Les factions de l'opposition syrienne contrôlent la ville de Hama malgré les frappes aériennes conjointes russes et syriennes. Le chef de Tahrir al-Sham dit qu'il n'y a pas de revanche après la capture de la ville stratégique et appelle l'Irak à prendre ses distances avec la guerre syrienne.Des factions rebelles ont pris jeudi 5 decembre 2024 le contrôle de Hama, quatrième ville de Syrie dans le centre du pays, quelques jours après s'être emparées d'Alep dans le cadre d'une offensive surprise, affaiblissant davantage l'autorité du président Bachar al-Assad. Hama est une ville stratégique à l'intérieur de la Syrie, reliant Alep à Damas. Les factions dirigées par Hayat Tahrir al-Sham anciennement Jabhat al-Nusra ont pris d'assaut la ville après de violents combats avec l'armée arabe syrienne, annonçant la libération de centaines de prisonniers de la prison centrale de Hama, dans laquelle ils sont également entrés. L'armée syrienne a reconnu la perte de la ville stratégique de Hama, déclarant dans un communiqué : « Au cours des dernières heures, avec l'intensification des affrontements entre nos soldats et les groupes terroristes;Ces groupes ont pu pénétrer plusieurs axes dans la ville et y entrer; Les unités militaires qui y étaient stationnées se sont redéployées et se sont positionnées à l'extérieur de la ville »déclare-t-elle. L'Observatoire syrien des droits de l'homme a rapporté aussitôt que « les factions de l'opposition sont entrées à Hama après une nuit d'affrontements violents ; de plusieurs côtés, et mènent une guerre de rue contre les forces de l'armée syrienne dans plusieurs quartiers » Selon le directeur de l'Observatoire, Rami Abdel Rahmane, la capture de Hama constituerait une menace pour l'incubateur populaire du régime, La chute de Hama aux mains des rebelles survient malgré les frappes aériennes russes et syriennes, ont rapporté mercredi soir les médias d'Etat. Le chef de Tahrir al-Sham, Abou Mohammed al-Julani, a déclaré jeudi qu«il n'y avait pas de vengeance après l'entrée des rebelles dans la ville de Hama, théâtre d'un soulèvement des Frères musulmans il y a quatre décennies et écrasée par Damas par la force. Dans une brève vidéo publiée par le département des opérations des factions sur l'application Telegram, al-Julani s'est adressé aux habitants de la ville : « Je vous promets que vos frères révolutionnaires moudjahidines ont commencé à entrer dans la ville de Hama pour laver cette blessure qui persiste en Syrie depuis 40 ans. Je demande à Dieu Tout-Puissant d'en faire une conquête dans laquelle il n'y a pas de vengeance, mais une ouverture qui est toute miséricorde et affection», a-t-il ajouté.L'Observatoire syrien des droits de l'homme, basé en Grande-Bretagne, qui s'appuie sur un réseau de sources en Syrie, rapporte que 727 personnes, principalement des combattants et dont 111 civils, ont été tuées en Syrie depuis le début de l'offensive rebelle la semaine dernière. Depuis le début de leur offensive la semaine dernière, les factions ont réussi à atteindre la ville d'Alep, prenant le contrôle de tous les quartiers du nord sous le contrôle des combattants kurdes. Pour la première fois depuis le début du conflit en 2011, la ville échappe totalement au contrôle du gouvernement.Le compte a diffusé une série d'images montrant al-Julani, qui fait ses apparitions publiques, debout sur un escalier devant la citadelle historique de la ville, et saluant un certain nombre de ses partisans rassemblés autour de lui. Le Hezbollah et la Russie ont tous deux soutenu le gouvernement syrien pendant les années de guerre en Syrie Les Nations unies ont déclaré mercredi que 115 000 personnes avaient été finalement déplacées à travers Idlib et le nord d'Alep par les combats. le Premier ministre irakien Mohammed Shia al-Sudani, a appelé à éloigner l'Irak de la guerre syrienne et à empêcher l'envoi de combattants des Forces de mobilisation populaire pour soutenir les forces du régime syrien, a-t-on fait savoir auprés des medias syriens.