Lors d'une session à huis clos, le thème de la coordination entre le Conseil de paix et de sécurité africain et les Etats africains membres du Conseil de sécurité des Nations unies (groupe A3+) en vue de la mise en œuvre de l'agenda africain au sein des deux conseils, a été traité par les participants au 11e Séminaire de haut niveau sur la paix et la sécurité en Afrique, dont les travaux ont repris, lundi à Oran, pour leur deuxième et dernière journée.Lors de cette séance, une synthèse de la réunion ministérielle des Etats africains membres du Conseil de sécurité des Nations Unies (groupe A3+) devait être présentée, ainsi qu'une intervention sur le mécanisme de coordination entre le Conseil de paix et de sécurité africain et les membres africains du Conseil de sécurité des Nations unies, et un guide sur les mécanismes d'interaction entre ces deux entités, connu sous le nom de «Processus d'Oran». Deux sessions à huis clos avaient été consacrées, lors de la première journée du Processus d'Oran 2024, à deux thèmes intitulés : «Renforcer les capacités intégrées de lutte contre le terrorisme et l'extrémisme violent en Afrique» et «Mise en œuvre du Pacte pour l'avenir : Focus sur la réforme du Conseil de sécurité des Nations unies et actualisation de la mise en œuvre de la résolution 2719 (2023) du Conseil de sécurité des Nations Unies». «L'Afrique, unie et déterminée, est plus que jamais prête à jouer un rôle essentiel dans les affaires mondiales», a affirmé à la cérémonie d'ouverture, dimanche, le président Abdelmadjid Tebboune, dans un message lu par le ministre d'Etat, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l'étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf. Le même jour, dimanche, le Commissaire de l'Union africaine aux affaires politiques, à la paix et à la sécurité, Bankole Adeoye, a déclaré que «l'actuel paysage sécuritaire mondial est préoccupant», notamment avec ce qui se passe à Ghaza, au Liban et compte tenu des conflits croissants sur le continent. Une situation qui «entrave notre ambition de réaliser la Vision Afrique 2063, à savoir une Afrique unifiée, prospère et pacifique». Il a déclaré être venu à Oran pour transmettre quatre messages du président de la Commission de l'UA, le premier étant que «les Africains possèdent l'expérience et les capacités nécessaires pour relever tous les défis auxquels le continent est confronté, notamment dans le domaine de la paix et de la sécurité». Le deuxième message est que «l'Afrique dispose de mécanismes appropriés, comme le Processus d'Oran, une plateforme qui renforce la position africaine en matière de paix et repose sur des principes fondamentaux de coopération, de partenariat, de coordination et de dialogue». Le troisième message est inhérent, a ajouté M. Adeoye, à l'importance du groupe A3, composé des trois membres africains non permanents du Conseil de sécurité des Nations unies (Algérie, Sierra Leone et Mozambique), accompagné de la République coopérative de Guyana, représentant l'Amérique latine et les Caraïbes. Ce groupe constitue une combinaison idéale de la coopération Sud-Sud, qui a prouvé son efficacité dans la coopération avec le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, a-t-il dit, relevant qu'il est crucial de renforcer cet échange et cette coordination. Le quatrième message souligne la nécessité de réformer le système multilatéral, avec pour objectif de trouver des solutions africaines aux problèmes africains, tout en renforçant la solidarité contre le terrorisme et l'extrémisme. Enfin, il a mis l'accent sur l'urgence de réformer le Conseil de sécurité des Nations unies pour prendre en compte les spécificités et les défis du continent africain. La Vision Afrique 2063 est un projet continental lancé par l'Union africaine en mai 2013 à l'occasion du 50ème anniversaire de sa fondation. Le Séminaire s'est déroulé en présence de Ahmed Attaf, de la Secrétaire d'Etat auprès du ministre des Affaires étrangères, chargée des Affaires africaines, Selma Bakhta Mansouri, les membres du Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine, ainsi que les membres africains actuels, entrants et sortants du Conseil de sécurité des Nations unies, en plus de la République coopérative du Guyana en tant que représentante de l'Amérique latine et des Caraïbes au sein du mécanisme A3+1. Y ont participé également la Commission de l'UA, l'ONU, ainsi que les amis et partenaires de la conférence.