Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exprimé avant-hier mardi leur inquiétude face à la situation humanitaire qui ne cesse de se détériorer dans la bande de Ghaza, soulignant la «nécessité urgente d'élargir le flux d'aide humanitaire» vers l'enclave palestinienne, théâtre d'agressions sionistes barbares depuis près de quatre mois. L'ambassadrice Nathalie Broadhurst-Estival de la Mission permanente de la France auprès des Nations unies, qui assure la présidence tournante du Conseil, a déclaré : «Les membres du Conseil soulignent le besoin urgent d'élargir le flux d'aide humanitaire aux civils à Ghaza», après des consultations tenues au sein de l'organe onusien, où la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour la Palestine, Sigrid Kaag, a présenté un exposé sur la situation humanitaire à Ghaza. Cette dernière avait souligné devant les membres du Conseil de sécurité qu'aucune organisation ne pouvait «remplacer» l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qui aide la population de la bande de Ghaza. Les propos de la responsable onusienne interviennent alors que des dizaines de Palestiniens se sont rassemblés avant-hier mardi devant le siège de l'Unrwa à Beyrouth pour protester contre la décision prise par 12 pays de suspendre leur aide financière. Une vingtaine d'ONG internationales se sont dites «révoltées» mardi par cette annonce alors que Ghaza vit une situation de «catastrophe humanitaire». Les pays qui ont suspendu leur financement à l'agence sont les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, l'Italie, la Grande-Bretagne, la Finlande, l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Suisse, le Japon et l'Autriche. Il est à signaler que bilan de l'agression sioniste, lancée le 7 octobre dernier contre la bande de Ghaza, s'élève à 26.900 martyrs et 65.949 blessés, ont indiqué hier mercredi, des sources sanitaires palestiniennes citées par l'agence de presse Wafa. Durant les dernières 24 heures, 150 Palestiniens sont tombés en martyrs et 313 personnes ont été blessées, a rapporté Wafa. En outre, beaucoup de citoyens sont toujours portés disparus sous les décombres et sur les routes, où les forces d'occupation empêchent les ambulances de les atteindre, selon les mêmes sources. Depuis le 7 octobre 2023, l'armée sioniste mène une agression génocidaire contre Ghaza, provoquant une catastrophe humanitaire et sanitaire, et poussant plus de 1,9 million de personnes à un déplacement forcé, soit plus de 85% des habitants de la bande de Ghaza, selon les autorités palestiniennes et les Nations unies.