Le Front des forces socialistes (FFS) a réagi, dans la soirée d'avant-hier dimanche, aux résultats préliminaires de l'élection présidentielle de samedi, dévoilés par l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE), selon lesquels, le candidat du plus vieux parti d'opposition, le FFS, Youcef Aouchiche, a obtenu 122.146 voix, ce qui représente un taux de 2,16% des suffrages exprimés et qui le place en troisième position derrière le candidat indépendant Abdelmadjid Tebboune et Abdelaali Hassani Cherif du Mouvement de la société pour la paix (MSP). Dans un point de presse improvisé au QG de campagne du candidat du FFS, le directeur de campagne de Youcef Aouchiche, Djamel Bahloul, a dénoncé ce qu'il a qualifié de manque de clarté et une opacité dans les chiffres dévoilés par le président de l'ANIE, Mohamed Charfi. « Que ce soit pour les chiffres de participation comme pour le nombre de voix obtenues par chaque candidat, il est impossible de faire une lecture claire des résultats annoncés par Mohamed Charfi », a indiqué le directeur de la campagne du candidat malheureux du FFS, Youcef Aouchiche. Comme cela a été le cas pour l'équipe de campagne du candidat du MSP, Abdelali Hassani Cherif, le directoire de campagne de Youcef Aouchiche a mis en avant des écarts entre les chiffres contenus dans les procès-verbaux des résultats réceptionnés avec ceux annoncés par le président de l'ANIE. En effet, s'appuyant sur les chiffres des procès-verbaux de 31 wilayas, l'équipe de campagne du candidat du FFS revendique plus de 200.000 voix. « Nos chiffres proviennent de procès-verbaux finaux fournis par les délégations de wilayas de l'ANIE », a fait savoir le directeur de campagne du candidat du FFS. Faisant savoir que les recours seront déposés auprès des autorités concernées. De son côté, le Secrétaire général du Rassemblement national démocratique (RND), Mustapha Yahi, s'est élevé, hier lundi à Alger, contre l'Autorité nationale indépendante des élections (ANIE) suite à l'annonce, dans la soirée d'avant-hier dimanche, des résultats provisoires de l'élection présidentielle. Estimant que l'ANIE n'a pas été à la hauteur de la dimension de l'élection présidentielle en Algérie. « Cette instance ne peut pas gérer un processus crucial de l'envergure de l'élection présidentielle 2024 » a-t-il indiqué. S'exprimant lors d'une conférence de presse animée au siège du parti, Mustapha Yahi a fait remarquer que l'Autorité électorale n'a pas suivi les efforts de l'Etat. « Nous avons des compétences en matière de gestion des élections et il faut y remédier, et l'autorité doit démontrer sa compétence », a-t-il dit. Précisant que le processus a été une réussite totale et que le Président élu Abdelmadjid Tebboune a su rallier le peuple à son programme électoral. Tous les candidats, a poursuivi le conférencier, ont dénoncé les taux avancés par l'ANIE mais sans jamais parler de fraude. « Le processus a démontré que le peuple est souverain dans ses choix ».