Les membres du Conseil de sécurité de l'ONU ont exprimé mardi leur inquiétude face à la situation humanitaire qui ne cesse de se détériorer dans la bande de Ghaza, soulignant la "nécessité urgente d'élargir le flux d'aide humanitaire" vers l'enclave palestinienne, théâtre d'agressions sionistes barbares depuis près de quatre mois. L'ambassadrice Nathalie Broadhurst-Estival de la Mission permanente de la France auprès des Nations unies, qui assure la présidence tournante du Conseil, a déclaré: "Les membres du Conseil soulignent le besoin urgent d'élargir le flux d'aide humanitaire aux civils à Ghaza", après des consultations tenues au sein de l'organe onusien, où la coordinatrice humanitaire de l'ONU pour la Palestine, Sigrid Kaag, a présenté un exposé sur la situation humanitaire à Ghaza. Sigrid Kaag avait souligné devant les membres du Conseil de sécurité qu'aucune organisation ne pouvait "remplacer" l'agence des Nations unies pour les réfugiés palestiniens (Unrwa), qui aide la population de la bande de Ghaza. Les propos de la responsable onusienne interviennent alors que des dizaines de Palestiniens se sont rassemblés mardi devant le siège de l'Unrwa à Beyrouth pour protester contre la décision prise par 12 pays de suspendre leur aide financière. Une vingtaine d'ONG internationales se sont dites "révoltées" mardi par cette annonce alors que Ghaza vit une situation de "catastrophe humanitaire". Les pays qui ont suspendu leur financement à l'agence sont les Etats-Unis, le Canada, l'Australie, l'Italie, la Grande-Bretagne, la Finlande, l'Allemagne, les Pays-Bas, la France, la Suisse, le Japon et l'Autriche.