Personne ne respecte personne alors comment expliquer cette situation de pourrissement où l'on aperçoit une activité de vente de raisins (carreau) en pleine entrée de la ville de Bordj-Menaïel causant un embouteillage monstre. Cette localité sise à une trentaine de kilomètres de la wilaya de Boumerdès vit au rythme d'un chantier à ciel ouvert où l'on aperçoit des travaux interminables, que ce soit dans le centre-ville où le bitume est agressé un peu partout. Les citoyens du chef-lieu de la commune de Bordj-Menaïel sont en colère. Ils réclament principalement l'eau et le gaz naturel. La distribution de l'eau potable dans les ménages fait défaut. Ils se disent excédés par les manques innombrables et persistants de commodités et pour se faire entendre et faire réagir les autorités locales et wilayales, ils ont décidés de procéder à des actions simultanées de protestation. Ils ne décollèrent et reviennent à la charge pour protester contre le manque criant d'eau potable et le non-raccordement de leur agglomération au gaz naturel. Les propriétaires de la zone d'activité deux et trois se sont massés devant le portail de la daïra, bloquant notamment l'accès. «C'est le seul moyen en nôtre possession de faire pression sur le chef de daïra et les élus afin qu' ils répondent une fois pour toutes à nos doléances», ont témoigné deux délégués de la zone d'activité. Hier, les manifestants attendaient que cet édifice municipal leur fixe des échéances précises pour le règlement des problèmes soulevés. «Nous ne croyons plus aux paroles et promesses», nous dira l' un des initiateurs de ce mouvement. «Les revendications exprimées sont nombreuses, et nous sommes prêts nous les citoyens à dénoncer l'état d'abandon que nous ressentons.» Ils se disent plus qu'irrités et ce sont eux, les habitants de Bordj-Menaïel, qui ont décidé d'opter pour crier à qui veut bien l'entendre qu'ils ne renonceront jamais à plaider leurs problèmes. Ils insistent sur l' anarchie totale dans laquelle s'est enlisée leur commune. Ils se disent outrés par la dégradation des lieux et exigent la réfection des routes qui sont devenues impraticables et de procéder aux travaux de raccordement au gaz naturel. «Et l'on se demande pourquoi cette exception», nous dira un autre citoyen. Le retard dans l'exécution des travaux de raccordements des foyers au gaz naturel est aussi soulevé par les citoyens. Ils estiment que les lenteurs dans l'exécution des travaux leur causent d'énormes préjudices. L' autre problème évoqué est la concrétisation des promesses d' approvisionnements en eau potable. «Qu' ils cessent de mentir, car depuis plus de dix ans, nous attendons la mise en fonctionnement de la station de dessalement de cap Djinet, nous manquons d'eau potables», affirme un villageois. «Nous refusons l'eau des citernes, nous sommes en 2024», tonnera un autre protestataire. Et d'ajouter : « Nous voulons une vie plus décente avec plus de dignité, ce n' est pas l'eau qui manque.» D' autres revendications sont avancées par les villageois. Il s'agit notamment de l'alimentation en énergie électrique des habitations éparses, et il faut arrêter les coupures de courant.