La gauche dénonce un «déni de démocratie» après le refus d'Emmanuel Macron de nommer Lucie Castets à Matignon. Le président du groupe Libertés, indépendants, outre-mer et territoires, Stéphane Lenormand, accompagné du député Christophe Naegelen, était reçu en fin de matinée, alors que le chef de l'Etat a fermé la porte à un gouvernement du NFP et que LFI appelle à une « grande mobilisation » le 7 septembre. Le groupe A droite ! veut une révision constitutionnelle pour imposer « un délai maximal de quinze jours » pour former un gouvernement. Conduit par Eric Ciotti, le groupe de députés A droite ! (allié du Rassemblement national) annonce qu'il va déposer une proposition de loi constitutionnelle afin de fixer une limite dans le temps à tout gouvernement démissionnaire. Actuellement, la Constitution n'impose pas de délai pour la formation d'un gouvernement. Le PCF dénonce et avertit La gravité du moment appelle une réplique ferme de la société française contre l'incroyable abus de pouvoir autocratique dont elle est la victime et qui peu mené a de grave incident et un blocage politique». Le parti communiste dénonce et averti d'une telle situation «toute proposition de Premier ministre autre que Lucie Castets fera l'objet d'une motion de censure » et propose « des marches pour le respect de la démocratie ». «Cette absence de limite permet ainsi la dérive institutionnelle actuelle et une gestion hors de tout contrôle des affaires de l'Etat », cela pousse à réformer la Constitution pour instaurer «un délai maximal de quinze jours pendant lesquels un gouvernement démissionnaire pourra poursuivre la gestion des affaires courantes ». «Au-delà de ce délai, le président de la République serait constitutionnellement tenu de nommer un nouveau Gouvernement». Pour rappel, pour aboutir, une proposition de loi constitutionnelle doit soit être adoptée par les deux Chambres (Assemblée nationale et Sénat), puis faire l'objet d'un référendum, soit être adoptée par l'Assemblée et le Sénat, puis par les 3/5e du Parlement réuni en Congrès. Une situation grave et inédite François Ruffin appelle à son tour à une grande mobilisation le 7 septembre prochain, le député de la Somme qui a rompu avec La France insoumise et son leader Jean-Luc Mélenchon lors des législatives, se joindra à la mobilisation du 7 septembre «au nom de la démocratie» et «aux côtés des organisations de jeunesse ». «Après avoir dissous l'Assemblée sur un coup de tête, Emmanuel Macron, encouragé par la droite et l'extrême droite, de s'asseoir sur les résultats des élections législatives qui ont placé le Nouveau Front populaire en tête », estime Picardie debout, avant d'ajouter : « Nous appelons le peuple à censurer Emmanuel Macron dans la rue le samedi. 7 septembre prochain, aux côtés de plusieurs organisations de jeunesse, de l'Union Etudiante et de l'Union syndicale lycéenne.» «Nous espérons que toutes les forces progressistes politiques, syndicales, associatives, conscientes de cette pente autoritaire, s'uniront et descendront nombreuses dans la rue le samedi 7 septembre » nous souhaitons que le pouvoir en place prendra en considération nos revendications. Par ailleurs, La France insoumise de son coté avait appelé les électeurs à « une grande mobilisation » « face au coup de force de Macron » et à « la gravité exceptionnelle de la situation», se «joignant à l'appel des organisations de jeunesse, l'Union étudiante et l'Union syndicale lycéenne».