Le Président Abdelmadjid Tebboune, a échangé, dimanche, dans un entretien téléphonique, les vœux avec le Président français, Emmanuel Macron, à l'occasion de l'avènement du nouvel an, a indiqué un communiqué de la Présidence de la République. Le communiqué fait savoir que l'entretien a également été l'occasion d'évoquer la visite attendue du Président Tebboune, en France, ainsi que les relations bilatérales.«En toute sincérité, les conditions de cette visite ne sont pas idoines», avait précisé, plutôt, Ahmed Attaf, ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, dans une interview accordée à Atheer, la plate-forme de la Chaîne qatarie Al Jazeera. Toutefois, avait-il affirmé, elle fait «toujours l'objet de préparatifs», les visites entre les responsables des deux pays se poursuivent pour préparer cette visite d'Etat et parvenir à des accords sur les 5 dossiers qui bloquent pour le moment cette visite. Il s'agit de la mémoire, la mobilité, la coopération économique, les essais nucléaires français dans le Sahara algérien et la restitution de l'épée ainsi que le burnous de l'émir Abdelkader. «Dans le programme, le président de la République devait se rendre au Château d'Amboise où était emprisonné l'Emir Abdelkader (...). Pour la symbolique, on a demandé la restitution de l'épée et du burnous de l'Emir, mais les autorités françaises ont refusé arguant la nécessité d'une Loi», a révélé Ahmed Attaf. Concernant la coopération économique, Ahmed Attaf a rappelé la proposition faite par l'Algérie de créer un fonds d'investissement commun d'un montant de 100 millions d'euros, qui figure dans la Déclaration d'Alger pour un partenariat renouvelé entre les deux pays qui a été signée le 27 août 2022 par les Présidents Tebboune et Macron à l'issue de la visite de travail effectuée par ce dernier en Algérie. «Ils nous ont dit, on n'a pas besoin de Fonds», a révélé Ahmed Attaf. Pour rappel, en décembre 2022, le Président Tebboune avait souligné que «plus de 60 ans après la guerre, il faut passer à autre chose. Si la mémoire fait partie de nos gènes communs, nous partageons aussi bon nombre d'intérêts fondamentaux, même si nos points de vue peuvent diverger», avait affirmé le Président Tebboune dans un entretien accordé au quotidien français Le Figaro, annonçant à l'occasion qu'il se rendrait en France en 2023, en visite d'Etat. Prévue initialement en mai 2023, elle devait avoir lieu dans la deuxième moitié du mois de juin, comme l'avait indiqué, à l'époque, un communiqué de la Présidence de la République, à la suite d'un appel téléphonique du Président français, Emmanuel Macron au Président Tebboune, pour lui présenter ainsi qu'au peuple algérien ses vœux à l'occasion de l'Aïd El-Fitr. La visite n'eut pas lieu à cette date. Début août 2023, le Président Tebboune confiait, dans une interview accordée à des médias algériens, que «nous ne sommes pas tombés d'accord sur le programme de cette visite. Une visite d'Etat a des conditions et doit déboucher sur des résultats. Ce n'est pas une visite touristique. On sait que de nouvelles données ont surgit depuis». L'opération ''Déluge Al Aqsa'' menée par la résistance armée palestinienne, le samedi 7 octobre 2023, et l'agression sioniste contre la population de Ghaza ont créé un nouveau contexte de relations internationales, marqué par l'approfondissement du clivage entre d'un côté, ce que l'on appelle le Sud global, dans lequel l'Algérie joue un rôle important et qui œuvre pour un monde multipolaire, et, en face, l'Occident collectif, autour de l'Otan, avec la France comme acteur majeur, qui fait tout pour maintenir l'ordre mondial unipolaire ancien. Ce clivage s'est précisé sur la question palestinienne, entre ceux qui appuient l'entité sioniste (armes, bombes, finances, renseignement, diplomatie...) et ceux qui aident, d'une façon ou d'une autre, les Palestiniens à libérer leurs territoires de l'occupation sioniste. La cause palestinienne est devenue la question qui détermine les relations internationales sur fond de massacres collectifs de bébés, enfants et femmes – qui ont dépassé en horreur ce qu'on fait les nazis durant le Deuxième guerre mondiale – perpétrés par l'aviation et l'artillerie sionistes qui bombardent et pilonnent les habitations et concentrations de populations, à l'aide de bombes, d'armes et de munitions fournies par les Etats-Unis et leurs alliés occidentaux. Lakhdar A. Voir sur Internet