Arrigo Sacchi, est allé dès son jeune âge à la découverte du football. Et c'est ce football qui lui ouvre ses portes, non seulement, mais aussi le met au parfum de ses secrets, pour finir ensuite une figure historique du football. Dans une interview fleuve à Eurosport, l'ancien entraîneur légendaire de l'AC Milan, avec qui il a notamment remporté deux C1 (1989, 1990), s'est donné à cœur joie au jeu des questions-réponses. Cette rencontre ressemble beaucoup plus à une invitation à découvrir et surtout à comprendre les milles et une facettes du football, un sport que beaucoup de personnes malaxe, sans le comprendre avant qu'il ne se retourne contre eux. On entame par une thématique que beaucoup de clubs négligent, en l'occurrence «L'importance de l'esthétique d'une victoire dans le football actuel». Il en parle, en maître du foot puisque lui-même. Elu troisième plus grand entraîneur de l'histoire en 2019 par France Football. Cet ancien entraîneur légendaire de l'AC Milan ne se détache de ce qui se passe sur les terrains de foot. Il anime d'ailleurs une chronique dans les colonnes de La Gazzetta dello Sport, où il y livre ses avis sur différents sujets liés au Calcio. Et pas que. De l'Atalanta au PSG, de Marcelo Bielsa à l'OM, de Didier Des champs à son immense carrière… Celui qui a révolutionné le football mondial dans les années 90 parle de tout. Ça commence bien… «Notre façon de voir le football, c'est le réflexe de voir l'histoire et la société d'un pays», dira- t-il, dans un style footballistique pur et certainement fait réagir de nombreux observateurs et experts. Il estime, par exemple, qu'en Italie, on pratiquait un football prudent, défensif et tactique. Leur force, c'était la tactique mais pas du tout la stratégie, ce que de nombreux sélectionneurs négligent, certainement, à savoir un club comme la Juve répète que «l'unique chose qui compte, c'est gagner». On voulait gagner de n'importe quelle manière, en reniant toutes les valeurs de la vie. Je parle du mérite, de la beauté, de l'émotion, du spectacle, de l'harmonie… Cela ne permettait pas à notre football d'évoluer. L'optimisme, ce n'est pas vivre dans le passé mais dans le futur. Que se passe-t-il aujourd'hui dans le football italien ? «Moi-même, je ne sais pas. Je pense qu'avec le temps, on a su acquérir de la culture. De manière plus générale, on vit actuellement dans un monde qui ne sera plus jamais pareil. C'est une révolution, pas une évolution». «Je reste persuadé du lien qui existe entre le football, la culture et la vie.. Pour cette figure du football, au verbe facile». Les pères fondateurs du football pensaient à un sport d'équipe et offensif. Mais chez nous, ce sport avait perdu cette image. Il s'était transformé en un sport défensif et individuel. Même la didactique était individuelle, ce qui était une erreur majeure. «En Italie, Il compare le football à un style dans la mode» Le football en Italie a un style, celui de la mode. «Mais dans le football, elle n'a jamais eu un style.. . Le catenaccio, soit jouer avec onze joueurs en défense et gagner sur une contre-attaque, ne pouvait pas en être un. J'espère que le football italien va enfin définir ce qu'est ce sport pour nous». En résumé pour lui les équipes sud-américaines, espagnoles et autres, le football est un spectacle sportif. Pour d'autres, c'est un sport avec des règles précises. Pour eux, c'était gagner. Pourquoi la moyenne de buts a explosé en Serie A Sa réponse fait rire certains, mais en fait elle porte une analyse toute différente «Moi, disait-il. Je ne regardais jamais les pieds de mes joueurs. Je regardais leur esprit, leur disponibilité, leur modestie, leur intelligence et leur enthousiasme. Je ne voulais pas de joueurs avec des valeurs qui allaient à l'encontre d'un sport collectif, comme l'excès d'individualisme, de jalousie ou encore d'avidité». Contrairement à d'autres visions que manifestent d'autres personnes, lui pense que le monde est en train d'évoluer,le public va au stade et peut juger une victoire. Si elle est sans valeur, elle restera dans les bouquins. Mais jamais dans le cœur et la tête des gens. Le foot est un spectacle… «Le match face à l'Ajax Amsterdam était fantastique. Il est à montrer à tous les enfants dans les écoles de foot». En d'autres termes Le spectacle est là où est le divertissement. Il fera une étincelante déclaration qui répond directement ou indirectement à ceww qui caractérise le refus de ceux qui veulent uniquement perdre même si «l'autre équipe est meilleure que la tienne. Je vois d'autres équipes, même petites, qui tentent de jouer au ballon». Vous savez pourquoi j'étais arrivé à l'AC Milan à l'époque ? «J'avais un président qui sortait de l'identité classique des présidents qui voulaient gagner à tout prix. Ce president avait de la grandeur». Il m'avait dit : «On doit devenir la plus grande équipe du monde». Je lui ai répondu : «Mais ça peut être frustrant et restreint». Il ne comprenait pas pourquoi cela pouvait être restreint. Mais on avait juste une possibilité : devenir la plus grande équipe de tous les temps. Quand l'UEFA, World Soccer, France Football ou encore So Foot ont élu Milan comme la plus grande équipe de tous les temps, j'ai pris mon téléphone et j'ai appelé Berlusconi. Voilà ce que je lui ai dit : «Tu comprends maintenant pourquoi je t'avais dit «restreint» ? Synthèse de H. Hichem Coupe d'Algérie JSK – CRB le 5 mars prochain Classement FIFA Classée 43e , l'Algérie perd 13 places en direct le match à suivre spor t La NR 7893 – Samedi 17 février 2024 Ligue 1 Mobilis MCA-CSC à l'affiche Arrigo Sacchi à Eurosport : «Je ne regardais jamais les pieds de mes joueurs, je regardais leur esprit» La 17e journée du championnat de Ligue 1 Mobilis de football, prévue jeudi, vendredi, et samedi, sera marquée par le choc du haut de tableau entre le leader le MC Alger et le CS Constantine (4e). Le «Doyen» qui caracole en tête avec 36 points, abordera ce rendez-vous avec l'intention de creuser l'écart sur ses poursuivants directs, et confirmer davantage ses ambitions de reconquérir un titre qui lfuit son palmarès depuis 2010. Un succès face au CSC (4e, 27 pts), permettrait aux Algérois d'enchaîner un quatrième succès de rang, toutes compétitions confondues, et, du coup, entamer la seconde partie de la saison du bon pied. Le CS Constantine, qui reste sur une victoire à domicile face au MC El-Bayadh (2-1), ne compte pas effectuer le déplacement à Alger en victime expiatoire, d'autant qu'il a les atouts pour réussir un bon résultat, comme ce fut le cas face à l'USM Alger (victoire 2-1 au stade du 5-juillet, NDLR) Enfin, dans la course au maintien, la lanterne rouge l'US Souf (16e, 4 pts) devra impérativement l'emporter à la maison face à l'US Biskra (8e, 24 pts), alors que le premier relégable le Mouloudia d'Oran (14e, 10 pts) effectuera un voyage semé d'embûches à Béchar pour défier la JS Saoura (10e, 22 pts). Cette journée est tronquée du match NC Magra- CR Belouizdad, reporté à une date ultérieur en raison de l'engagement du Chabab en Ligue des champions d'Afrique. En ouverture de cette journée, le MC ElBayadh a donné une véritable correction à l'ES Sétif (3-0). Programme de samedi : USS- USB (15h30) JSS – MCO (16h45) MCA – CSC (18h00) Jeudi, 15 février 2024 : MCEB – ESS 3-0 Reporté à une date ultérieure : NCM – CRB Ligue 1 Mobilis (17e La Der J) : MCA-CSC à l'affiche Arrigo Sacchi, ancien entraîneur légendaire de l'AC Milan