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L'IVG ou le devoir de la femme de ne pas interrompre la chaîne de production des profits
France
Publié dans La Nouvelle République le 16 - 12 - 2024

Presque un demi-siècle après la promulgation de la loi Veil sur la dépénalisation de l'avortement, la France est devenue lundi 4 mars 2024 le premier pays au monde à inscrire explicitement dans sa Constitution l'interruption volontaire de grossesse (IVG).
Les parlementaires français réunis en Congrès à Versailles ont voté à une écrasante majorité en faveur de l'inscription dans la loi fondamentale de la « liberté garantie » pour une femme d'avoir recours à une IVG.
Une constitutionnalisation de l'IVG que la France compte étendre à d'autres pays.
L'IVG constitue-t-elle une victoire pour les femmes françaises et toutes les personnes qui défendent ce droit en France et dans le monde ? Ou une victoire pour le capital ?
Bien évidemment, une victoire pour le capital. Car la loi IVG n'a pas été pensée, élaborée et votée par esprit philanthropique ou par «galanterie médicale», dans l'intérêt des femmes. Mais, par esprit mercantile, dans l'intérêt des capitalistes. Du capital. Comme, du reste, toutes lois votées par la classe dominante.
Il est utile de rappeler que la loi n'est que la volonté générale de la classe dominante érigé en droit. Un droit qui illustre son iniquité foncière et dévoile sa nature bourgeoise dans la justice de classe. Une justice bourgeoise qui condamne tout vol de survie individuel commis par un prolétaire mais légitime l'extorsion collective de la plus-value des travailleurs, extorsion perpétrée par les capitalistes dans leurs bagnes industriels d'exploitation salariée. L'IVG n'a pas été conçu dans l'esprit humanitaire d'octroyer à la femme le droit d'interrompre une grossesse, mais dans la perspective d'imposer à la femme le devoir de ne pas rompre la production économique, autrement dit obstruer la fabrication des profits des capitalistes.
Au vrai, afin de permettre l'exploitation ininterrompue de la force de travail féminine, c'est-à-dire sans subir de longs mois d'absence causés par des grossesses répétitives, déstabilisant ainsi la production, voire l'économie nationale, le capital a offert à la femme cette arme : le permis de tuer légalement l'enfant qu'elle porte dans son ventre. Un enfant sacrifié sur l'autel du capital.
La femme aliénée contemporaine, au lieu de se révolter pour abolir le patronat, préfère néantiser sa maternité en guise d'offrande à ses bourreaux les capitalistes. Au lieu de se consacrer à l'éducation des enfants, les femmes, émancipées du patriarcat pour être assujettie au salariat, se consacrent uniquement à la prospérité de leur patron, à la valorisation du capital.
Au point de vue du capital, la salariée doit être vouée et dévouée corps et âme à son patron, à son entreprise, sans interruption, ni irruption de quelque progéniture dérangeante, perturbante pour le bon fonctionnement de la production de la plus-value.
Ainsi, le capitalisme aura libéré la femme de la prison domiciliaire pour la condamner à trimer dans les bagnes industriels, administratifs ou tertiaires. Il l'aura émancipée de la tutelle affectueuse de son mari pour la soumettre à la domination perverse d'un patron.
La grossesse ne doit pas dégonfler les profits des capitalistes
Si des bourgeois cupides, des capitalistes voraces, des gouvernants inhumains, par nature tous insensibles à la souffrance et à la détresse d'autrui, de surcroît misogynes et phallocrates notoires, ont décidé de promouvoir la libération de la sexualité des femmes sans risque de grossesse grâce aux moyens contraceptifs et abortifs mis gracieusement à leur disposition (ils sont à 100% pris en charge par la sécurité sociale), ce n'est certainement pas pour assurer leur épanouissement personnel, mais pour pouvoir continuer à les surexploiter au travail – au bureau – à l'usine – au magasin, sans subir quelque interruption intempestive provoquée par des grossesses répétées.
La grossesse ne doit pas perturber la fécondation des profits, dégonfler le processus de valorisation du capital
« Faites frénétiquement l'amour, jusqu'à vous épuiser, pour ne plus avoir la force ni le désir de faire la guerre au capital. Et pour les risques de grossesse, on vous garantit le recours gracieux à l'avortement ! » Tel est le credo des capitalistes à destination de la gent féminine aliénée contemporaine. Une gente féminine dressée par l'école capitaliste pour féconder les bourses des capitalistes. L'IVG constitue un devoir de la femme à ne pas rompre la production. À ne pas entraver l'engendrement et la prolifération des profits pour les capitalistes. Même si c'est au détriment de la collectivité, de la nation, par l'amenuisement de la démographie. La preuve : tous les pays capitalistes développés, fondés sur l'individualisme, le chacun pour soi, la culture du travail aliéné et effréné, connaissent une baisse drastique de leur population. Les femmes ne fabriquent plus d'enfants, car occupées à engrosser les profits de leurs patrons, à gonfler les bourses des puissants. « Décider d'avoir un enfant, c'est accepter que votre cœur se sépare de votre corps et marche à vos côtés pour toujours », notait Katharine Hadley. La société capitaliste, par essence sans cœur, a décidé de disposer uniquement du corps (la force de travail) de la femme pour faire marcher sans relâche son économie mercantile, pour materner exclusivement sa machine à profits : ses usines. Des millions de femmes esclaves salariées au service de quelques milliers de capitalistes, triment sans discontinuer pour une minorité de patrons, telle est la réalité de la société bourgeoise. Quand une femme vend son corps à quelques hommes, la société se scandalise. Son activité est qualifiée de prostitution. Mais quand plusieurs millions de femmes sont contraintes de se vendre à des patrons, car seuls détenteurs de capitaux et propriétaires des moyens de production, la société ne s'offusque jamais. Cette prostitution professionnelle est même légale, promue par l'école. Pour rappel, dans les années 1960-1970, les mouvements féministes et les plannings familiaux, entités malthusiennes, exigeaient le droit d'avorter. « Au nom du droit de la femme à disposer de son corps », arguaient-ils.
Ne serait-ce pas plutôt au nom du capital (des capitalistes) à disposer du corps (force de travail) de la femme sans interruption, en permanence, pour éviter l'avortement de l'accumulation du capital, l'accouchement de l'absentéisme parental récurrent ?
De nos jours, sous le capitalisme malthusien, quand bien même un couple daigne concevoir un enfant ou, au pire, deux (pas plus : pour ne pas perturber leur vie consumériste), ce n'est pas pour les élever et les éduquer à plein temps. C'est pour les confier, à peine expulsés du ventre de la maman, à des nounous ou des crèches en vue de se charger de cette ingrate et dégradante tâche (sic), à des écrans de télévision ou de smartphone, ces troisièmes parents de substitution.
Surtout, pour la femme, en fidèle serviteur du capital, conditionnée par l'école à ne jamais déserter le champ de bataille de la production des profits ni renoncer à son combat pour la guerre des parts de marché, pour retourner s'occuper de son patron, choyer affectueusement son entreprise, fructifier passionnément ses profits.
Les féministes fustigent
le patriarcat mais jamais le « patronarcat »
Durant ce temps-là, livrés à l'idéologie dominante capitalistique-libertaire-libertine, leurs rares progénitures mis parcimonieusement au monde évoluent dans une société où l'indistinction (l'extinction planifiée ?) sexuelle est valorisée dans l'enceinte des établissements scolaires comme sur les écrans de télévision, en vertu des nouvelles représentations normatives indifférenciées sexuelles schizophréniques décrétant que la femme (la fille), au nom de la théorie du genre, doit s'apparenter à l'homme (le garçon), tandis que l'homme (le garçon) doit ressembler à la femme (la fille).
Pour parer à toute accusation de misogynie, j'avise le lecteur que je condamne et le patriarcat traditionnel et le « patronarcat » moderne, qui maintient la femme dans l'asservissement salarial.
Ce qui n'est pas le cas des féministes. Sans surprise, les féministes petites bourgeoises, misandres et hystériques, fustigent et condamnent le patriarcat, en réalité depuis longtemps pulvérisé par le capital. Mais jamais le patronarcat, c'est-à-dire l'exploitation salariale des femmes. Ces féministes font même la promotion du patronarcat.
Le patronarcat, néologisme de mon cru, est cette forme de société capitaliste fondée sur le salariat et l'autorité totalitaire du patron sur les salariés sans distinction de sexe.


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