Des associations belges, solidaires de la résistance du peuple palestinien, ont lancé un appel pour une «marche européenne», demain à Bruxelles, afin d'exiger de l'Union européenne (UE) et de ses Etats membres d'imposer des sanctions économiques, diplomatiques et militaires à l'encontre de l'entité sioniste, accusée de génocide et de nettoyage ethnique à Ghaza.«Rassemblons-nous pour la marche européenne du 19 mai à 13h30 à la Gare du Nord à Bruxelles, pour exiger de l'Europe et de ses Etats membres : d'imposer un embargo militaire international complet, et au niveau européen, d'activer l'article numéro 2 relatif au respect des droits humains dans l'accord d'association» qui lie l'UE à l'entité sioniste en vue de «conséquences économiques et diplomatiques» à l'encontre de cette entité, est-il écrit dans cet appel signé par une centaine d'associations belges. Les signataires de l'appel exigent également de l'UE de «soutenir pleinement les enquêtes en cours de la Cour pénale internationale (CPI)» et d'«encourager son procureur à faire de la poursuite des auteurs de crimes de guerre, de crimes contre l'humanité et de crime d'apartheid une priorité absolue». Ils appellent, aussi, l'UE à «soutenir pleinement la procédure contre (l'entité sioniste) introduite par l'Afrique du Sud devant la Cour internationale de Justice (CIJ) afin de stopper le génocide et le nettoyage ethnique du peuple palestinien et pour qu'elle se conforme pleinement à toutes les mesures conservatoires décidées par la Cour». Les associations belges exigent, en outre, de l'UE de «mettre fin, conformément au droit international, à toute complicité avec l'apartheid imposé au peuple palestinien en commençant par renforcer leur appui politique et budgétaire au bon fonctionnement» et à l'actualisation de la base de données de l'ONU relative aux entreprises impliquées dans la colonisation et en interdisant tout commerce avec les colonies (sionistes) en territoire palestinien occupé. Pour ces associations, ce qui se passe aujourd'hui à Ghaza est la continuation de la Nakba, lorsqu'en 1948, des centaines de milliers de Palestiniens ont été déplacés de force. «C'est la continuation de 76 années de violations du droit international par (l'entité sioniste), marquées par le colonialisme et l'apartheid contre l'ensemble du peuple palestinien, l'occupation de leurs terres et 16 années de blocus imposé aux Palestiniens vivant dans la bande de Ghaza», ont-elles relevé dans leur appel. C'est pourquoi, «la communauté internationale doit agir pour mettre fin à l'injustice qui perdure et, de manière urgente, mettre en œuvre un cessez-le-feu immédiat et permanent et assurer la protection de toutes les populations civiles, la libération de toutes les personnes captives, la levée du siège de Ghaza, et un accès à l'aide internationale pour les Palestiniens de Ghaza actuellement en urgence humanitaire absolue», ont-elle plaidé.