En prenant la décision d'adresser un discours à la Nation à partir du très symbolique siège de l'Union générale des Travailleurs algériens – UGTA, le président de la République, Monsieur Abdelmadjid Tebboune, a consacré un des principes historiques sur lesquels s'est bâtie l'Algérie, à savoir un Etat social qui honore et respecte les forces laborieuses, longtemps marginalisée et exclues du discours et des actions gouvernementales durant la décennie qui a précédé sa gouvernance, cédant le terrain à un libéralisme débridé qui a favorisé le pouvoir de l'argent et de l'importation au détriment des forces travailleuses et productives. Cette action est loin de toute démagogie électoraliste, car elle recouvre des faits et des décisions qui sont au cœur d'un véritable processus de réhabilitation de l'Etat social, fort de ses travailleurs qui vont chaque jour au travail pour assurer un subside à leurs familles, contribuant à la construction du pays et à son développement économique et social. Le Président de la République a en effet, dès son arrivée au pouvoir, initié une politique issue de son vaste programme, pour reconstruire une machine industrielle productive et performante ; une politique qui, tout en consolidant la place de l'Algérie au sein d'une économie de marché mondialisée, désormais incontournable, a placé la souveraineté économique du pays au-dessus de tout, comme la priorité des priorités, tributaire donc d'une réussite de la politique menée afin de redonner au pays un appareil industriel productif à même de créer de la richesse, d'épargner au pays les dépenses incommensurables liées à la facture des importations et à la gabegie et à la corruption dont elle procède, de substituer à cette importation trop coûteuse une production locale de qualité consommable localement, compétitive et exportable, et, surtout, d'offrir aux travailleurs algériens des postes d'emploi qui leur permettent de vivre dignement et de contribuer à l'essor de leur pays. L'Union générale des Travailleurs algériens – UGTA, bien qu'elle ait parfois été dévoyé à des fins politiciennes, demeure un symbole, un repère et un lieu historique où les Algériens ont souvent consacré, à chaque pas en avant que faisait l'Algérie, l'œuvre de construction du pays et la foi collective dans l'avenir. Cette œuvre inclusive, en réhabilitant le lieu où elle s'articulait aux attentes les plus profondes et légitimes des masses populaires laborieuses, le Président semble l'appeler de ses vœux, lui qui a fait du renflouement des salaires des Algériens, à chaque envolée inflationniste, un impératif et une priorité, auquel il a toujours trouvé des solutions et ce, en dépit des contraintes financières, y voyant une voie royale pour le maintien et la consolidation de la cohésion sociale et la seule façon pour que l'Algérie continue d'avancer tout en étant fidèle à elle-même et aux valeurs qui l'ont fondée. Mais c'est une Algérie nouvelle qui se construit qui s'est départie des gestions antérieures, avec une vision moderne et actualisée à l'aune des enjeux et défis de l'heure, et qui fait de la justice sociale le catalyseur d'une dynamique économique attendue, indispensable pour préparer le pays à toutes les transitions et mutations qu'il doit opérer pour être au diapason de ces défis et enjeux, où le travailleur algérien, dans sa dimension individuelle citoyenne, et sa dimension collective populaire, est appelé à jouer un rôle primordial en étant un acteur de l'engagement, du dévouement, de l'excellence et de la performance. Il en récoltera pour lui-même les fruits attendus, tout en servant son pays.