Perchées sur les hauteurs de la commune de Boukram, au nord-ouest de la wilaya de Bouira, les localités de Boutboul, Tabraht et Tiguelmim sont dans le dénuement. Les populations, qui ont commencé à regagner leurs villages après un exode forcé pour cause de terrorisme, se disent lésées dès lors que les commodités vitales demeurent inexistantes. Pour exprimer leur ras-le-bol, les habitants des trois villages avaient protesté en début de semaine en cours pour réclamer une prise en charge sérieuse de leurs doléances. Les protestataires, qui avaient procédé à la fermeture du siège de l'APC, ont énuméré plusieurs revendications. «Le CW 27 desservant nos villages vers le chef-lieu communal est devenu impraticable. Nous avons demandé aux autorités locales de procéder à la réfection de cette route qui risque aussi d'être coupée en raison des éboulements de terrains, en vain», a déploré un citoyen. D'autres protestataires rappellent que ce problème a été soulevé au premier responsable de la wilaya à l'occasion de la visite qu'il a effectuée au mois de décembre dernier. Parmi les autres promesses faites par le wali aux villageois, celle de solutionner le problème du manque d'eau potable, mais les travaux n'ont pas été entamés. Selon un élu de l'APC de Boukram, contacté par téléphone, une enveloppe financière a été même dégagée dans le cadre d'un projet visant le raccordement des foyers de cette région aux eaux du barrage de Koudiat Acerdoune, situé dans la commune de Malla, à l'ouest de Bouira. En plus de ces doléances, non encore prises en charge par les pouvoirs publics, les villageois réclament le raccordement de leurs foyers au réseau de distribution du gaz naturel. «Nous avons eu des engagements des responsables de la wilaya quant à la prise en charge de ce volet», a indiqué notre interlocuteur.