Selon son entourage, le chef de l'Etat devrait laisser passer la rentrée scolaire, lundi, et une nomination pourrait survenir demain. Emmanuel Macron va poursuivre ses consultations, en recevant les deux ex-présidents et l' ancien chef du gouvernement, dont le nom circule pour Matignon. Dans la même démarche des consultations en vue de la nomination du nouveau Premier ministre. Le président Macron, En plus de Bernard Cazeneuve, il doit recevoir les anciensprésidents de la République François Hollande et Nicolas Sarkozy, François Hollande, redevenu député de Corrèze après les législatives du 7 juillet dernier. Bernard Cazeneuve : «Il n' est pas demandeur, mais s' il le fait, c' est par devoir», a précisé son entourage à propos de ce rendez-vous. Le nom de l' ex-ministre de l' Intérieur, qui a quitté le PS en 2022, circule depuis plusieurs jours comme possible sortie de crise. «Je me réjouis que cela avance, que ce soit Bernard Cazeneuve ou un autre Premier ministre», a réagi Yaël Braun-Pivet, la présidente de l' Assemblée nationale. «Bernard Cazeneuve, n' est pas la personne qui va permettre de mettre en place des idées issues du programme du NFP», a de son côté déploré le député insoumis Manuel Bompard. Les députés LFI ont publié samedi leur proposition de résolution pour engager une procédure de destitution d' Emmanuel Macron, l'accusant de «manquement grave» à son «devoir» en refusant d'accéder à la demande du Nouveau Front populaire de nommer Lucie Castets à Matignon. Ils appellent les parlementaires à la soutenir pour «défendre la démocratie». De son côté, la leader de la CFDT s' inquiète. Pour Marylise Léon, l' attente de la nomination d' un Premier ministre est «trop longue». «Les besoins des travailleurs n' ont pas disparu cet été», explique la secrétaire générale du premier syndicat français. «Je suis inquiète : depuis l' annonce de la dissolution, les défis auxquels nous sommes confrontés, notamment climatiques et sociaux, passent à l' as». Macron doit trancher Il reçoit deux prétendants au poste demain, Bernard Cazeneuve et Xavier Bertrand, mais l' Elysée invite à ne pas surinterpréter ces rencontres. Le poste d'un Premier ministre est toujours vide. Alors qu' une annonce était attendue dans le week-end, il est désormais question d' une nomination en début de semaine. La fumée blanche ne devrait pas être aperçue ce lundi 2 septembre consacré à une nouvelle série de consultations. Deux candidats à la fonction de Premier ministre sont reçus par Emmanuel Macron ce lundi : Bernard Cazeneuve, le socialiste fait office de favori mais n' est pas soutenu par toutes les forces du NFP, et Xavier Bertrand issu des rangs de la droite. Le président de la République reçoit également ses prédécesseurs François Hollande et Nicolas Sarkozy. Qui sera nommé Premier ministre ? Les candidats potentiels à Matignon, de droite comme de gauche, n' ont pas la garantie de survivre à une motion de censure, c' est pourtant un critère clé du chef de l' Etat. Bernard Cazeneuve est «disponible pour servir le pays» Bernard Cazeneuve est arrivé à l' Elysée pour son rendez-vous avec Emmanuel Macron. L' homme se rend à cette entrevue en étant disponible pour servir le pays, afin de lui éviter des difficultés supplémentaires; a glissé l' entourage du socialiste. Olivier Faure, patron du PS, dit n' avoir eu aucun contact que Bernard Cazeneuve et a semblé regretté au micro de RMC que le possible prétendant à Matignon n' ait pas cherché à le joindre alors que la démarche n' aurait pas été illogique. Le première secrétaire socialiste ne donne pas l' impression de soutenir Bernard Cazeneuve et confie ne pas savoir "au nom de quoi Bernard Cazeneuve va aller parler avec Emmanuel Macron. Bernard Cazeneuve synonyme de continuité du macronisme ? La nomination de Bernard Cazeneuve à Matignon signerait la poursuite de la politique macroniste d' après plusieurs groupes politiques, à commencer par le NFP. Questionné sur cette hypothèse, le patron du PS Olivier Faure a répondu sur BFMTV que son camp censurera toute continuité avec le macronisme, sous-entendant que l' ancien Premier ministre pourrait ne pas marquer une rupture suffisamment nette avec le macronisme. L' extrême droite aussi estime que l' arrivée de Bernard Cazeneuve à Matignon ne changerait rien à la politique actuelle. Le député Jean-Philippe Tanguy a décrit le socialiste comme un «macroniste plus ou moins défroqué», Cazeneuve, c'est monsieur Macron. C'est pareil «puisqu' il a appliqué, selon lui, «la même philosophie politique qui a échoué, qui a mené la France dans ce triste état, qui a ruiné les finances publiques». LFI : «Macron refuse de reconnaître sa défaite» Huit semaines après les élections législatives, Emmanuel Macron a toujours pas nommé de Premier ministre. Le même a refusé de nomme la candidate choisie par le NFP qui est arrivé en tête du scrutin et profite d' une légère supériorité numérique à l' Assemblée nationale même sans majorité absolue. Une stratégie qui irrite LFI. « Nous, nous sommes démocrates, républicains, nous demandons le respect du résultat des urnes» a déclaré Mathilde Panot, appelant le chef de l' Etat à se plier à la logique institutionnelle. L' eurodéputée insoumise Manon Aubry est plus virulente dans sa critique, elle estime qu' Emmanuel Macron «refuse toujours de reconnaître sa défaite» et «veut une cohabitation avec lui-même». Mais selon elle, le chef de l' Etat n' a plus le choix : «C' en est fini avec la brutalité du Parlement. L' exécutif propose, et ensuite l' Assemblée fait des majorités texte par texte». «A un très mauvais bilan», selon le RN L' hypothèse Bernard Cazeneuve ne séduit pas non plus le Rassemblement national. Le député RN de la Somme, Jean-Philippe Tanguy a d' ailleurs estimé sur TF« Bernard Cazeneuve n' est que le socialiste n' est «pas un homme d' Etat», en dépit de ses mandats en tant que ministre d' Etat, notamment de l' Intérieur, ou de Premier ministre durant les derniers mois du quinquennat de François Hollande. «Il ne suffit pas d' être hiératique devant la caméra et de parler de la République pour être un homme d' Etat» a jugé l' élu d' extrême droite ajoutant que Bernard Cazeneuve en tant que chef de gouvernement «a un très mauvais bilan», notamment en matière de «lutte antiterroriste». Il «appartient à l'ancien monde dont nous voulons tourner la page» Le nom de Bernard Cazeneuve cité pour Matignon depuis plusieurs jours suscite de vives réactions au sein du NFP, notamment du côté de LFI. L' ancien ministre de François Hollande "appartient à l'ancien monde du hollandisme dont nous voulons tourner la page a lancé Mathilde Panot au micro de France 2 ce lundi matin confirmant l' opposition de son camp, et d' une partie du NFP, à la nomination du social-démocrate à Matignon. Monsieur Cazeneuve n' a pas participé au NFP, il est opposé (à son) programme et selon L' Humanité si Emmanuel Macron n' a pas nommé Lucie Castets, c' est parce qu' il ne voulait pas qu' elle fasse le Smic à 1600 euros ni qu' elle abroge la réforme des retraites. Monsieur Cazeneuve ne portera pas notre programme déroule la députée insoumise pour justifier son opposition à cette hypothèse. Il reçoit aussi ses prédécesseurs… Eux ne sont pas candidats à Matignon, mais ils peuvent conseiller Emmanuel Macron sur la personnalité à nommer, chacun prêchant pour son propre camp. Les deux précédents chefs de l' Etat sont attendus tour à tour à l' Elysée, à 11h et 12h30. François Hollande (PS), qui est redevenu député lors des législatives, pourrait permettre à Emmanuel Macron de prendre la température à gauche alors que le nom de Bernard Cazeneuve n' a pas le soutien des écologistes ou des insoumis et que le PS est divisé sur ce nom. Nicolas Sarkozy, fondateur de LR régulièrement consulté par Emmanuel Macron, devrait lui pousser l' idée d' un Premier ministre de droite qu' il s' agisse de Xavier Bertrand ou d' un autre. Dans quel délai le nouveau gouvernement sera-t-il nommé ? Toujours des consultations qui continue en vue de la nomination d' un Premier ministre. Emmanuel Macron reçoit deux candidats à Matignon ce lundi 2 septembre. Le socialiste Bernard Cazeneuve, dont le nom tient la corde depuis plusieurs jours, est le premier à être reçu à 8h45. Le second est attendu à 15h30 et issu des rangs de la droite puisqu' il s' agit de Xavier Bertrand qui s' est dit intéressé par le poste. Après la «trêve politique» respectée durant les Jeux olympiques. Le président de la République avait fixé le cap de mi-août pour le nomination d' un nouveau Premier ministre et en suivant du futur gouvernement. Mais plus d'un mois et demi après les élections législatives et alors alors que le gouvernement de Gabriel Attal a démissionné le 16 juillet, la date de la nomination du Premier ministre n' est toujours pas arrêtée. Elle est toutefois attendue dans la semaine du 26 août, après les consultations d' Emmanuel Macron avec les différentes forces politiques, soit à partir de mardi 27 août comme l' avait indiqué l' Elysée. Mais faute d' accord, de nouveaux échanges sont organisés, avant l' annonce tant attendue. Emmanuel Macron a tout de même fait savoir à des interlocuteurs qu' il aimerait nommer un Premier ministre avant le 2 septembre. Emmanuel Macron va devoir ménager toutes les sensibilités, de gauche évidemment, du centre naturellement, mais aussi de droite. Si le NFP est arrivé en tête, le chef de l' Etat a déjà exclu de gouverner avec les députés LFI. Mais Jean-Luc Mélenchon a ouvert la voie à un gouvernement de gauche sans ministres LFI et a piégé Emmanuel Macron à son propre jeu. Reste que l' opposition du camp présidentiel, de la droite et de l' extrême droite s' exprime toujours contre le programme du NFP, et non plus seulement les élus LFI. Trouver des personnalités qui conviennent aux écologistes, socialistes, communistes, macronistes et républicains n' est pas chose aisée. Sans parler des points programmatiques sur lesquels tout le monde devra se mettre d' accord. Quel pourrait être le profil du futur Premier ministre ? Emmanuel Macron a profité d' une pause estivale depuis le fort de Brégançon pour donner de nouveaux indices au sujet du profil du nouveau Premier ministre. Des éléments clairs se dégagent désormais, pour celui ou celle, qui prendra la suite de Gabriel Attal. Le chef du gouvernement devra être un homme ou une femme, consensuel(le), qui plaise à la gauche comme à la droite, peut-on lire dans les colonnes du Monde. Selon l' Elysée, cette personnalité devra également dégager un parfum de cohabitation. Voilà là, un indice important sur la composition du nouveau gouvernement et sur sa couleur politique. Notamment après le refus d' Emmanuel Macron de voir à Matignon la candidate du NFP, Lucie Castets.