lui, réitéré le «rejet total» des plans de l'entité sioniste visant le déplacement des Palestiniens de la bande de Ghaza, appelant la communauté internationale à agir de même. Une position exprimée aussi par la Ligue des Etas arabes qui a réitéré, lundi, son «ferme rejet» des projets de l'entité sioniste visant le déplacement forcé des populations de Ghaza, de la Cisjordanie et d'El Qods-Est occupées, affirmant qu'une telle démarche «constitue un crime de guerre et une violation flagrante du droit international».