Une «marche européenne» pour exiger de l'Union européenne (UE) et de ses Etats membres d'imposer des sanctions économiques, diplomatiques et militaires à l'encontre de l'entité sioniste, qui commet un génocide et un nettoyage ethnique à Ghaza, a rassemblé, dimanche à Bruxelles, plusieurs milliers de personnes. Plus de 40.000 personnes ont défilé dans les rues de la capitale belge pour «réaffirmer l'importance de faire respecter le droit international», «dénoncer l'inaction européenne face aux violations du droit international en cours en Palestine» et «demander d'urgence la mise en œuvre d'un cessez-le-feu immédiat», ainsi que l'imposition d'un «embargo militaire, diplomatique et économique» contre l'entité sioniste, selon les organisateurs. Cette nouvelle grande marche européenne à Bruxelles en soutien à la Palestine, la sixième depuis le 7 octobre, est organisée à l'appel d'une centaine d'associations belges pour exiger de l'UE et de ses Etats membres «d'imposer un embargo militaire international complet, et au niveau européen, d'activer l'article numéro 2 relatif au respect des droits humains dans l'accord d'association» qui lie l'UE à l'entité sioniste en vue de «conséquences économiques et diplomatiques» à l'encontre de cette dernière. Ces associations exigent également de l'UE de «soutenir pleinement les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale (CPI)» et d'«encourager son procureur à faire de la poursuite des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de crime d'apartheid, une priorité absolue». Elles appellent, aussi, l'UE à «soutenir pleinement la procédure (contre l'entité sioniste) introduite par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice (CIJ) afin de stopper le génocide et le nettoyage ethnique du peuple palestinien et pour qu'elle se conforme pleinement à toutes les mesures conservatoires décidées par la Cour». Les associations belges exigent, en outre, de l'UE de «mettre fin, conformément au droit international, à toute complicité avec l'apartheid imposé au peuple palestinien en commençant par renforcer son appui politique et budgétaire au bon fonctionnement et à l'actualisation de la base de données de l'ONU» relative aux entreprises impliquées dans la colonisation et en interdisant tout commerce avec les colonies sionistes en territoire palestinien occupé. Les intervenants, lors de cette manifestation, ont appelé les dirigeants internationaux à réagir pour mettre fin au «génocide en cours à Ghaza». Colorée d'une horde de drapeaux palestiniens, la foule s'est élancée de la gare du Nord et s'est dirigée vers la place Jean-Rey, non loin des institutions européennes, ponctuant sa marche de «Free, free, Palestine», «Europe complice» et «Nous sommes tous des Palestiniens», entre autres slogans. En tête de cortège, de nombreux étudiants. Venus des universités de Bruxelles, de Louvain ou encore de Liège, en Belgique, nombreux ont participé ou participent encore à des occupations organisées dans leurs établissements ces dernières semaines. Ils ont marché aux côtés d'étudiants français qui ont fait le déplacement jusqu'à la capitale européenne pour «se battre pour que la mobilisation pour Ghaza ne faiblisse pas», plus de sept mois après le début de l'agression sioniste contre l'enclave palestinienne, ont-ils expliqué.n