Plus que six mois pour l'Assemblée générale élective de la Confédération africaine de football. Elle est pour demain. Cette préparation donne l'impression d'être différente, qu'elle a une saveur particulière. La recette reviendra à qui aura les meilleurs ingrédients. Ça transpire déjà dans les coulisses, et les coalitions n'hésitent pas à s'afficher au grand jour, contre ceux qui préfèrent rester dans le noir. Trois pôles se livrent une guerre sans merci pour qui aura le plus de promesses de voix en perspective. Le Dr Patrice Motsepe, le Sud-africain actuel président, doit démontrer, si oui ou non, il a fructifié les revenus de l'instance panafricaine ? Son mandat a-t-il donné fruit au football africain ? Est-il indépendant ou dépendant de l'instance FIFA des lions de l'Atlas ? Peu important, semble réagir le Sud-africain. Sa campagne a déjà pris le plus court chemin. Il connaît ses amis et ses ennemis de terrain. Le duel est lancé et les regards ne le quittent pas. Quelques associations membres en marge du congrès de la FIFA à Singapour le courtisent pour la circonstance. Qui occupera le fauteuil de la CAF ? Pour les experts médias, ils estiment que Motsepe n'a pas de garanties d'être réélu en présence d'une "force" qui office de contre-poid, voire mieux, au sein de la CAF. Ce nouveau pôle mené par le Marocain, Fouzi Lekjaa et renforcé par l'Egyptien Hany Abou Rida et le Mauritanien, Ahmed Yahia, constitue une force alternative à même de venir menacer la suite du parcours de Motsepe à la tête de la CAF. D'autant que l'un de ses collaborateurs, le Secrétaire général Veron Mosengo Amba est fragilisé par une enquête interne pour harcèlement moral des employés de la CAF. L'intérêt de la CAF se négocie en coulisse Les cloches tentent de faire du bruit, l'interview du porte-parole du football des Lions de l'Atlas, accordée à une chaîne égyptienne est un signal fort à ceux qui tenteraient de s'opposer à l'aventure de son clan qui se bat contre l'actuel président. Cette interview, n'est pas fortuite, elle a eu lieu en pleine crise, notamment cuisinée par l'affaire USMA-RSB, dans laquelle, le représentant du royaume ne tarissait pas d'éloges sur Hany Abou Rida, qui ne pouvait être, selon Nabil Boughanem auteur de l'analyse de cette interview, «un préambule pour une coalition qui couvait depuis des lustres. Avec l'omnipotent Ahmed Yahia, le duo a décidé de former un clan pour soutenir la candidature de l'Egyptien. Pour rendre ce projet réalisable, ils proposent un nouveau projet de loi qui abroge la limitation d'âge pour la présidence de la CAF à 70 ans. Actuellement inéligible pour prétendre à présider la CAF (Il aura 71 ans en mars), Hany Abou Rida aura la voie toute tracée dans le cas où l'écueil de l'âge est supprimé». Des duos à l'image des grands films de Hitchcock Et comme les stratégies bâtissent des actions souvent pour rallier les amis, à l'image de Ahmed Yahia lequel, selon le journaliste, a tendu sa main à leur cause -ce n'est en tout cas pas gratuitement puisqu'il reste l'homme très connu pour ses grandes ambitions- ce qui démontre ouvertement qu'ils ne sont pas restés les bras croisés, ils fourmilles des opérations que personne ne pouvait imaginer. Un duo comme celui des grands films à la Hitchcock. Lekjaa-Abou Rida «ont miroité au Mauritanien la perspective d'intégrer le comité exécutif de la FIFA par la suppression de l'article 13 alinéa 2 qui consacre la répartition des sièges du COMEX de la FIFA sur la base d'un découpage par zone linguistique» Pourquoi ces manœuvres sournoises ? Le show a pris forme et s'est affiché dans les coulisses entre amis. Il s'agit à présent d'ouvrir tout simplement la porte sans la faire grincer à… Ahmed Yahia qui pourra siéger à Lausanne aux côtés de Fouzi Lekjaa. C'est ainsi que le pôle Lekjaa-Abou Rida-Ahmed Yahia, soutenu par plusieurs associations, a vu le jour. Le Camerounais Samuel Eto'o, tente aussi sa chance Enfin, ce n'est pas encore la fin de cette manipulation, d'autres sons se font entendre et se rapprochent de plus en plus de la scène. Il s'agit de celle du Camerounais Samuel Eto'o. Bien qu'isolé, rapporte notre confrère, par le ministère des Sports, l'ancien footballeur ambitionne de se présenter aux élections de la CAF. Sa méthode semble ne pas être exceptionnelle, encore moins plus intelligente que les autres, puisqu'elle s'est faite dans le silence le plus total, comme s'il s'agissait de visites de courtoisies aux amis et même aux ennemis à l'échelle africaine. «A ses interlocuteurs, il essaie de vendre l'idée d'une alternative nouvelle et jeune. Mais force est de constater qu'il aura du mal à faire pencher la balance de son côté face au clan Lekjaa-Abou Rida-Ahmed Yahia dont l'influence dans les coulisses ne fait plus aucun doute». En conclusion, le Sud-africain, l'homme du royaume et de la FIFA, s'est, en fait, tout simplement piéger.