Parmi les mesures prises pour réguler d'une manière définitive le prix de la pomme sur le marché national est l'accès direct et libre des agriculteurs et producteurs de cette filière de la pomme à travers 144 marchés de gros relevant de la Société publique Magros et même dans les grandes surfaces commerciales, mais aussi de procéder au recensement des chambres froides et des espaces de stockage de la pomme et à la détermination des quantités stockées, déclarées et non déclarées, en vue d'affronter la spéculation.Réunis avant-hier à Alger pour examiner les mécanismes et cadres réglementaires de régulation du marché de la pomme, les deux ministres de l'Agriculture et du Développement rural, et celui du Commerce et de la Promotion des exportations respectivement, Youcef Cherfa et Tayeb Zitouni, ont décidé de sévir face aux prix exorbitants de la pomme qui sévissent sur le marché national, malgré une hausse significative de la production nationale et une abondance en terme de quantité et de qualité. Les deux ministres ont pris la décision d'ouvrir directement et gratuitement, dès hier samedi, 144 points de vente au profit des agriculteurs et producteurs de la filière de la pomme pour qu'ils puissent vendre librement leurs produits aux citoyens et loin d'appliquer la marge bénéficiaire. En effet, dans un communiqué conjoint datant d'avant-hier, les deux ministères, Agriculture et Commerce, ont annoncé la mise en application d'une série de mesures pour contrer la hausse des prix de la pomme au niveau du marché national à savoir : la création d'une ''zone-libre'' de la vente de la pomme à travers la mise en place de 144 points de vente au niveau des marchés de gros des fruits et légumes du pays, ainsi que le dénombrement des chambres froides et autres lieux de stockages de la pomme au niveau national pour lutter contre la spéculation. Selon le communiqué signé conjointement par les deux ministres, il a été procédé, lors d'une réunion de coordination coprésidée par le ministre du Commerce et la Promotion des exportations, Tayeb Zitouni, et du ministre de l'Agriculture et du Développement rural, Youcef Cherfa, à la prise des mesures nécessaires, plus efficaces et rapides afin de garantir la stabilité du marché, la constance des prix des produits, la préservation des revenus des agriculteurs et du pouvoir d'achat du citoyen, ont souligné les deux ministères à travers ledit communiqué. En plus la décision d'attribuer à la Société publique Magros l'organisation et le contrôle des espaces de vente directe de la pomme dans les marchés de gros, les deux ministres, de l'Agriculture et celui du Commerce, «ont chargé les entreprises économiques publiques Sarpa et Frigomedit, de l'achat, sans marge bénéficiaire, des récoltes de pomme auprès des agriculteurs pour constituer un stock de régulation, en plus d'assurer le transport gratuit de la production de pomme des exploitations vers les marchés de gros», lit-on dans le communiqué conjoint. D'autre part, et concernant la filière de la pomme de terre, lors de la réunion de coordination et de coopération tenue, avant-hier, entre les ministres Cherfa et Zitouni, ces derniers ont décidé de préparer le programme relatif au déstockage de la pomme de terre afin de réguler son prix sur le marché, notamment durant les périodes de soudure, outre la mise en place de mécanismes communs de contrôle au niveau local. Par ailleurs, le communiqué conjoint a évoqué que la réunion de coordnation entre les deux ministres s'inscrit dans «le cadre de la mise en œuvre des orientations du président de la République, visant la protection du pouvoir d'achat du citoyen et la garantie de la stabilité des prix des produits agricoles», lit-on dans le communiqué. Enfin, la réunion s'est déroulée en présence de cadres centraux des secteurs du Commerce, de l'Agriculture, de l'Intérieur, et de l'Aménagement du territoire, ainsi que des représentants de la Gendarmerie nationale, des Présidents-directeurs généraux des groupes et entreprises économiques concernés par le développement et la régulation de la production agricole, des présidents des chambres de l'Agriculture des wilayas de Médéa, Batna, et Khenchela et d'un groupe de producteurs, outre le représentant de l'Union nationale des paysans algériens (UNPA), conclut le communiqué conjoint des deux ministères.