Le ministre de l'Intérieur a déclaré qu'il souhaitait «avoir recours à des pays de transit pour y renvoyer des personnes impossibles à éloigner dans leur pays d'origine». Il veut s' occuper des OQTF (obligations de quitter le territoire français). Aujourd'hui, seules 7% de ces décisions de justice sont effectivement mises en œuvre. La source du blocage vient des réticences des pays à accueillir à nouveau ces personnes sur leur territoire. L' Italie comme exemple Il propose de passer des accords financiers avec les pays par lesquels transitent les personnes visées par ces OQTF, afin qu'ils les accueillent. Une mesure qui n' est toutefois pas toujours réalisable. La proposition du ministre l'Intérieur est d'inspiration italienne, où la Première ministre d'extrême droite, Giorgia Meloni, a passé un accord de 650 millions d' euros avec l'Albanie. L' objectif est que les demandes d'asile soient traitées avant même que les migrants n' entrent en Italie. La source du blocage vient des réticences des pays à accueillir à nouveau ces personnes sur leur territoire. Bruno Retailleau propose de passer des accords financiers avec les pays par lesquels transitent les clandestins, afin qu' ils les accueillent, pourtant, cette idée n' est pas toujours réalisable. La proposition de Bruno Retailleau est d' inspiration italienne. 7,3 millions d'immigrés vivent en France La population immigrée en France est plus importante, en effectif et en pourcentage de la population totale, en 2023 (10,7 %) qu'en 1946 (5,0 %), 1975 (7,4 %) ou encore 2010 (8,5 %). L'évolution de la part des immigrés dans la population totale vivant en France n'est pas régulière. Après une diminution de la part des immigrés dans la population entre 1931 (6,6%) et 1946 (5,0 %), la part des immigrés a augmenté jusqu' en 1975. Elle s'est ensuite stabilisée jusqu'à la fin des années 1990, notamment à la suite des chocs pétroliers et du ralentissement de l'immigration de travail. Depuis le début des années 2000, le nombre d'immigrés croît à nouveau plus rapidement que la population totale. La population étrangère vivant en France représente 8,2 % de la population totale en 2023, contre 6,5% en 1975 et 4,4 % en 1946. Entre le milieu des années 1940 et le milieu des années 1970, les flux d'immigration étaient majoritairement masculins, comblant les besoins de main-d'oeuvre nés de la reconstruction d'après-guerre puis de la période des Trente Glorieuses. En 1974, dans un contexte économique dégradé, l'immigration de travail a été ralentie. Depuis cette date, la part des femmes parmi les flux d' immigration a crû, qu' il s' agisse de regroupement familial ou de migrations pour d'autres motifs (suivre des études, trouver un emploi, etc.). En 2023, 52% des immigrés vivant en France sont des femmes, contre 44 % en 1975 et 45 % en 1946. Par ailleurs, en 2023, 7,3 millions d' immigrés vivent en France, soit 10,7 % de la population totale. 2,5 millions d'immigrés, soit 34 % d'entre eux, ont acquis la nationalité française. La population étrangère vivant en France s' élève à 5,6 millions de personnes, soit 8,2% de la population totale. Elle se compose de 4,8 millions d' immigrés n'ayant pas acquis la nationalité française et de 0,8 million de personnes nées en France de nationalité étrangère. 1,7 million de personnes sont nées de nationalité française à l'étranger. Avec les personnes immigrées (7,3 millions), au total 8,9 millions de personnes vivant en France sont nées à l' étranger, soit 13,1 % de la population. En 2023, 47,7 % des immigrés vivant en France sont nés en Afrique. 32,3 % sont nés en Europe. Les pays de naissance les plus fréquents des immigrés sont l' Algérie (12,2 %), le Maroc (11,7 %), le Portugal (7,9 %), la Tunisie (4,8 %), l' Italie (3,9 %), la Turquie (3,3 %) et l' Espagne (3,2 %). Près de la moitié des immigrés sont originaires d' un de ces sept pays (47%). En 2022, dans un contexte de normalisation sanitaire et de guerre en Ukraine, 331 000 immigrés sont entrés en France, contre 272 000 en 2019 et 246 000 en 2021. 40% des immigrés arrivés en France en 2022 sont nés en Europe et 35% en Afrique. Les pays de naissance les plus fréquents pour les immigrés entrés en France en 2022 sont l'Ukraine (12,6 %), l'Algérie (6,4 %), le Maroc (6,2 %) et la Tunisie (4,4 %). Depuis 2006, les sorties d'immigrés sont relativement modestes au regard de leurs entrées. En moyenne entre 2006 et 2020, quatre immigrés entrent sur le territoire tandis qu'un en sort, par exemple à la fin d'une expérience scolaire ou professionnelle en France, ou encore au moment de la retraite.