Ceux qui l'imaginent revenir en Bleu, Kaylia Nemour est catégorique. «Mon choix est fait, je ne reviendrai plus en équipe de France», déclare-t-elle au média «France bleu». Subissant de plein fouet l'impact du choix fait par la franco-algérienne, le club français de gymnaste du club d'Avoine, a fortement exprimé ses regrets, et fait que compliquer davantage une crise si redoutable au sein du club en connexion avec sa fédération française de gymnastique. Un mois après son sacre aux barres asymétriques aux Jeux olympiques de Paris, Kaylia Nemour est de retour à l'entraînement dans son club d'Avoine en France. Du haut de ses 17 ans elle se sent plus forte, plus déterminée à s'investir pour atteindre le haut niveau. 15,700 est le chrono qui lui avait le 4 août dernier coordonnée du titre de championne olympique aux barres asymétriques aux jeux Olympique de Paris. Nemour se remet déjà au travail Incontestablement, se sentant plus libre, plus à l'aise, encouragée par un environnement nouveau la jeune algérienne de 17 ans a vite basculée dans une autre sphère nouveau monde. Elle s'est tout simplement accrochée, sur conseils de ses parents à un motif d'espoir, celui de la notoriété. Le média étranger rapporte que Kaylia Nemour a déjà repris l'entraînement dans son club d'Avoine, là où France Bleu Touraine est allée la retrouver. Comment a-t-elle vécu le dernier mois ? Garde-t-elle un ressentiment contre la Fédération française de gymnastique ? Quelles sont ses ambitions désormais ? Se voit-elle poursuivre jusqu'aux Jeux de Los Angeles dans quatre ans ? C'est à toutes ces questions que la jeune star a répondu. «Je me suis entraînée toute ma vie. Je suis choquée», avait déclaré Kaylia Nemour à la descente du podium le 4 août dernier. Un mois plus tard, elle a enfin digéré ce titre, « j'ai eu le temps de réaliser ». Elle évoque « une note exceptionnelle », la plus élevée jamais réalisée le jour J. Sur le podium, elle dit avoir ressenti une forme de plénitude, « un rêve » qu'elle s'était fixée après les championnats du monde d'avril à Bakou où elle avait déjà été sacrée aux barres asymétriques. «Une médaille aux Jeux, c'est vraiment difficile», admet son entraîneur Marc Chirilcenco. «On a travaillé d'arrache-pied depuis plus de deux ans pour planifier cette médaille». La réponse sèche de Kaylia a son entraîneur illumine sa fierté : «Je me suis entraînée toute ma vie pour décrocher cette médaille...» Elle s'est forgée une notoriété Le journaliste dans son analyse note que «Se sentir chez elle, là où elle passe, elle est saluée, interpellée». «Je suis plus sollicitée depuis la médaille». Elle est dans une autre sphère. Elle est reconnue dans la rue, les magasins, on lui demande selfies, autographes. Elle a eu droit à des Une de magazines. «C'est vrai que c'est fou», dit-elle. «Au début, c'était un petit peu bizarre, je n'étais pas trop habituée. Mais bon, maintenant ça va, ça va mieux». Ce qui est certain, c'est qu'il n'est jamais cher payé lorsqu'il s'agit de réparer les injustices subies par une jeune athlète, par l'entraîneur du club français avec la complicité de la fédération française de gymnastique qui ont voulu volontairement faire taire à jamais Nemour en voulant lui faire assombrir les horizons de réussite. Le 12 août 2024, avec les autres médaillés algériens des JO et avec ses parents, elle a été reçue par le Président algérien Abdelmadjid Tebboune. Objectif, JO de Los Angeles : elle s'y voit déjà avec l'écusson algérien «Quand on atteint son objectif ultime à 17 ans, un titre olympique, comment ne pas penser déjà aux Jeux olympiques de Los Angeles dans quatre ans», s'est interrogé le journaliste. Elle s'y voit. «C'est sûr qu'en ayant vécu l'expérience des Jeux de Paris, j'ai envie de revivre ça», explique-t-elle. «Et à Los Angeles, ce sera encore plus fort». Elle va aussi tenter de mieux performer dans les autres agrès, les autres disciplines. «C'est aussi un peu l'objectif. Les erreurs que j'ai faites aux JO, aux Jeux Olympiques de Los Angeles en 2028, l'idée serait de ne pas les refaire dans quatre ans. Mais bon, quatre ans, c'est long». «Je suis très contente d'avoir ramené cette médaille pour l'Algérie» Elle précise avoir pensé «depuis toute petite» pouvoir défendre les couleurs de l'équipe de France. «Mais bon, ça s'est fait comme ça. Maintenant, de mon côté, il n'y a aucun regret. Je suis très contente d'avoir ramené cette médaille pour l'Algérie». Son entraîneur ne mâche pas ses mots suite à ces deux der nières années. Comme le dit Marc Chirilcenco «nous, au club, nous avons un souci avec la fédération. Depuis 20 ans, on fait du haut niveau. Depuis 20 ans, on a eu, je crois, 15 ou 17 jeunes filles en équipe de France. Donc forcément, ce n'était pas le plan prévu initialement, ça ne l'a jamais été. Oui, c'est du gâchis. Oui pour l'équipe de France qui aurait eu grand besoin de notes de Kaylia et de son niveau. Je trouve que c'est quelque chose qui a été très mal géré». Et à ceux qui l'imaginent revenir en Bleu, Kaylia Nemour est catégorique, «mon choix est fait, je ne reviendrai plus jamais en équipe de France».