Les pourparlers sur la restitution des masses pans inhérents à la mémoire nationale, déportés par la France coloniale, demeure aujourd'hui, contrairement à la promptitude et à la diligence de l'agression coloniale en Juillet 1830, au rythme réfréné des balbutiements d'escargot. Que prévoit l'appareil politico-historique français en réponse à la demande express du Comité algérien ? Il faut rendre à César ce qui lui appartient !Jamais aussi un panel national chargé des questions mémorielles est décisif et ferme comme celui mis en place jadis par le président de la République M. Abdelmadjid Tebboune. Certes, ayant accusé un retard intermittent quant au délai imparti pour la remise de sa feuille de route comme entendu et fixé dans l'instruction de M. le président de la République, mais la portée pratique intrinsèque voire le fonds exogène des revendications formulées par ledit Comité s'avère réfléchie. Car, elle contient un agrégat d'objets de valeur précieux inhérents à la personnalité, à l'intégrité morale et physique de l'Etat algérien à travers son trajectoire historique avant même l'agression coloniale en juillet 1830 par les forces armées françaises. La demande portant la restitution des masses panes liés à la mémoire nationale illustrés par ses objets de valeur précieux remontant à la période de la résistance armée de l'Emir Abdelkader, ses effets vestimentaires et armes de défense, documents retraçant l'histoire de l'Algérie ottoman, des manuscrits, des archives coloniales déportées à la veille de notre indépendance, etc., est mise devant le Comité d'historiens français censés travailler en collaboration avec son semblable côté algérien, par la transmission de cette liste sélective non-négociable relevant de notre patrimoine culturel et documentaire que le président de la République considère comme acquis de par la reconnaissance de l'origine de ses objets de valeur quant à leur identité algérienne relevant de la souveraineté nationale. Leur détention en France n'a aucun poids historique ou synonyme culturel dans l'esprit du citoyen français. A contrario, ils témoignent d'une période qui fait honte aux Français d'aujourd'hui comme à leurs aïeux ! Le slogan d'antan de la République française, à savoir, Liberté, Fraternité et l'Egalité, était considéré en interne, mais en externe, en Afrique et l'Asie, une violence aveugle est mise contre les peuples autochtones. Aussi, dans l'imaginaire, cet espace conquis avec combativité constitue un encombrement accrocheur lié à un amalgame historique sur le front de la République française. En parallèle, l'Histoire retient sans failles que nos valeureux martyrs durant la résistance populaire illustrée par thawrat Zaatcha, celle de Fatma N'soumer, celle de Cheikh Ahedad, celle de Cheikh El Mokrani, le génocide du 8 mai 1945, etc., sans toutefois révélé l'abattement des villages entiers et la Révolution nationale de 1954, sont des suites d'événements malheureux chronologiques gravés en sang immaculé dans l'esprit de tout Algérien attendu qu'aucune famille, ni tribu n'est épargnée par cette barbarie sauvage des forces armées coloniales françaises. Le coût est excessif. Le prix reste indéfini. Le pardon n'est pas suffisant. La victoire des négociations d'Evian couronnée par le cessez-le-feu, le 19 mars 1962, et recouvrement de l'indépendance nationale le 5 Juillet 1962 suite à un vote massif portant la détermination et/ou la consécration de la liberté des Algériens à disposer de leur chère terre et constituer leur propre Etat indépendant, produisent à ce jour et pour toujours la joie et la gloire des Algériens. D'ailleurs, soixante ans après l'indépendance, la demande portant réparation des atteintes aux droits de l'Homme, dégâts, préjudices, les torts et dommages commis durant la colonisation, demeure toujours d'actualités. A titre illustratif, au Nord comme au Sud, la sauvagerie est foncièrement ancrée. Elle apparait sur le terrain et à partir d'innombrables plaques commémoratives. Les essais nucléaires au fonds du Sahara et l'incendie de la Bibliothèque universitaire d'Alger sont des exemples édifiants. Les pourparlers ne devraient nullement être l'apanage d'un cercle fermé. Le peuple algérien et les professionnels de souche, méritent d'être informés de toutes les initiatives prises dont le débat doit être ouvert dans les Médias lourds et par animation des rencontres à caractère professionnel. Toute décision prise, à l'insu du peuple, s'agit de compliquer cette trajectoire historique axée sur des tourmentes et tergiversations ayant déjà épuisés les esprits des uns comme des autres. En matière de compétence, peut-on voir un prolongement à ce Comité au niveau interne en matière d'organisation et fonctionnement ? Car, la DGAN dans la posture actuelle nécessite un lifting professionnel avec, en prime, des attributions nouvelles de qualité, son cheval de bataille devrait être non seulement engager la refonte institutionnelle mais la mainmise sur l'arsenal législatif et réglementaire ; son prolongement en organisation basique verticale et horizontale à titre exécutif, notamment au niveau des collectivités locales. Puis, l'information pertinente remontera comme préservera la vérité acquise sur document authentique répertorié et localisé consultable à distance ou sur place. Pour cela, l'Algérien aura toujours l'immense joie de se rappeler de son passé glorieux et valoriser ses courageux martyrs. En conclusion, la récente demande portant la restitution des objets de valeur précieux témoignant de la trajectoire historique existante de l'Algérie de surcroît avant la colonisation présentée par le comité d'historiens Algériens, constitue-telle une réponse comme exercice pratique à l' anthologie des questions mémorielles élaboré par l'éminent historien Benjamin Stora sur instruction de M. Macron. En matière de droits légitimes reconnus par les instances onusiennes ou corporations professionnelles, l'Algérie demeure énormément lésée. Donc, le combat continue !