Avec un total de 13 millions de tonnes de gaz naturel liquéfié (GNL) exportés en 2023, l'Algérie se positionne à la tête du podium des plus grands pays africains producteurs et exportateurs de GNL, mais aussi du gaz naturel, devant le Nigeria. Cette montée dans le classement s'explique par la réalisation et le lancement, ces dernières années, de projets ambitieux dans le secteur visant à augmenter la production de gaz naturel et de GNL, les réserves du pays ainsi que le volume des exportations. Désormais, les défis à relever est de renforcer sa concurrence et conserver son titre de champion africain de gaz naturel et de GNL et de premier fournisseur de l'Europe afin de répondre à ses exigences et besoins. Considérée comme une source énergétique propre, alternative aux énergies fossiles, convoitée par l'Europe, l'Algérie compte bien saisir cette opportunité pour augmenter sa production ainsi que ses livraisons de gaz naturel et de GNL. Le contexte actuel est des plus avantageux pour les producteurs de gaz. En effet, la demande de gaz naturel et de GNL algériens pourrait augmenter davantage à cause des tensions croissantes en Europe de l'Est, mais aussi en mer Rouge, en particulier dans son extrémité Sud près du détroit de Bab el-Mandeb. Le Qatar, plus grand producteur de gaz naturel et de GNL au monde, met en garde contre une forte perturbation de la production et de l'approvisionnement du marché mondial en la matière. L'escalade des violences au Moyen-Orient et en mer Rouge font craindre le pire aux pays consommateurs de gaz. Pour ne pas revivre le scénario de ces deux dernières années, des pays européens se tournent vers le marché énergétique africain. L'Algérie reste l'option de secours et de choix pour de nombreux pays européens. «L'Algérie est un fournisseur d'énergie sûr et fiable pour l'Europe et reste son partenaire le plus important», a réaffirmé, avant-hier, le ministre de l'Energie et des Mines, Mohamed Arkab, lors d'une visite de travail et d'inspection à Hassi R'mel (wilaya de Laghouat), assurant qu'«il n'est pas nouveau que l'Algérie occupe les premiers rangs dans l'approvisionnement de l'Europe en énergie notamment en gaz». Il a qualifié le gisement de Hassi R'mel de «fierté, étant le plus grand gisement de gaz en Afrique et le 4e à l'échelle mondiale». Depuis le début de la guerre en Ukraine et l'arrêt des importations d'hydrocarbures russes, l'Algérie occupe la tête du peloton des producteurs et exportateurs africains de gaz naturel et de GNL vers l'Europe et lance, en parallèle, des projets ambitieux pour soutenir sa position dominante sur ce marché. En plus de renforcer son réseau de Gazoducs, le pays met les bouchées doubles pour augmenter ses efforts de recherches, d'exploration, de découvertes et d'exploitation de nouveaux gisements de gaz, misant de plus en plus sur l'utilisation des nouvelles technologies et de nouveaux partenariats. Le ministre a annoncé, dans ce sillage, «la réception du projet Boosting III avec sa 2e station durant l'année 2026 permettra de porter le taux d'exploitation du gaz de 65% à 96%», saluant, à l'occasion, la qualité du travail réalisé par les deux compagnies publiques spécialisées dans le secteur énergétique, Sonatrach et Sonelgaz. L'Algérie vise avant tout à atteindre sa sécurité énergétique et à aider ses partenaires à assurer leur sécurité énergétique, dans un contexte mondial instable et incertain. «L'Algérie avance à pas fermes pour la réalisation de la sécurité énergétique, d'autant que nous contrôlons entièrement la gestion des usines Boosting», a assuré Mohamed Arkab, mettant l'accent sur la nécessité de soutenir ce dynamisme. Tous ces efforts ont fait apparaître l'utilité qu'il y aurait à encourager et impliquer les compétences locales pour atteindre la sécurité énergétique et partager l'expérience acquise dans le domaine avec d'autres pays alliés. Le ministre a évoqué, à cet effet, l'importance de l'organisation à la fin du mois de février prochain du 7ème Sommet des chefs d'Etats et de Gouvernement au Forum des pays exportateurs de gaz (GECF), à Alger, estimant que «l'importance de ce rassemblement en ce moment pour mettre en exergue le rôle du gaz dans la transition énergétique, en tant qu'énergie propre qui contribue au développement des énergies renouvelables». «C'est un événement très important pour défendre le gaz comme énergie indispensable pour la transition énergétique», a-t-il affirmé, lors d'un point de presse tenu en marge de sa visite de travail dans la wilaya de Ghardaïa. M. Arkab s'est engagé à défendre le GNL comme étant une énergie flexible et propre utilisée dans le secteur des transports, l'industrie... «Le gaz naturel est une énergie propre dont la maîtrise technologique, évoluant d'une année à une autre, a permis son exploitation saine en tenant compte de la préservation de l'environnement», a-t-il précisé, rappelant l'engagement de l'Algérie en faveur du climat et la réduction de ses émissions de gaz à effet de serres. D'importants progrès ont été enregistrés dans le secteur.