Ces athlètes nous ont inspiré, et fait changer le regard des personnes qui pourraient avoir des athlètes paralympiques. Le mot «paralympique» vient du préfixe grec «para» qui veut dire «à côté», «lympique» renvoie à «olympique». Une façon d'affirmer une différence tout en soulignant l'étroite relation entre les deux événements. Les 17es Jeux paralympiques Paris 2024, c'est fini après nous avoir inspiré, émus, étonnés, surpris, et changer le regard que des personnes pourraient avoir des athlètes paralympiques. Ils se sont retirés après avoir hissé au plus haut sommet de l'Olympisme les meilleurs athlètes du monde. Ce sont des stars qui ont bousculé les tableaux, concrétisé leurs promesses, leurs rêves, repartent chez eux avec leurs médailles pour lesquelles ils se sont préparés, battus, dès la fin des jeux de Tokyo. Parce qu'ils savent que haut niveau est une recherche permanente de performance comme l'indique le slogan des Jeux olympiques «Citius, Altius, Fortius» qui signifient « plus vite, plus haut, plus fort ». Les athlètes cherchent à dépasser sans cesse les limites physiques et physiologiques de leur corps. Pour cela, toutes les compétences et expertises sont sollicitées, la recherche scientifique y compris ! La Chine aspire 220 médailles dont 94 or, suivi de la Grande bretagne avec 124 médailles dont 49 Or, en troisième position les Etats-Unis avec 105 médailles dont 36 en or, le Japon en 10e position avec 41 médailles dont 14 en or A Paris, les Algériens n'ont pas déçu, au contraire 25e au tableau final, avec 6 médailles Or, contre 4 or à Tokyo, 5 bronzes à Paris, et 4 argents et 4 bronzes à Tokyo… ce sont eux qui ont fait par 6 fois l'hymne national fait entendre sous le ciel français, et montrer que les athlètes algériens avaient cette folle énergie pour se classer parmi les 15 premiers. Aujourd'hui, le temps est au visionnage des vidéos de chaque athlète, c'est important de prendre le temps qu'il faudra, pour repartir sur une très longue préparation en prévision des jeux de 2028. Les athlètes atteints de handicap mental peuvent aussi participer aux Jeux Paralympiques. Longtemps exclus de ces joutes, les athlètes qui ont une déficience mentale ne peuvent intégrer les jeux qu'à certaines conditions. Résultat, ces derniers représentent moins de 5% des 4400 athlètes inscrits aux Jeux Paralympiques. Seules trois disciplines leur sont ouvertes : le para athlétisme, la para natation et le para tennis de table. Prendre le temps de comprendre Qu'est-ce qui manquait à cette énergie pour décrocher plus de médailles d'or, d'argent et de bronze ? Il était aisé de remarquer que les athlètes mis en avant sont ceux aux handicaps physiques. Ceux aux handicaps moins visibles sont peu présents, alors qu'ils constituent la majorité des personnes handicapées. « La minorité d'entre elles qui est éclairée laisse dans l'ombre toutes les personnes dont la déficience pourrait conduire à des performances moins étonnantes ou des images moins séduisantes ». Ceci était visible, visible comme cette détermination sans faille et d'une technique irréprochable de Bouamer, »le para-judoka qui a su dominer son adversaire malgré la rudesse de la tâche, offrant ainsi à l'Algérie un nouveau triomphe qui résonne bien au-delà des tatamis ». Skander Athmani l'étoile filante : un qualificatif qui lui va très bien Une fois de plus, il prouve sa suprématie sur les pistes parisiennes en remportant l'or avec une performance exceptionnelle. Il y a eu aussi Safia Djelal avec la 1re médaille d'or algérienne, qui a illuminé la journée par un exploit remarquable garnie d'un record paralympique impressionnant au lancer de poids en ouvrant le compteur algérien. Nassima Saifi au lancer de poids, confirmant la puissance de cette catégorie d'athlètes qui ne cessent d'accumuler les honneurs. Mohamed Berrahal a hérité d'une honorable quatrième place avec un chrono de 21 secondes et 83 centièmes. Sofiane Hamdi, quant à lui, n'a pas réussi à franchir les qualifications du 200 mètres, Fakhr Eddine Thalaidjia, lui aussi, n'a pas réussi, mais a réalisé son record d'Afrique. Le faux départ de Mokhtar Didane qui n'a pas eu la même chance, étant disqualifié après un faux départ. Alors très attendu pour l'Or. Un athlète hors pair capable de réaliser un temps record. Mais ce jour, l'or lui échappe, après quatre années de préparation. L'autre Algérien Brahim Guendouz, lui, a décroché la médaille d'or de l'épreuve du kayak (KL3) 200m de para-canoë. Bettir Hocine a remporté sa médaille dans la catégorie des (65 kg), en soulevant une barre à 209 kg à sa troisième tentative et bien d'autres athlètes qui ont décroché des médailles de bronzes, des records, des histoires de records, qui ont contribué à changer la manière dont les gents regardent ce sport. Un ami confrère observera que c'est une performance exceptionnelle que vient de livrer, lors de ces jeux les athlètes algériens. Après les médailles d'or de Skander Athmani, de Safia Djelal et d'Abdelkader Bouamer, et la médaille de bronze de Nassima Saifi, un autre athlète a tout juste étoffé la moisson algérienne de cette 8e journée paralympique. Une moisson remarquable qui force le respect et qui confirme les attentes. Faire très vite pour la création du Comité paralympique national Les 26 athlètes, étaient totalement engagés, déterminés à faire face au haut niveau, soutenu par toute une nation et un président de la république totalement à l'écoute de leur réalisation, ils avaient une rage et une très forte volonté d'honorer l'Algérie à Paris, et d'un historique rempli de succès, les 26 athlètes ont écrit les plus belles pages du sport paralympique. Les consultants, journalistes, observateurs n'ont cessé de rappeler que les jeux paralympiques, c'est du haut niveau. Font référence à la déclaration en avril 2023 à l'APS du nouveau président de la Fédération algérienne handisport, Sid Ahmed Elasri, qui estimé que le «temps est venu» pour la création du Comité Paralympique national algérien, et se mettre sur la même ligne avec les autres pays du monde, en conformité avec les statuts du Comité International Paralympique. L'assise existe, le projet est là, maintenant il faut une décision ferme qu'on doit prendre ensemble avec notre tutelle, le ministère de la Jeunesse et des Sports. Nous reviendrons demain sur cette déclaration et les impressions des professionnels.