La ministre de la Culture et des Arts, Soraya Mouloudji a passé en revue, jeudi à Alger, une série de mesures visant la sauvegarde, la valorisation et l'exploitation du patrimoine culturel de la wilaya d'Oran, à l'instar de la vielle ville de Sidi El Houari, du Ksar El Bey, de la Mosquée du Pacha, des abris de la Seconde guerre mondiale et du Musée de l'Emir Abdelkader. Lors d'une plénière à l'Assemblée populaire nationale (APN) consacrée aux questions orales, Mme. Mouloudji a indiqué, en ce qui concerne la restauration des sites historiques de la wilaya d'Oran, s'être enquise lors de sa dernière visite à Oran, du lancement des projets de différents sites historiques tels que le Ksar El Bey, la Mosquée du Pacha, et les abris de la Seconde guerre mondiale. Elle a dans ce cadre, fait remarquer que le secteur sauvegardé de la vielle ville de Sidi El Houari (Casbah d'Oran), a été créé en 2015, et qu'en raison de l'urgence de l'état dans lequel il se trouvait, le ministère de la Culture et des Arts, en collaboration avec les autorités locales de la wilaya d'Oran, a pris en charge l'étude d'élaboration d'un plan permanent de sauvegarde et de mise en valeur du secteur sauvegardé de la vielle ville de Sidi El Houari, relevant que ce plan «se trouve actuellement dans sa deuxième phase d'étude». Et d'ajouter dans ce contexte, que les mesures adoptées dans cette étude visaient à «élaborer le règlement fixant les mesures devant être prises au niveau de la vielle ville de Sidi El Houari et de tous les sites et bâtisses relevant de son territoire, y compris les tunnels réhabilités par les services de la wilaya et rattachés à l'Office national de gestion et d'exploitation des biens culturels protégés (OGEBC), pour une exploitation économique et une ouverture au public». Quant au Palais du Bey à Oran, classé monument national, il a bénéficié d'une étude de suivi pour sa restauration ainsi que des travaux urgents pour un montant initial de 162 millions de DA. L'étude préliminaire a été finalisée, tandis que les travaux urgents sont en cours de lancement, selon la ministre. La Mosquée du Pacha, a également bénéficié d'une étude pour sa restauration, pour une enveloppe financière de 10 millions de DA. Cette étude est en cours de lancement pour une durée de 4 mois. Concernant le Musée de l'Emir Abdelkader, dont le choix du site a été porté sur le mont Murdjadjou, en raison de son altitude, l'étude durera 4 mois. Le cahier des charges sera déposé au courant de la semaine prochaine, au niveau de la commission sectorielle des marchés pour approbation. Par ailleurs, le site historique des abris de la Seconde Guerre mondiale a été ouvert au public après son raccordement à l'électricité et la sécurisation de son entrée par les services de la wilaya, a ajouté la ministre. Sur la gestion du parc national de l'Ahaggar, la ministre a précisé qu'après la promotion de certains daïras en wilayas, notamment celles situées sur les frontières des territoires des parcs culturels, nécessite la création de départements opérationnels dits «structures hors siège», ce qui contribuera sans aucun doute à améliorer la gestion de ces vastes régions, en prenant des décisions adéquates et efficaces pour la protection, la préservation et la valorisation du patrimoine culturel et naturel. Elle a ajouté que le parc national de l'Ahaggar est actuellement géré par une direction à Tamanrasset et trois départements opérationnels à Tamanrasset, Idles et In Salah, en sus de plus de 50 postes de contrôle et de surveillance répartis en fonction de l'importance du patrimoine se trouvant dans les différents sites et villages, couvrant les territoires de 11 communes des wilayas de Tamanrasset, d'In Guezzam et de Bordj Badji Mokhtar. Elle a également évoqué une série de mesures pour renforcer la gestion administrative du Parc. Par ailleurs, concernant l'annexe de l'école régionale des Beaux-arts à Sétif, qui dépend de la wilaya de Batna, et son placement sous la tutelle de la direction de la Culture et des Arts de la wilaya de Sétif, Mme Mouloudji a indiqué que «les services du ministère ont entamé les procédures légales en vigueur en vue de transformer l'annexe en une école régionale, à travers l'élaboration d'un dossier technique et la préparation d'un projet de décret exécutif, actuellement à un stade avancé d'étude, devant les autorités compétentes». Elle a ajouté que cette école «dispose des capacités nécessaires pour devenir un pôle de formation en beaux-arts destiné à accueillir les talents de la wilaya de Sétif et des wilayas voisines».