Qualifiant d'«erreur politique, économique et diplomatique» dont les conséquences seraient nuisibles et pour la région et pour l'Europe», si cela devait se confirmer. Le Collectif pour la coordination des associations sahraouies en France, dénonce la décision de la France de soutenir le «Plan d'autonomie» marocain pour le Sahara occidental, si cette prise de position se concrétise de la part du gouvernement français sortant, «Cela signifierait que le pays des droits de l'Homme, membre permanent du Conseil de sécurité, foulerait aux pieds le droit international et les résolutions qu' il est censé défendre». «Autrement dit, il promouvrait la loi de la jungle», précise le collectif dans un communiqué. Les Sahraouis tiennent a rappeler que le Maroc «occupe illégalement et selon la résolution de l'ONU de 1979, 80% du Sahara Occidental, depuis son invasion en 1976». Indiquant aussi que le statut juridique du Sahara occidental «ne souffre d'aucune contestation en tant que territoire non autonome en attente de décolonisation et par conséquent, seul le peuple Sahraoui peut décider de son sort et de son avenir». «Nous souhaitons rappeler ici haut et fort que comme pour la Palestine, il en va de même pour le Sahara occidental : «On ne peut pas fouler aux pieds le droit international et continuer à opprimer indéfiniment les peuples pour plaire à des dirigeants de circonstance. Seul le droit international prévaut et doit prévaloir». Le Collectif des sahraouies en France s'est interrogé «comment un gouvernement dit technique peut envisager de prendre une telle décision politique et si lourde de conséquence pour le pays ? », appelant à une «prise de conscience des conséquences néfastes, tant pour la région que pour la France, qu' engendrerait une telle décision contraire aux valeurs de la République et au droit international». De son côté l'Algérie a exprimé, sa «profonde désapprobation» de la décision «inattendue, inopportune et contre-productive» de la France d'apporter son soutien au plan d'autonomie défendu par le Maroc pour le Sahara occidental, et que l'Algérie «tirera toutes les conséquences qui découlent de cette décision française dont la France doit «assumer seule l'entière responsabilité» Un calcul politique douteux L'Algérie prend avec regret et désapprobation cette décision inattendue de la part de la France qui apporte un soutien sans équivoque et sans nuance au plan d' autonomie sur le Sahara occidental dans le cadre de la souveraineté marocaine». Sachant que la «décision a été communiquée officiellement aux autorités algériennes par les autorités françaises ces derniers jours». Selon le MAE, «la décision française relève manifestement d'un calcul politique douteux, d'un a priori moralement contestable et de lectures juridiques que rien ne conforte et rien ne justifie». Et que cette décision n'aide pas à réunir les conditions d'un règlement pacifique de la question du Sahara occidental, elle conforte une impasse, celle créée précisément par le prétendu plan d'autonomie marocain et qui dure depuis plus de dix-sept ans». Bien plus, et alors même que la communauté internationale est convaincue depuis longtemps que la question du Sahara occidental relève indubitablement d'un processus de décolonisation à parachever, cette même décision française vient en pervertir et fausser les données en donnant une caution à un fait colonial et en apportant un soutien injustifiable à une souveraineté contestée et contestable du Maroc sur le territoire du Sahara occidental». La position de la France «est d'autant plus malvenue qu'elle émane d'un membre permanent du Conseil de sécurité censé agir en conformité avec les décisions de cet organe d'une manière particulière et avec la légalité internationale d' une manière générale». «Alors que la conjoncture actuelle connaît une mobilisation des bonnes volontés au sein des Nations unies à l'effet de donner un nouveau souffle à la recherche d'un règlement au conflit du Sahara occidental, la même décision française vient s' inscrire à contre-courant de ces efforts dont elle contrarie et entrave le déploiement dans l' intérêt supérieur de la paix, de la stabilité et de la sécurité dans la région». La décision française ne sert absolument pas l'objectif de la paix au Sahara occidental, elle aide à prolonger une impasse et elle justifie et aide à consolider le fait accompli colonial dans ce territoire», précise le communiqué des Affaires étrangères. de Marseille.