Des médias, y compris de pays occidentaux, ont fait état de vidéos dans lesquelles des soldats de l'armée sioniste qui a envahi Ghaza mettent en scène leurs exactions, en particulier les pillages et destructions.Plus grave, des expertes ont rapporté des informations selon lesquelles les femmes et les filles palestiniennes détenues ont été soumises à de multiples formes d'agression sexuelle, dont les viols. Membre non-permanent pour deux ans, depuis janvier 2024, du Conseil de sécurité de l'ONU, l'Algérie maintient sa pression pour protéger les Palestiniens à Ghaza face à l'agression sioniste criminelle. Ainsi, le représentant permanent de l'Algérie auprès des Nations unies à New York, l'ambassadeur Amar Bendjama, a souligné l'impératif de mener «des enquêtes approfondies» sur les violences sexuelles commises par les forces d'occupation sionistes dans les territoires palestiniens, appelant une nouvelle fois à l'imposition «urgente» d'un cessez-le-feu à Ghaza pour mettre un terme à ces atrocités. Il a indiqué avoir pris note du briefing lundi devant le Conseil de sécurité de la Représentante spéciale du Secrétaire général de l'ONU sur la violence sexuelle dans les conflits. Amar Bendjama a souligné la position de principe de l'Algérie : «personne, homme ou femme, quelle que soit sa religion ou son origine, ne devrait endurer les horreurs des violences sexuelles» dans les territoires palestiniens occupés. Il a tenu à rappeler que les femmes palestiniennes ont subi, pendant des décennies, l'impact d'une agression incessante, subissant une discrimination et une violence indescriptible sur plusieurs fronts, et que la population palestinienne, et en particulier les femmes, «a été soumise à d'innombrables brutalités, violant l'essence même de leur humanité et de leur dignité». Cette situation critique, a-t-il déploré, «n'est cependant pas un phénomène récent. Elle a persisté tout au long de l'occupation, exacerbée par une politique de punition collective». «La violence contre les Palestiniens, quel que soit leur sexe ou leur origine, n'est pas simplement un acte sporadique. C'est une politique délibérée perpétuée et même approuvée par les autorités d'occupation». Et les responsables «restent souvent protégés par l'impunité. Depuis 2001, malgré le dépôt de 1.400 plaintes par des Palestiniens pour actes de torture, seules trois enquêtes pénales ont été ouvertes. Etonnamment, aucune de ces enquêtes n'a abouti à une quelconque inculpation», a regretté M. Bendjama. Il a rappelé, par ailleurs, qu'«en 2022, lors d'un incident terrifiant, les autorités israéliennes ont qualifié l'ONG ''Défense internationale des enfants – Palestine'' d'entité terroriste après avoir dénoncé le viol d'une enfant palestinienne de 15 ans par les forces israéliennes». Ainsi, a-t-il alerté, «la violation systématique des droits humains des femmes palestiniennes constitue une grave injustice, violant leur droit à la vie, à la santé, à l'éducation et à la subsistance. Et encore, la responsabilité est un concept interdit lorsque les victimes sont des Palestiniens». Amar Bendjama a cité les chiffres qui montrent les violences faites aux femmes : sur 31.000 Palestiniens tués par les forces d'occupation depuis le 7 octobre, plus de 9.000 étaient des femmes ; parmi les 72.000 blessés, 75 % sont des femmes ; sur les 7.000 personnes disparues, 70 % sont des femmes et des enfants ; sur près de deux millions de personnes déplacées de force, la moitié sont des femmes. Il a rapporté l'alerte donnée par les organisations palestiniennes de défense des droits humains qui signalent une intensification des opérations d'arrestation menées par l'occupation israélienne, touchant particulièrement les femmes. «Plus de 8.000 Palestiniens ont été arrêtés depuis le 7 octobre. Cette situation alarmante, où les visites dans les prisons sont refusées et les arrestations non signalées au CICR, a suscité l'inquiétude des experts de l'ONU, qui ont exprimé leur vive préoccupation face à la détention arbitraire de centaines de femmes et de filles palestiniennes, dont beaucoup sont soumises à des traitements inhumains et dégradants», a précisé l'Ambassadeur. Evoquant également les atrocités commises par l'occupant sioniste en Palestine, Amar Bendjama a indiqué que «des cas ont été rapportés où des femmes palestiniennes à Ghaza ont été gardées dans une cage sous la pluie et dans le froid, sans nourriture».