Les différents candidats en lice pour la candidature à la présidentielle ont tous déposé leurs dossiers respectifs et devront attendre quelques jours pour voir le Conseil constitutionnel statuer sur les prétentions des uns et des autres à la course à la présidentielle.Depuis que le Président sortant, candidat pour un second mandat, a convoqué le corps électoral, lançant officiellement le processus électoral, la machine s'est mise en branle et rien ne peut l'arrêter jusqu'à ce que les Algériens, de nouveau, choisissent celui qu'ils auront estimé digne de présider aux destinées du pays. Les candidats doivent maintenant attendre que leurs dossiers soient examinés par le Conseil constitutionnel, qui vérifiera la conformité des candidatures aux exigences légales et constitutionnelles. Cette étape cruciale garantit que seuls les candidats éligibles et remplissant toutes les conditions requises pourront participer à la campagne électorale. La validation des candidatures par le Conseil constitutionnel est donc une étape déterminante qui précède le début officiel de la campagne électorale. Il s'agira pour eux de passer l'épreuve de la validation pour se voir projeter sur la scène médiatique pour une campagne de communication où ils devront étaler et expliciter leurs programmes et leurs visions respectifs pour donner à voir comment ils envisagent la continuité et/ou le changement dans une Algérie condamnée à avancer pour advenir à la modernité et se faire prévaloir parmi les grandes nations de ce monde. Pendant cette période de campagne, chaque candidat aura l'opportunité de s'exprimer dans les médias, de rencontrer les électeurs et de présenter en détail ses projets et ses propositions pour le pays. La campagne électorale est un moment clé où les candidats cherchent à convaincre les électeurs de la pertinence et de la faisabilité de leurs programmes, tout en mettant en avant leurs compétences et leur vision pour l'Algérie. Dans cet élan électoraliste qui consacre la démocratie et l'alternance au pouvoir, le citoyen, l'électeur a une très grande responsabilité, celle d'accomplir sa part, qui est la plus importante, en s'engageant sur la partie du processus qui le concerne, et cela en deux temps. Le premier temps est celui où il prend conscience qu'il est un acteur de cette dynamique et qu'il doit y jouer le rôle qui est le sien ; ce qui n'est possible que s'il s'informe en prêtant l'oreille aux interventions, discours, déclarations et programmes de tous les candidats afin d'identifier ce qui répond le mieux à ses aspirations et à ses besoins en tant que jeune, que père de famille, que mère au foyer, que femme qui travaille, etc. Le citoyen doit être attentif aux différents discours et propositions pour faire un choix éclairé. Les médias jouent un rôle crucial en informant le public sur les différentes plate-formes électorales et en offrant une tribune aux candidats pour exposer leurs idées. Il doit pour cela s'armer de lucidité pour ne pas prêter foi aux promesses fantasques et aux discours mythomaniaques, et d'objectivité citoyenne pour comprendre que son intérêt personnel, individuel consiste dans celui de la collectivité nationale à laquelle s'adresseront les différents candidats. La lucidité et l'objectivité sont essentielles pour éviter les pièges des promesses irréalistes et pour évaluer les candidats sur la base de critères rationnels et pragmatiques. Le citoyen doit se baser sur des faits vérifiables et des propositions concrètes pour juger de la crédibilité des candidats. Le second temps, c'est celui où, après avoir capitalisé en compréhension des objectifs, des enjeux, des défis et de ce qui se joue, dans l'ensemble, à travers l'élection présidentielle, il doit en tant que citoyen et citoyenne en âge de voter, accomplir son devoir électoral et choisir la personnalité qui aura le mieux répondu à ses attentes et à sa façon de voir l'avenir, le sien propre et celui des Algériens et de l'Algérie. Le vote est l'aboutissement du processus de réflexion et d'information. C'est le moment où le citoyen exprime son choix et participe activement à la construction de l'avenir de son pays. Chaque vote compte et contribue à la légitimité des institutions démocratiques. Chaque Algérien et chaque Algérienne sont libres de leur choix qu'ils exprimeront dans les urnes, cela pour peu qu'ils l'expriment. Car la participation aux élections est un acte citoyen responsable qui assure la stabilité et la permanence des institutions et donne à celles-ci des élus bien élus, et donc des élus forts, d'une force qui leur permet d'assurer une gouvernance rigoureuse du pays, légitime et intransigeante. Un Président bien élu, qui a derrière lui des millions de voix, est conforté dans sa vision, dans ses convictions et ne recule devant aucun obstacle pour honorer ses engagements, car il sait qu'il tire sa force d'une représentativité démocratique incontestable. Une forte participation électorale renforce la légitimité des élus et assure une stabilité politique nécessaire à la bonne gouvernance du pays. C'est par ailleurs cette force à l'intérieur qui donne à ce Président, bien élu, la force de gouverner à l'extérieur et d'être un interlocuteur légitime et incontesté devant les instances internationales. La légitimité démocratique confère au Président une autorité et une crédibilité sur la scène internationale, facilitant ainsi les négociations et les relations diplomatiques. Voter est donc un acte non seulement utile, mais un acte salvateur qui permet au pays de naviguer, le temps d'une autre alternance, avec des vents favorables avec à la barre un timonier légitimé et fort. Une élection réussie, avec une forte participation et un choix clair de la population, permet de stabiliser le pays et de lui donner les moyens de ses ambitions, tant sur le plan national qu'international.