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Les perspectives de l'Algérie d'une économie diversifiée concurrentielle 2025/2030, tributaire d'une planification stratégique tenant compte des nouvelles mutations mondiales Rapport de la Banque mondiale de mai 2024
Pour éviter toute mauvaise interprétation le rapport de la Banque mondiale, ni sinistrose, ni autosatisfaction, dont le dernier rapport de la Banque d'Algérie reprend la majorité des données économiques doit doit être lu dans son intégralité et être inséré dans le cadre de la dynamique sociale, l'Economique étant avant tout Politique. Quelle est la part des entreprises publiques et privées et leurs formes d'organisation, entreprises par actions, SARL ou unités uni personnelles ; la répartition spatiale par zones géostrophiques, en mentionnant le chiffre d'affaires, la structure des coûts; mettre en place des tableaux comptables de prospectives physico-financiers, afin d' analyser les évolutions des exportations en volume et en sur une longue période pour corriger l'effet prix ; le taux d'intégration des unités exportatrices devant retirer toute les matières premières et services importées en devises qui ont un impact sur la balance des paiements et enfin quantifier toutes les subventions dont les bonifications des taux d'intérêt et pour les unités fortes consommatrices d'énergie, aligner le prix du gaz sur celui du prix international pour calculer leur rentabilité réelle dans un cadre concurrentiel mondial. Pour atteindre entre 10/15 milliards de dollars entre 2028/ 2030, il faut être réaliste, en référence à la structure des prix de 2024, il faudra augmenter le volume de près de 40%, nécessitant de profondes réformes structurelles, la concurrence étant vivace au niveau mondial, car les exportations hors hydrocarbures supposent des entreprises publiques et privées concurrentielles dans le cadre des avantages comparatifs mondiaux en rappelant qu'un projet entre l'idée et sa réalisation, selon son importance, fonction de la levée des contraintes bureaucratiques, demande entre 2/4 ans et entre la durée de sa mise en exploitation et son seuil de rentabilité, pour les PMI/PME 2 à 3 ans et pour les projets hautement capitalistiques entre 5/7 ans. Pour ne citer que quelques projets structurants, cela sera pour le cas du fer de Gara Djebilet 3eme réservoir mondial où il est prévu seulement fin 2026 l'opérationnalité de la ligne de chemin de fer-Gara Djebilet- Tindouf Béchar, les projets de zinc et de phosphate toujours en négociation, dont le seuil de rentabilité est prévu entre 2029/2030, sous réserve que l'on respecte les délais et la maîtrise des coûts. D'une manière générale, cet objectif de 10/13 milliards de dollars sera fondamentalement tributaire des dérivées d'hydrocarbures, d'où l'importance d'encourager la pétrochimie dont le grand projet de la raffinerie de Hassi Messaoud qui accuse un retard. Car, selon la majorité des institutions internationales, l'Algérie fortement dépendante entre 2025/2030 des hydrocarbures, ces objectifs dépendront de l'évolution de la quantité exportable, pétrole et gaz, et des prix des hydrocarbures, le cours durant mai à aout 2024 fluctuant entre 80/77 dollars le Brent et entre 30/40 dollars le mégawattheure pour le gaz , prix fonction des tensions géostratégiques, de l'évolution de la croissance de l'économie mondiale et du nouveau modèle de consommation énergétique mondial s'orientant vers la transition énergétique. C'est dans ce cadre que le ministre algérien de l'Energie et des Mines et le PDG de Sonatrach ont annoncé courant mai 2024 que l'Algérie pourrait produire,( étant la sommation de la consommation intérieure et des exportations) dans les cinq prochaines années (2029/2030) environ 220/225 milliards de mètres cubes gazeux dont 100 milliards de mètres cubes gazeux d'exportation car il faut réinjecter entre 20/25% du gaz dans les puits pour éviter leur assèchement. C'est que les prévisions de Sonelgaz prévoient 80 milliards de mètres cubes gazeux pour la consommation intérieure du fait de la forte pression démographique en 2030, plus de 50 millions d'habitants à cette date et bon nombre de secteurs nouveaux consommateurs d'énergie. Ces objectifs sont réalisables sous réserve d'une nouvelle politique des subventions ciblées. Certes, une très forte baisse des carburants qui parfois ne couvrent pas les coûts (exemple Sonelgaz pour l'électricité), mais devant être réaliste, le revenu moyen de l'Algérien étant environ 20% de celui de l'européen, d'où la nécessité de revoir leur marge commerciale, en appliquant le système des subventions au profit des régions et des catégories sociales à faibles revenus ainsi que transitoirement pour des segments inducteur de valeur ajoutée ( étude réalisée sous la direction du professeur Abderrahmane Mebtoul assisté des cadres de Sonatrach et du bureau d'études américain Ernst & Young 8 volume 890 pages, MEM Alger, pour une nouvelle politique des carburants, dossier présenté d dossier aux députés APN axée sur une politique des subventions ciblées pour les carburants). Cette politique des carburants implique donc à l'avenir tant aux opérateurs économiques, aux institutions de l'Etat central et local et aux citoyens de rationaliser leur consommation, en vue d'économiser et permettre d'exporter vers les marchés extérieurs pour générer des devises au profit de l'économie nationale. Dans ce tte perspective Sonatrach dans le cadre du Mix énergétique entend axer sa politique sur la diminution des gaz torchés, la réduction de l'empreinte carbone, être un acteur efficace au sein de la chaîne de valeur des énergies renouvelables, ainsi que de l'hydrogène vert bleu et blanc. L'Algérie entend devenir un acteur majeur d'approvisionnement en énergie de l' Europe( 2ème fournisseur avec 19% en 2023) et d'autres marchés lointains en développant le GNL, grâce à un partenariat gagnant – gagnant . Avec le développement des énergies renouvelables dont le solaire ( 3000 heures de soleil par an). L'objectif est d' atteindre 35/40% de la couverture des besoins intérieurs 2030/2035 avec une partie exportable de 10.000/11.000 MW (source Ministère Energie) grâce aux interconnexions et concernant hydrogène vert et bleu 15% de la couverture des besoins de l'Europe horizon 2035, un montant d'investissement entre 25/30 milliards de dollars ayant été dégagé par le gouvernement algérien. En conclusion, l'Algérie peut devenir un acteur majeur de l'approvisionnement de l'Europe en Energie avec le parachèvement de la préparation de la dernière phase des négociations pour le lancement du projet de raccordement électrique entre l'Algérie et les pays européens via la Méditerranée. Cependant l'objectif stratégique est d'utiliser cette rente éphémère afin d'asseoir une économie diversifiée, un pays n'étant respecté ( exemple la Chine) en ce XXIème siècle, existant un lien dialectique entre sécurité et développement, que s'il a une économie forte, l'Algérie pouvant devenir un pays pivot et donc un acteur majeur de stabilité au sein des espaces méditerranéens et africains. Professeur des Universités Expert international Abderrahmane Mebtoul