La traditionnelle fête de l'Humanité, organisée à Brétigny-sur-Orge (Essonne), la gauche se retrouve tout le week-end ou les discutions tourne au tour de l' échec de ne pas avoir placé Lucie Castets au poste de Premier ministre, et aussi les attaques frontales de Francois Ruffin envers Jean-Luc Mélenchon et la stratégie politique menée par La France insoumise. L'ancien journaliste reproche notamment au triple candidat à la présidentielle d'abandonner les campagnes et les zones pavillonnaires au Rassemblement national en privilégiant plutôt la jeunesse et les quartiers populaires. Le député de la Somme affirme avoir eu eu « honte » pendant les législatives 2022 d'avoir mené une « campagne au faciès », distribuant des tracts à l'effigie de Jean-Luc Mélenchon aux « Noirs et aux Arabes » d'Amiens-Nord, mais pas aux « Blancs » pour lesquels le leader de LFI faisait office de « verrou ». Des affirmations qui lui ont valu de nombreuses critiques de la part des élus « insoumis » tout au long de la semaine, et dans un ouvrage Itinéraire. Ma France en entier, pas à moitié (Les Liens qui libèrent, 154 pages, 12 euros) publié le 11 septembre, le coordinateur national de LFI, Manuel Bompard, l'accuse ainsi dans un post de blog de « reprendre les arguments des adversaires historiques de la gauche », en estimant qu'il ne comprend pas « la classe ouvrière créolisée ». En l' accusant le second d'avoir « abandonné une partie de la France » et poussé à une campagne communautariste. Des mots « choquants », ont rétorqué des cadres de La France Insoumise (LFI), alimentant une controverse qui pourrait devenir un point de crispation pour le Nouveau Front populaire.