Le MoDem est monté au créneau dimanche pour appeler le Premier ministre à ne pas donner trop de poids dans son gouvernement à sa famille politique des Républicains qui revendiquent plusieurs postes clés.Si François Bayrou, le patron du MoDem, a déclaré ne pas croire que Michel Barnier aille « s'enfermer dans une option partisane hyper-minoritaire », il a prévenu que sa formation ne participerait pas à un gouvernement dominé par Les Républicains, qui ne disposent que de 47 députés. Peu de choses ont filtré ce week-end des consultations menées par le Premier ministre. Après le ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin samedi, Michel Barnier a reçu dimanche le ministre des Armées Sébastien Lecornu «dans le cadre des Jeux olympiques pour les remercier pour le travail accompli ». Le président du groupe MoDem à l'Assemblée Marc Fesneau est lui aussi monté en première ligne ce week-end, assurant dans La Tribune Dimanche qu'un groupe de 47 députés « ne peut pas imposer sa politique » ; de même que le ministre démissionnaire Jean-Noël Barrot, également MoDem, qui a estimé que le poids de LR au gouvernement « ne saurait excéder celui de son groupe à l'Assemblée nationale ». Le MoDem est monté au créneau dimanche, son patron François Bayrou en tête, pour appeler le Premier ministre Michel Barnier à ne pas donner trop de poids dans son gouvernement à sa famille politique des Républicains qui revendiquent plusieurs postes clés. Un exécutif à forte dominante de LR, « ça ne marcherait » a prévenu François Bayrou, à l'heure où le Premier ministre poursuit les contacts pour composer cette semaine un gouvernement qui éviterait la censure à l'Assemblée. Si le patron du MoDem a dit ne pas croire que Michel Barnier aille « s'enfermer dans une option partisane hyper-minoritaire», il a prévenu que sa formation ne participerait pas à un gouvernement dominé par Les Républicains, qui ne disposent que de 47 députés. Abrogation de la réforme des retraites la gauche cherche toujours la meilleure parade au texte défendu par le RN Alors que le Rassemblement national va défendre, fin octobre, à l' Assemblée, l'abrogation de la réforme des retraites, la France insoumise veut pour sa part déposer, fin novembre, sa propre proposition de loi contre le recul de l' âge légal de départ à la retraite à 64 ans. La date du 31 octobre est entourée dans les agendas des députés de gauche, car elle est synonyme de casse-tête. C' est le jour où le RN va soumettre à l' Assemblée sa proposition de loi pour abroger la réforme des retraites. Comment contourner le piège tendu par le Rassemblement national? Comment ne pas donner une victoire politique à l'extrême droite alors que la retraite à 64 ans reste très impopulaire? La gauche est embarrassée, entre hostilité à voter un texte RN et tentation de saisir la moindre occasion pour retoquer la retraite à 64 ans. C' est compliqué n' a toujours pas trouvé la bonne solution se désolent des élus de gauche. Ce cas pratique des retraites donne des sueurs froides au Nouveau Front populaire. "Je suis opposé à voter quoi que ce soit qui vient du RN, martèle un socialiste, quand le patron du Parti communiste Fabien Roussel explique qu' il faut être cohérent, et tout faire pour que la réforme des retraites soit abrogée, n' excluant donc pas de voter la proposition RN. Les députés PCF en débattront, jeudi 19 septembre, à leurs journées parlementaires. Toujours enquête de la meilleure stratégie, les écologistes n' ont pas encore arrêté de position collective non plus. «La discussion est ouverte» , glisse un député vert qui l' assure : «On tranchera avant le 31octobre». Agir contre le RN Les insoumis veulent contourner l' obstacle en déposant leur propre proposition de loi d' abrogation. Eric Coquerel, le président LFI de la Commission des finances à l' Assemblée, l' a annoncé, dimanche 15 septembre, sur BFM. Les insoumis vont utiliser leur propre niche parlementaire, le jour où ils ont la main sur l' ordre du jour, fin novembre pour faire voter l'abrogation de la réforme des retraites. C'est une hypothèse intéressante, salue-t-on au groupe PS, car cette proposition pourra ensuite être reprise par la gauche au Sénat, contrairement à celle du RN qui n'a pas de groupe là-bas. Mais certains sont perplexes quant au calendrier, car la niche LFI arrive un mois après la niche RN !". D'où cette autre idée à laquelle la gauche réfléchit : attaquer la retraite à 64 ans en faisant des amendements au budget de la sécurité sociale. Le financement de la sécurité sociale commencera à être examiné en commission à l'Assemblée courant octobre, donc avant l'examen du texte RN le 31. Poser le premier jalon, c' est important, avance un socialiste, toutefois conscient qu' un amendement en commission risque d' avoir moins de force dans l' opinion qu' une proposition de loi défendue dans l' hémicycle.