Comme sur d'autres questions d'importance majeure pour le continent, la prise en charge des questions humanitaires doit découler d'une approche purement africaine qui sera facilitée par l'activation de l'Agence humanitaire africaine (AHAf). C'est la conviction de l'Algérie exprimée samedi à Accra (Ghana) par le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l'étranger, Ahmed Attaf. «La délégation algérienne souhaite mettre en avant trois principaux points», a expliqué le ministre dans une allocution prononcée lors des travaux de la 45e session du Conseil exécutif de l'Union africaine (UA), qui ont débuté jeudi, concernant la clause relative à l'activation de l'Agence humanitaire africaine. Le premier étant, a-t-il dit, notre conviction que la valeur ajoutée de l'activation de l'Agence humanitaire africaine réside dans la consécration d'une approche purement africaine dans la prise en charge des questions humanitaires». «Une approche qui tient compte de la réalité africaine et de l'exacerbation des crises sur notre continent et qui porte haut les valeurs de solidarité et d'entraide qui sous-tendent le projet panafricain», t-il précisé. Le deuxième point concerne «la nécessité d'assurer une étroite coordination et une complémentarité efficiente entre l'Agence humanitaire africaine et les différents mécanismes africains de réponse aux crises humanitaires, en tête desquels la Capacité civile continentale de préparation et de réponse aux catastrophes», a-t-il ajouté. Quant au troisième et dernier point, Ahmed Attaf a cité «le soutien à la proposition de la Commission concernant la composition de l'organigramme de cette agence humanitaire», appelant à «hâter la création de centres régionaux relevant de cette Agence, tout en les dotant des moyens logistiques et financiers nécessaires». La délégation algérienne a félicité la République d'Ouganda d'avoir été choisie pour abriter le siège de cette agence, saluant un choix judicieux et se disant convaincue qu'en abritant ce mécanisme, ce pays frère «contribuera grandement à relever les défis urgents auxquels notre continent est confronté en matière humanitaire». Par ailleurs, un communiqué du ministère a fait savoir que Ahmed Attaf s'est entretenu, avant-hier samedi à Accra, avec le président de la Commission de l'UA, Moussa Faki Mahamat. «La réunion a permis d'échanger les vues et les analyses sur la situation dans les foyers de crises et de conflits, ainsi que les menaces à la paix et à la sécurité dans le continent africain, et d'examiner les principales questions ayant trait aux défis et aux enjeux politiques, économiques et de développement sur la scène continentale», précise le communiqué. Les deux parties ont également examiné «plusieurs questions liées aux échéances prévues sur le plan interne au niveau de l'UA, et externe entre l'UA et ses partenaires internationaux», conclut le communiqué. Le même jour, à Accra, Ahmed Attaf s'est entretenu aussi avec le ministre des Affaires étrangères, de l'Immigration et des Expatriés de la République arabe d'Egypte, Badr Abdel Aty et le ministre des Relations internationales et de la Coopération de la République de Namibie, Peya Mushelenga. L'entretien algéro-égyptien a porté sur des questions liées aux prochaines échéances au niveau de l'UA, mais aussi les moyens de promouvoir les relations privilégiées entre les deux pays à travers l'activation de tous les mécanismes, à même d'intensifier la consultation politique et d'approfondir le partenariat dans les domaines économiques, en application des hautes orientations du Président Abdelmadjid Tebboune, et du Président Abdel Fattah Al-Sissi, visant à insuffler un caractère stratégique aux relations algéro-égyptiennes. Avec son homologue namibien, Attaf «a échangé les vues sur nombre de questions sur le plan africain», convenant de «poursuivre la coordination bilatérale en faveur des causes justes aux niveaux continental et international, et de consentir davantage d'efforts visant à promouvoir les relations bilatérales». Pour rappel, la 6e Réunion semestrielle entre l'UA, les Communautés économiques régionales (CER) et les Mécanismes régionaux, était prévue dimanche 21 juillet à Accra, avec la participation du Représentant du Président Tebboune, le Premier ministre, Nadir Larbaoui, qui est arrivé, samedi à Accra. Lakhdar A.