28,8% des suffrages, selon le décompte de la quasi totalité des bulletins obtenu par le parti de la Liberté (FPÖ) d'Herbert Kickl mais ce dernier est loin d'être assuré d'accéder à la chancellerie ou même au gouvernement, car aucun parti ne veut bâtir une coalition avec lui. Les élections législatives dimanche 29 septembre en Autriche ou le parti de l' extrême droite à obtenu 29% des voix soit un bond de 13 points par rapport aux dernières élections. C'est un succès historique pour l'extrême droite jamais atteint, «Il faut un changement emmenant, nous allons désormais traiter ce pouvoir en conséquence» a déclaré le secrétaire général du FPO. L'un des plus anciens partis d'extrême droite d'Europe, fondé en 1966 par d'anciens nazis et après un scandale de corruption en 2019, le parti fait une remontée spectaculaire sous la houlette de son chef Herbert Kickl, confronté a un souci majeur ou le chef du parti ne peut gouverner car pour l'instant aucun parti ne veut bâtir de coalition avec lui. Le FPO inflige un revers au gouvernement écolo-conservateur autrichien. «Malheureusement nous n'avons pas réussi à obtenir la première place», a déclaré le chancelier autrichien avant de soulever la question sur l'origine de ce succès des voix radicalisées. Le parti d'extrême droite n'a encore jamais fini en tête d'un scrutin national. Le FPÖ de Herbert Kickl arrive en tête, du scrutin, qui doit lui permettre de désigner le chancelier. Une victoire largement célébrée, dimanche soir, pour les conservateurs au pouvoir, en 2e position, et qui perdent 10 points par rapport à 2019, c'est un revers. Il s'agit du premier succès de l'extrême droite à un scrutin législatif. Les premiers mots de Herbert Kickl, le chef de l'extrême droite qui a vite rejoint ses militants réunis dans un restaurant transformé en quartier général de son parti, costume traditionnel autrichien et musique des années et tournée de bière gratuite70, «Ensemble, on a écrit un morceau d'histoire» «C'est un super résultat, il faut vraiment le dire : absolument historique ! C'est la première fois que le FPÖ est numéro 1 à une élection nationale. Les gouvernements de ces dernières années ont échoué à résoudre les crises et l'électeur veut un changement.» « Des injustices et des inégalités » L'extrême droite, dresse la liste des sujets de mécontentement : la vie chère, le soutien à l'Ukraine, la politique climatique et l'immigration : «Dans ce pays, il y a des injustices, des inégalités. Les gens qui viennent de l'étranger reçoivent de l'argent chaque mois sans rien faire, alors que nos retraités doivent se serrer la ceinture, ce sont des injustices ! Alors que partout en Europe, l'extrême droite gagne du terrain, le FPÖ autrichien fait mieux que ce que prédisaient les sondages. La journaliste et spécialiste de l'extrême droite, Nina Horaczek, parle de «glissement de l'Autriche vers la droite» : «C'est un tournant historique... Le FPÖ est un parti ouvertement d'extrême droite et a 30 % d'opinions favorables dans notre pays. Au sujet de l'immigration, le FPÖ a promis de faire de l'Autriche une forteresse. Ce qui peut changer aussi, c'est la position de l'Autriche sur la guerre en Ukraine. Le FPÖ est clairement opposé aux sanctions contre la Russie. L'Autriche a fait un pas de géant vers la droite.» « Aucun parti ne veut de lui comme chancelier » Le plus dur va maintenant commencer pour l'extrême droite et son leader, le FPÖ va devoir se mettre en quête d'un partenaire pour former une coalition et gouverner, une mission très compliquée pour Herbert Kickl, «Il est très radical, il joue toujours avec les théories du complot, quand il parle de la Russie ou de la crise du covid. Kickl de trop extrêmes, la plus part de gens ont peur de ce qui se passerait s'il était au pouvoir.» Avec ou sans l'extrême droite, les négociations pour former un gouvernement seront longues. En 2019, elles avaient duré deux mois.